Chapitre 3: THE BEGINNING OF SOMETHING

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LAUREN:

Je range le pistolet à canon double que mon père cachait naïvement dans l'armoire de l'évier à ma ceinture. J'essuie mes larmes. Je pensais ressentir quelque chose, mais je ne ressens rien. Je ne pleure pas de tristesse, mais de délivrance peut-être. Je n'ai pas un seul regret. Je dois être sous le choque. Je dois me sauver d'ici. Je sens Arthur mettre sa main sur mon épaule. J'aurais cru qu'il serait bien loin et non. Il est venu encore une fois à mon secours.

- On devrait partir avant que les agents arrivent.

Je sais pas si je devrais lui faire confiance. Il a été très gentil, mais s'il devenait comme papa? Mais la police? Je ne veux pas finir à l'orphelinat... Je hoche la tête. Je penserai à un plan plus tard. Je n'ai pas toute ma tête là. Je monte première sur son gros cheval. Je peux déjà voir les agents de loin. Ils vont nous repérer.

- Ils nous on vue je crois!

- T'inquiète.

On part au galop. Je les vois presque plus. On devrait bientôt les semer. On est de retour dans la forêt. Il est vrai que les agents de Barepoint on mieux à faire qu'investiture un meurtre dans le quartier des taudis.

- On va où?

- Je pensais t'amener à ma place.

- C'est où?

- Je vais te présenter à ma bande.

- Un criminel! J'aurai parié! On est bien loin?

- Je ne sais pas. À vrai dire, je ne savais même pas que ta ville existait.

Assise à l'avant, je tourne la tête pour regarder mon cavalier. Je remarque qu'Arthur su énormément du front, il doit faire de la fière. Sa blessure doit s'infecter. Je commence à m'inquiéter pour lui. Ça serait con qu'il meurt. Je ferais quoi? De plus, je suis vraiment fatigué et je crève de faim. Ma journée n'a pas été de repos.

- On devrait s'arrêter. Tu ne vas pas bien et je suis crevée!

Le cheval s'arrête brusquement.

- Parfait tu as gagné. Nous allons nous installer ici.

Je n'ai même pas eu à argumenter avec lui. Son état doit être grave. Arthur s'essuie le front. Il a de la difficulté à garder les yeux ouvert. Il doit dormir. C'est de ma faute s'il est dans un si mauvais état. On pénètre la forêt assez creux, on veut être sûr que personne nous remarque. Tout comme moi, Arthur ne veut pas d'ennuis.

- Je te laisse la tente et le sac de couchage. Je vais faire un feu, puis je vais sûrement somnoler près d'un arbre.

Le cheval s'arrête. Je descends du monstre et attend qu'Arthur me donne des ordres. Il me donne son sac de couchage. Je vais l'étaler au sol. Il vient installer la tente. La tache de sang sur sa chemise bleu à énormément grossis. Elle doit être traitée. Je lui doit bien la vie après tout.

- Je vais commencer à faire un feu. Les nuits sont fraîche ces temps-ci.

Je vais le voir.

- Laisse-moi te soigner. Tu dois avoir de l'alcool non?

- Tu me toucheras sûrement pas.

- Je te dois la vie! Laisse-moi t'aider! Je sais que je suis qu'un inconnue à tes yeux, mais je te le jure, jamais je te ferai de mal.

Il soupire et s'assoit au sol.

- L'alcool est dans la sacoche attaché au cheval, même chose pour les pansements.

Je cours vers le cheval. Je prends ce dont j'ai besoin et retourne vers lui. Maintenant qu'il a fini d'enlever sa chemise tachée de sang, je peux commencer mon opération. La dernière fois que j'ai soigné quelqu'un, c'était mon père et je lui ai fait très mal... J'ouvre la bouteille d'alcool. J'attends qu'il me fasse un signe. Il doit se préparer à souffrir. La douleur, la brûlure va être horrible. Il soupire et me dit d'y aller. Je vide une partie de la bouteille d'alcool sur la blessure. Il hurle et grogne. Pendant ce temps, j'essuie le sang et me dépêche à bandée la blessure. Heureusement, la balle n'est pas là. Arthur a dû l'avoir enlever plus tôt. Je recule.

- Voilà... Ça va faire en attendant que tu ailles de vrais soins.

- Merci gamine...

- Tu peux m'appeler Lauren aussi... Je suis pas aussi jeune que j'en ai l'air.

- Je... Je dois me reposer.

Il ferme les yeux et tombe sur le dos. Je m'approche de lui, je vérifie si il est bien vivant. Son cœur bat toujours. Je ne l'ai pas tué. Je vais chercher une couverture et je vais le couvrir. Il ne doit pas être malade en plus d'être blessé. Je vais m'assoir au feu de camp. Si il dort, je dois garder l'œil bien ouvert.

*****

Je réouvre les yeux. Merde! J'ai encore fermé l'œil. Je ne dois pas m'assoupir! Arthur bouge. Il se réveille lentement.

- Est-ce que ça va mieux?

- Je crève de faim. Je devrais aller nous chasser quelque chose.

Il se lève et quitte le campement. Quoi? Arthur s'en va comme ça? Mais à quoi il pense, c'est la nuit, c'est dangereux et il a peut-être pas toute sa tête! Bref, j'aimerais aller le suivre, mais j'y arrive pas. Mes yeux se ferme tout de suite. Il fait si noir, si noir...

*****

- Lauren. Réveille-toi. La viande est prête.

J'ouvre les yeux. Le feu est toujours vivant. Il est plus gros et plus chaud. Je m'assois et me frotte les yeux. Je me retiens de bailler. Arthur me donne un morceau de viande. Je l'engloutie. J'avais tellement faim. Je regarde Arthur qui prend son temps. C'est la première fois qu'un homme m'offre de la nourriture sans rien en échange, sans menace ou sans mauvaise idée derrière la tête. Ce n'est pas un piège, qu'un rare acte de bonté.

- Merci Arthur.

- De rien.

- Je suis sérieuse. Je te dois la vie. Tu es si bon.

- Arrête.

Il me tend un autre morceau de viande. J'aimerais avoir la force de la refuser, mais je ne peux pas. Je le prends et le dévore.

- Merci encore.

- Tu devrais dormir. Le matin approche et demain ne sera pas une journée de repos. Tu vas rencontré Dutch!

- Dutch?

- Oui, le bon vieux Dutch.

- C'est qui?

- Cesse de parler une seconde et endort toi.

Ok! Comme il peut être bête. Je vais dans la tente. Je ne pense qu'à son nom, Dutch. J'ai peur. Je m'imagine un gros méchant. Je m'endors en pensent à ce qui va m'arriver demain. Arthur parlait d'une bande, quel genre de bande?

ARTHUR:

Je regarde la pauvre gamine dormir. Elle me fait penser un peu à John quand il est arrivé, un paumé. Lui et elle n'avait plus rien. J'espère que Dutch et Hosea réussiront à leur offrir se qu'elle n'a pas, deux besoins naturelles, une maison et une famille. Je ne me souviens plus c'était dans quel livre de Dutch, mais l'importance d'appartenir à un groupe ou une famille et d'avoir une maison font parti de nos besoins fondamentaux, moi qui pensait que se nourrir, dormir et boire était plus important. C'est dans des cas comme ça, que je vois l'importance d'avoir une famille et d'un lieu qu'on puisse appeler maison. Que notre famille grossisse ou se rapetisse,  que notre maison voyage, tant qu'elles existent, l'être humain est alors accomplie et peux accéder au niveau deux, soit la recherche du bonheur. Je crois y être rendu, seulement il me semblerait que le bonheur ne m'aime pas assez...

BROTHERHOOD I [ RED DEAD REDEMPTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant