ink story "Hayden" (mxm)

chapitre 32

Une main vient caresser mon dos de haut en bas, puis remonte en sens inverse, en un geste hypnotique. Une main que je ressens comme douce et fine, pas la main d'un homme. Non, celui d'une amie qui vient à mon aide dans cet imbroglio de sentiments. Dans un geste de réconfort et d'apaisement. Celui qui me fait reprendre pied avec la réalité.

Un mouchoir apparaît devant mon visage, mais je n'entends toujours aucunes paroles sortir de sa bouche. Sa main continue de caresser mon dos. Je la remercie interieurement de sa prévenance et de sa discrétion. Je finis quand même par me redresser et m'essuyer la bouche ainsi que mes yeux emplis de larmes. Je fais face à mes amis et prend la direction de la voiture. Ils ne disent toujours rien, jusqu'à ce que nous arrivions à la maison de mon enfance.

Je prends quelques minutes pour jeter un oeil à travers les vitres fumée du monstre. Je souffle de dépit et je commence a raconter a mes amis, la conversartion que j'ai eu avec le maréchal.

_ Que vas-tu faire Hayden ? me demande Franck.

_ Pour tout vous avouer...je n'en sais rien, merde! J'ai toujours pris mon parrain pour un homme bon et altruiste. Alors qu'en fait il n'était rien de tout ça. Je pense a sa femme, est-ce qu'elle était au courant de toute cette merde.

_ Hayden... souffle Franck. Je ne le pense pas. Je pense qu'elle n'a jamais rien su. Si il a laissé un courrier au notaire, c'est qu'il lui avait au moins épargné tout ça.

C'est aussi la réflexion que je me suis faite. Mais je vais quand même avoir du mal à passer outre. J'attrape mes cheveux de colère et tire jusqu'à sentir mon cuir chevelu me brûler. Franck continue de me parler pour que j'arrête de voir en chaque personne un être fourbe et rempli de mauvaises intentions. C'est pourtant dur de se dire que pour une histoire de terres, j'ai perdu mes parents.

Mon téléphone sonne et quand je vois le nom de Trevor apparaitre,je me dépêche de décrocher. J'espère que rien de fâcheux n'est survenu pendant mon absence. J'appréhende cette conversation. Je ne vais sûrement pas rester en France aussi longtemps que je l'avais prévu. J'ai besoin de retrouver les miens. Même si franck et sa femme sont un réconfort à ma venue. Je ne peux rester loin de mon amour. Je finis par prendre une longue inspiration et lui raconte ce que j'ai déjà raconté à mes amis. Entendre sa voix me fait du bien, plus que je n'aurais pu l'espérer. Je sais qu'à present, je ne pourrais pas me passer de lui.

Il finit par me donner des nouvelles de Gail et de Dean qui ne s'est toujours pas réveillé. Même si les deniers examens montrent que son état s'améliore à chaque jour qui passe. Gail quant à elle, se fait dorloter par ma moitié et commence a y prendre goût. Trevor, lui se laisse mener par le bout du nez par ce petit bout de femme qui prend un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Elle a réouvert son échoppe et fait de nombreux aller-retour entre l'hôpital et celle-ci. Elle a confiance en Dean et en son caractere de cochon pour revenir parmi les siens. Aucunes nouvelles de Jake. Je suis tellement déçu par cet homme. Je finis par le faire raccrocher pour qu'il aille se reposer et lui promet qu'à mon retour nous rattraperons le temps passé loin l'un de l'autre et que je vais essayer de faire changer mon billet de retour.

Une fois ma communication terminée, nous entrons dans la longère, le frigo est plein, donc nous nous mettons aux fourneaux. Un repas simple et une bonne bouteille de vin accompagne notre repas. Après ce qui semble des heures, nous finissons par aller nous coucher. La journée fut longue et trop intense pour mes nerfs qui finissent par me lacher.

Je grimpe les escaliers qui me mènent à ma chambre d'adolescent. Rien n'a changé et je retrouve tout comme je l'avais laissé en partant. Mon armoire repli de quelques affaires que je n'avais pas emmené, mon bureau entassé de croquis et de matériel scolaire. Un pot à crayon, empli de stylos et crayon rongé. Une sale manie que je garde encore quand je suis plongé dans d'intenses réflexions. Un porte-manteaux couvert d'innombrables casquette que je collectionnais. Les murs envahient de posters et d'aquarelles faites pendant mon temps passé à rêvasser et au fil de les pérégrinations aux alentours de la propriété. Même la couette est toujours la même. Apres avoir fait le tour des lieux, je s'effondre et m'endors aussitôt.

J'ai chaud, j'ai du mal à respirer, j'ai l'impression de me noyer. Je vois mes parents au milieu des flammes qui m'appellent. Non,non!!! Les flammes les entourent et lèchent leurs corps, ilscrient, m'appellent mais je ne peux rien faire, je suis comme cloué au sol, les flammes les enveloppent et je ne les vois plus. Je crie mais ils ne m'entendent pas. Je crie et crie encore en les appelant.

Ce sont des mains chaudes qui me secouent en me disant de me réveiller, que c'est un cauchemar. Quand j'ouvre les yeux, le regard inquiet de Franck me demande silencieusement si je vais bien. Je hoche la tête en signe d'assentiment. Je n'ai pourtant jamais fait de cauchemar d'aussi loin que je me souvienne. C'est très perturbant.

Après plusieurs minutes, je me lève et descend dans la cuisine pour boire une verre d'eau. Je ne me rendormirais pas. Je prends mon ordinateur pour pouvoir changer mon billet d'avion. Le site m'annonce que je ne pourrais pas avancer mon départ. C'est franck qui m'a rejoint et qui me propose de finir mon séjour chez eux. Ce que j'accepte volontiers. Je ne peux pas rester ici. C'est trop dur. Peut-être dans quelques temps, une fois que j'aurais digéré toutes ces révélations. Avec Trevor a mes côtés, mais pas sans lui.