ink story "Hayden" (mxm)

chapitre 39

Une semaine vient de passer, Julie est un vrai tyran, mais je l'aime bien. Bien que je préfère les massages de Trevor, aux siens. Il faut dire qu'il sait y faire pour m'emmener au plus près de la jouissance sans que je ne puisse jamais l'atteindre. Je ne croyais pas cet homme aussi sadique. Il faut dire que nous n'avons jamais exploré ce côté de notre relation. Trevor ne m'a jamais dis qu'il voulait essayer ce côté plus obscur. Et je ne suis pas franchement emballé par une telle relation.

Une semaine que Trevor rentre tard au loft. Un air sinistre et préoccupé sur le visage. Il ne veut rien me dire quand je commence à l'interroger. Il me dit que mes préoccupations premières doivent être mon rétablissement, et qu'il me dira tout en temps et en heure. Je m'inquiète sans doute plus que je ne devrais. Jake est dans son collimateur mais a qui a-t-il fait appel pour régler ce problème. Sûrement un de ses anciens contacts dont je ne saurais jamais rien.

Quinzième jour de rééducation et toujours rien au niveau de mon corps, Julie m'a pourtant prévenu,  je ne dois pas m'impatienter, cela prendra du temps et je dois me concentrer sur le haut de mon corps qui se muscle pour pouvoir faire mes transferts quotidiens. Je n'ai pas vu Gail depuis que je suis revenu. Quand je la contacte sa voix laconique me répète que tout va bien et que je ne dois pas m'inquiéter, mais merde je m'inquiète. Quant à Dean,  toujours rien qui pourrait nous faire dire que son coma va bientôt prendre fin. Je suis au trente-sixième dessous et toujours rien concernant Jake.

Trois semaines se sont écoulées et toujours pas de sensations au niveau du bas de mon corps. Je peux faire un minimum de transferts même si ils pompent la majeur partie de mon énergie. Julie reste Julie, inflexible et  autoritaire. Dean ne rentre plus qu'un jour sur deux, seulement pour se reposer. Il repart aussi vite qu'il est revenu. Gail me donne des nouvelles par sms. Dean est toujours dans le coma. Mon moral ne s'améliore pas.

Un mois que je suis coincé dans ce putain de fauteuil, toujours aucunes améliorations, Julie  me réprimande comme un gamin pris la main dans le pot de confiture. Il faut que je sorte de ce maudit appart, je vais devenir fou. Bien que les filles et leurs copains viennent me voir, je n'en peux plus. Quant à Trevor,  cela fait une semaine que je ne l'ai pas vu, même ses amis ne savent pas où est passé  mon compagnon. Rien de nouveau en ce qui concerne Gail et Dean.

_ Ça suffit, je sors. Je hurle seul dans ce loft vide, et sans âme.

Arrivé au niveau de la porte, celle-ci s'enfonce dans un choc violent quand elle percute mon fauteuil qui se renverse m'emmenant dans une chute qui me paraît sans fin. Quand ma tête rencontre le sol, un gémissement de douleur sort de ma bouche. Je n'ai pas le temps de me redresser qu'un pied vient écraser mon visage avec brutalité.

_ Salut Hayden,  j'espère que tu es content de me voir. Je ne t'ai pas trop manqué,  j'espère.

_ Jake!

_ On dirait que tu ne t'attendais pas à ce que je te rende une petite visite.

_ Si tu cherches Trevor, il n'est pas ici.

_ Comme c'est dommage. Il ne pourra pas te faire ses adieux quand je mettrais fin à tes jours. Vraiment dommage.

_ Que veux-tu ?

_ À toi rien. Enfin si ta vie. Mais bon puisque ton cher et tendre n'est pas à la maison, je l'aurais plus tard. Il finira comme toi, une balle entre les deux yeux. J'aurais enfin ma vengeance pour la mort de Josué. 

_ Qui est Josué, je ne comprends pas. Tu étais amoureux de Jason. Non?

_ Ce cher Jason, il n'a fait que mourir plus tôt. Je me suis chargé de lui ôter la vie, cela lui a évité de souffrir dans d'horribles conditions. Bien qu'à l'époque, le SIDA s'en serait chargé. Mais je voulais le voir mourir de ma main. Et non, je n'ai jamais aimé cette ordure. Quant à ce cher Dean, lui, je l'ai réellement aimé comme mon Josué. Bien qu'il se meurt sur un lit d'hôpital, il restera dans mon cœur, pour toujours.

_ Dis-moi qui est cet homme dont tu parles. Je veux comprendre avant de mourir.

_ Josué a été mon véritable et seul amour, mon âme soeur en quelque sorte. Nous ne vivions pas au bon endroit, dans cette ville de dégénérés ou les gangs font la loi dans les bas quartiers. Nous étions pauvres, mais on s'aimait... un soir ou je devais le rejoindre à côté de notre restaurant préféré, une fusillade à éclaté. Quand je suis arrivé, des motards tournaient juste au coin de la rue, j'ai vu leurs blousons et Trevor s'est retourné, sûrement pour vérifier de ne pas être suivi. Puis j'ai entendu un gémissement et je l'ai vu, couché sur le trottoir en sang... quand je me suis approché de lui... il était livide, une balle avait traversé son corps au niveau du cœur et il est mort dans mes bras. Les secours sont arrivé mais il était trop tard...

_ Donc, tu veux te venger. En me tuant.

_ Tu as tout compris. Et je ne vais pas attendre plus longtemps. Adieu Hayden.

Un mouvement furtif a l'arrière de Jake attire mon regard. Je reconnais ce corps, c'est celui de Trevor.  Comment il a fait pour savoir, ou bien est-ce qu'il rentrait après être parti aussi longtemps. Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions que déjà il se jette sur sa cible et le fait tomber dans un fracas assourdissant quand ils s'écroulent sur la table en verre du salon qui se trouve juste derrière eux.

Puis des poings s'élancent dans les airs frappant et démolissant les chairs des visages qui saignent. Je me recule assez loin du combat mais je ne peux pas me rasseoir sur mon fauteuil. Dans ma vision périphérique se trouve le révolver de Jake qui est tombé  pendant la bagarre. A mes côtes  se trouve mon téléphone que j ai perdu pendant ma chute. Je récupère les deux aussi rapidement que possible. Les deux hommes sont tellement pris dans leur bagarre qu'ils ne le remarquent même pas.

Je prends une longue et lente respiration puis pointe le canon de l'arme en l'air et tire. Plus aucuns bruits ne se fait entendre. Trevor me rejoint tout en gardant un œil sur Jake qui a du mal à respirer.

_ Ça va mon ange ?

_ oui. Jake si tu bouge ne serait-ce qu'un cil, je te tire dessus.

Après avoir repris mes esprits, j'appelle les flics. Je suis vidé et je veux que ce monstre quitte ma maison.

_ Donne-moi le révolver.

_ Non, tu as déjà eu assez de problème avec les flics. Moi, mon casier est vierge. C'était de la légitime défense et le seul a en avoir pati est le plafond. Donc maintenant, on va gentiment resté assis et attendre les autorités.

_ Bien. Tu me raconteras ce qu'il s'est passé avant que j'arrive. Même si j'en ai entendu assez pour savoir de quoi il en retourne.

_ Promis.