Après avoir bien ri au dépend de mes amies, mais sans pour autant les avoir tournée en ridicule. Nous leur souhaitons une bonne fin de journée. Je dois me rendre a mon appartement pour me faire une nouvelle injection. Trevor reprend le volant de mon bébé.
Je m'installe confortablement sur mon siège. Je pose mon front sur la vitre et laisse mes pensées dériver sur ce que je viens d'apprendre. Pourvu que ce business ne cache pas quelque chose d'illégal. Je fais confiance à mon amant, mais je ne supporterais pas d'être trompé par de belles paroles et de mauvais actes.
Je n'aime pas la fourberie et encore moins si cela implique mes sentiments.
Le trajet se fait dans un silence bienfaiteur. J'ai aussi le temps de penser à mon nouveau job. Je dois retrouver Barry demain matin. Il doit me faire un compte rendu sur le salon, les habitués, ainsi que les fournisseurs et me présenter à son comptable et compagnon, Damien. Un français installé ici depuis vingt ans.
Quand le véhicule s'engouffre dans le parking souterrain. Une appréhension me gagne, et revient telle un cheval au galop. Et si cette façade de légalité cachée en fait l'illégalité. Je me secoue intérieurement et laisse mes divagations au garage. Je dois faire confiance et je fais confiance à Trevor. Il ne me mentirait pas. Juste pour me mettre dans son lit. Impossible.
Je dois me ressaisir, le stress de tout ce qui se passe autour de moi doit en être la cause. Tout va revenir à la normalité dans peu de temps.
D'abord penser à la greffe de Dean et à son rétablissement. Ensuite préparer mon voyage en France et à ma rencontre avec le maréchal des logis. Et quand tout cela sera derrière moi. Penser à mon couple qui s'éveille lentement. Le faire se cimenter et durer.
Je ne me suis pas rendu compte que le moteur de la Shelby ne ronronne plus, cela fait pourtant un moment que nous avons passé l'entrée du parking. Quand je tourne le visage vers le conducteur, il est aussi soucieux que le mien. À quoi pense-t'il?
Je pose ma main sur son bras qui est toujours arrimé au volant, et le caresse doucement. Il finit par revenir à lui et pose un regard empli de douceur dans mes yeux qui ne peuvent se détacher de son magnifique visage.
_ Je pense qu'il est temps que nous remontions à l'appartement.
Il hoche la tête pour acquiescer à ce que je dis.
Pendant ce qui semble une éternité, nous ne parlons pas. Tous deux enfermé dans ce qui nous trotte dans la tête. Est-ce que les mêmes interrogations le poursuivent ? Dois-je m'inquiéter ? Et si il se rendait compte que nous deux, c'est impossible. Que nous ne sommes pas fait pour être ensemble, que trop de choses nous séparent. Que ce qu'il prenait pour des sentiments n'était en fait qu'une passade. Impossible, il l'aurait sû bien avant. Il ne me ferait pas de mal intentionnellement.
_ Hayden, arrête de mutiler ces lèvres qui ne t'ont rien fait. Dis-moi plutôt à quoi tu penses ?
_ Et toi, tes pensées où te mènent-elle ?
_ Sûrement au même endroit que les tiennes. Le doute, la peur, l'angoisse. Que tout ce que je vis aujourd'hui ne me soit enlevé demain, que ce n'était qu'un rêve. Que tu n'aie été qu'un rêve.
Face à moi, l'homme que j'aime est aussi perdu que je le suis. Nos chemins devaient finalement se croiser pour que nous en soyons arrivé à nous poser les même questions.
Je m'approche de lui et me glisse contre son torse. La chaleur qui émane de son être font réchauffer mon corps transi de froid par la peur que tout ce que j'aime ne finisse par m'être enlevé. Ses mains parcourent mon dos de haut en bas. Il resserre aussi son étreinte comme je le fais a mon tour pour être sûr que ce que nous vivons n'est pas un doux rêve qui va finir par nous exploser en plein visage.
Je pose mes lèvres sur son cou et finis par déposer de petits baisers que je fais remonter le long de sa mâchoire pour finir sur ses lèvres tentatrices. Il couvre lentement les miennes pour quémander plus. Et je lui offre se plus, qu'il attend tout autant que moi. Notre baiser s'approfondit et nos langues se découvrent une nouvelle fois. Langoureuses, insatiables.
Des minutes, peut-être une éternité, mais au combien merveilleuse, et nous nous séparons. Pour mieux revenir dans une étreinte bestiale. Nos corps veulent plus, mais nous savons que nous devons arrêter ici. Mon injection me rappelle à la réalité. Je sors doucement de mon cocon, et pose un baiser sur sa joue.
_ Je dois faire ma piqûre, après je suis tout à toi. Et puis nous devons parler de ce qui nous mine.
_ Va, je t'attend. Je vais préparer le dîner.
A contre cœur, mais sachant que je vais le retrouver dans cinq minutes. Je m'éclipse dans la salle de bains. La seringue et son produit m'attendent bien sagement posée sur le bord du lavabo. Comment font les diabétiques pour se piquer plusieurs fois par jour. Quand je sens le produit se répendre dans ma chair et la brûlure qu'elle m'occasionne. Heureusement, que j'ai un but pour les faire. Ou je ne le ferais simplement pas. La douleur, je la sens chaque jour et à chaque seconde qui passe quand je me remémore la disparition de mes parents, ou que je vois Dean dans cette chambre stérile et impersonnelle, quand le doute m'envahit quand je regarde Trevor et l'adoration dans son regard, la peur qui s'insinue si il devait me quitter.
Dans l'instant présent, je ne dois pas y penser. Il est ici. Juste là à quelques mètres de moi, et il m'attend. Je laisse la personne anxieuse que je suis et qui se reflète au travers du miroir, je me dois de penser à moi et à Trevor.
Pour ce soir. Je veux qu'il me fasse l'amour et pour un moment oublier ce qu'il se passe a l'extérieur.
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ink story "Hayden" (mxm)
RomantizmAprès la mort de ses parents dans l'incendie de leur propriété, Hayden à quatorze ans, c'est sa tante Gail, la seule famille qui lui reste qui va le prendre sous son aile, aide de Dean son parrain, ils vont le considérer comme l'enfant qu'ils n'ont...