chapitre 26

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Enfin, j'ai terminé cette journée. Même si je sais que Trevor me rejoint à l'hôpital, j'appréhende les nouvelles. Abigail m'a tenu au courant, mais j'ai cette peur qui me plombe l'estomac. Et si nous avions fait tout cela pour rien. Non, je ne dois pas penser à cela. Dean est fort, il va survivre. Pour nous, pour lui et tout ce qui lui reste a vivre.

Quan je gare ma moto dans le parking souterrain, Trevor m'attend près de mon autre bébé. Cette voiture et lui assis sur le capot, miam. Dommage que l'on ne soit pas perdu au milieu de nul part, car je lui ferais bien son affaire. Des pensées pas très catholique me traverse l'esprit.

Je le rejoins en quelques enjambées et me glisse entre ses jambes. Je me colle contre son torse et l'embrasse goulûment. Ses lèvres m'ont manquée. Il a l'air épuisé, je m'enquiert de sa journée. Il soupire et me dit qu'il espère ne plus avoir affaire à ce type, trop chiant pour sa tranquillité d'esprit.

_ En plus monsieur se croit irrésistible. Il a dragué aussi bien mes hommes, que les filles. Tout le monde en a eu marre. Même renvoyé poliment sur les roses, il a insisté, le genre lourd de chez lourd. Pénible, je te le dis. Et toi, ta journée ?

_ Super! Que des gens polis et mignons.

_ Qu'entend-tu par mignon. Développe !

J'adore le titiller, ha! jalousie quand tu nous tiens...

Je vais le faire mariner quelques secondes. J'adore voir les expressions qui passent sur son visage. Mais trêve de plaisanterie, je lui avoue que le seul mec mignon que j'ai croisé aujourd'hui, c'était lui. Mais polis est bien la définition des gens que j'ai rencontré à l'atelier.

Je lui parle aussi de Dereck et de ce que je vais faire pour lui. Je pense que le boulot qui m'attend va bien me prendre une partie de mes pauses. A la louche, je dirais un bon mois pour l'esquisse du dessin. Et peut-être six bon mois de tatouage.

_ Comment va ton dos. Pas trop douloureux ?

_ Ça va, juste un bon échauffement. Mais mon infirmier personnel va prendre soin de moi. Vivement ce soir. Et puis cela valait le coup. Il est magnifique.

Je le gratifie d'une tape sur ses pectoraux et l'incite à se lever. Je veux me rendre auprès de Dean le plus rapidement possible. J'espère aussi croiser son médecin, pour qu'il me dise que tout s'est bien passé.

Après je pourrais me concentrer sur mon retour en France et le maréchal des logis. J'aimerais savoir de quoi il retourne, même si toit ce que je pourrais apprendre ne me ramènera pas mes parents. L'enquête a piétinée voir être au point mort. Donc oui, je suis curieux. Si les enquêteurs me disent ce qu'il s'est réellement passé, je pourrais enfin faire mon deuil. Je dois aussi appeler Franck pour le prévenir car je compte m'arrêter à Paris.

Sa femme et son métier de maréchal ferrant sont les deux seules choses auquel il tienne plus qu'à la prunelle de ses yeux. La seule ombre au tableau, ne pas pouvoir donner d'enfant à sa moitié. Problème d'infertilité. Il a bien essayé de la convaincre de faire appel a un donneur, voir même d'adopter, elle n'y a jamais consenti "si il ne vient pas de toi, jamais". Essai de plusieurs fiv qui n'ont aboutie qu'à des fausses couches, ils ont abandonné. Depuis, l'un n'est rien sans l'autre, ils comble le vide en voyage, et petits plaisirs qu'ils s'octroient pour leur plus grand bonheur, et la stabilité de leur couple. Ils ne regrettent rien. Si ils ne devaient pas avoir d'enfants et bien, tant pis, pourvu qu'ils soient ensemble et heureux. Les regrets et la rancoeur très peu pour eux. Je les admire bien plus qu'ils ne le pensent.

Je reviens à ce qu'il se passe à l'instant, ma main glissée dans celle de mon homme, nous attendons l'ascenseur. Il est long, lui aussi. Je convainc Trevor de prendre les escaliers. Car un arrêt a chaque palier et nous sommes encore entrain d'attendre dans une heure. Il ne se fait pas prier car lui aussi en a marre d'attendre.

Ma tante m'a envoyé un message pour nous dire qu'elle attend dans la hall d'accueil. Arrivé à l'étage, je fais le tour de l'immense pièce et je la repère assise sur une chaise, la tête basse, les yeux clos. Son épaisse chevelure maintenue dans un élastique, je vois la fatigue sur chacun de ses traits. Je m'approche en faisant un minimum de bruit pour ne pas la surprendre et l'effrayer.

Je m'agenouille face à elle, ses yeux verts me scrutent et je caresse doucement sa joue avec mon pouce. Elle paraît si fragile à cet instant. Trevor s'asseoit à ses côtés et lui prend la main, tout en passant le pouce sur l'intérieur de son poignet. Il décrit de petits cercles, je la vois se détendre et reprendre son souffle lentement.

Mais ou est donc passé Jake, je ne le vous nul part. Il aurait dû être a ses côtés, au moins pour pouvoir se soutenir mutuellement. Après tout ma tante a toujours été là pour eux, elle aussi a besoin de se sentir épaulée. Je ne comprends pas.

_ Tu veux un café, autre chose. As-tu mangé ?

_ Merci, mon chéri, je veux bien un café.

_ je vais en chercher. Je reviens, nous dit Trevor.

Je le remercie et je prend sa place. J'attends toujours qu'elle réponde à ma question. Les minutes passent et toujours rien. Je connais la réponse mais je veux que ce soit elle qui me la donne. Elle finit enfin a lacher ses mains qu'elles triutrent depuis que Trevor est parti. Je vois aussi toute la tristesse qu'elle essaie de me cacher. Quelque chose ne va pas.

_ Non. Je n'ai pas mangé. J'ai aussi une autre nouvelle à t'annoncer. Laisse-moi deux minutes.

Je la scrute attentivement, je ne comprend rien. Que veut-elle bien m'annoncer. J'espère qu'il ne s'agit pas de Dean. Mais ou se trouve Jake, bon sang. Pourquoi n'est-il pas avec Abigail.

ink story "Hayden" (mxm)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant