CHAPITRE 7: RIDE

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LAUREN:

Dutch dit que je pourrais commencer à monter Juniper. J'ai une selle, j'ai tout l'équipement, Hosea et Arthur m'ont tout offert. Bon la selle est un peu vieille et la corde usée, mais ça va faire et c'est très gentil de leur part. Mais il y a un gros problème. Je ne sais pas monter à cheval. Dutch et Hosea n'ont pas le temps pour me le montrer. Mason, Billy et Tyler, eux, je les connais pas vraiment. Et Billy me fait peur. John est un piètre cavalier et il me déteste. Il me reste Arthur. Je ne sais pas s'il va vouloir m'apprendre. Il ne m'aime pas autant que je l'aime. Il trouve que je parle tout le temps et que je suis collante, mais c'est pas ma faute... Je l'aime.

Je retrouve Arthur assit sur son lit. Il gribouille dans son fameux journal.

- Bon matin Arthur.

- Salut Lauren, dit-il le nez toujours dans son journal.

- J'ai un gros problème Arthur.

- Ha oui.

- Ouais, je ne sais pas monter à cheval.

Il sourit.

- Tu... Tu veux bien m'aider?

- Dutch est bien meilleur que moi.

- Il est toujours en ville... Il n'a pas le temps et Hosea aussi. Il ne reste que toi.

- Bon, je suppose que c'est moi qui devra faire de toi une vrai cow-boy.

Arthur range son journal dans sa sacoche et se lève.

- Merci!

- Bon allons-y.

Nous nous dirigeons à nos chevaux. Arthur examine comment j'ai mis la selle à Juniper. Il l'a ressert.

- Bon, elle est prête. Tu peux monter sur elle. Vas-y doucement. Et n'ai pas peur. Juniper va sentir ta peur et elle va s'énerver.

- Ok.

Arthur recule et me regarde faire. Je prends une grande respiration et monte sur la jument. Heureusement, elle est pas trop grande. Je suis sur Juniper.

- Je monte sur Boadicea.

Arthur monte sur sa grande jument et vient à côté de moi.

- Prends la corde. Suis-moi. Pour la faire avancer. Tapote là. On y va.

- Ok...

Arthur s'en va.

- Allez Juniper.

Je donne une tape à Juniper. Elle se met à hennir. puis à courir comme une folle. On rattrape Arthur et on le dépasse.

- Je pers contrôle!

- Calme-toi. Elle va se calmer aussi.

Je caresse mon cheval. Mais il y a rien à faire. Je tire la corde et Juniper me propulse au sol. Je me trouve coucher sur le dos au sol. J'ai mal.

- Allez. Relève-toi et retrouve ta jument.

Je me redresse avec difficulté. Juniper n'est pas trop loin. Je m'approche d'elle.

- On réessaie ma belle?

J'essaie de monter sur elle et elle se sauve. Je sors une pomme de ma sacoche. Prise 2. Je tends la pomme et m'approche vers elle. Je lui la donne. Je lui caresse ensuite la tête.

- Ça va aller. Je vais y aller plus doucement. Je voulais pas être méchante... J'y connais juste rien. Tu me donnes une autre chance?

Juniper fini sa pomme. Je remonte sur elle et elle ne me désarçonne pas. Je lui parle tout doucement. Je la calme en la caressant. Je sais, tout ça c'est nouveau, autant pour toi que ça pour moi.

- Aller, dis-je en tirant légèrement la corde.

Juniper avance tranquillement. Arthur nous suit.

*****

J'ai enfin compris le truc. Juniper m'écoute et je réussi à bien la contrôler. Je fais arrêter ma jument. Arthur s'arrête à côté de moi.

- On devrait laisser les chevaux se reposer. Le retour au camps sera long. On est rendu loin.

Arthur descend. Je fais de même. Les chevaux se mettent à brouter de l'herbe. Arthur va s'assoir près d'un petit lac. Je vais m'assoir à côté de lui. Il me regarde du coin de l'œil.

- Tu l'as eu où cette cicatrice? dis-je en pointant sa cicatrice au menton.

- Tu parles beaucoup trop toi, dit-il exaspéré.

- Mon père aussi trouvait que je parlais beaucoup... Mon père m'a menacé plusieurs fois de me vendre à un cirque.

- Un cirque?

- Ouais. À cause de mes yeux violets, de mes cicatrices et ma difformité. Et aussi le fait que je parles beaucoup.

- Moi aussi mon père était merdique.

- Ah bon?

- Mon père n'était pas souvent là, mais tout était bien avant que ma mère meurt. Sans elle, la maison est devenu froide et je voyais plus souvent mon père. Plus personne ne pouvait me protéger. Et un jour, il est jamais revenu. J'ai appris qu'il avait été tué. J'étais seul.

Je prends la main d'Arthur.

- Comment était ta mère?

- Gentille. Je me demande bien ce qu'elle a bien trouvé à mon père. La maison sentait toujours bonne. Elle cuisinait très bien. Sa fleur préféré était la rose. Toi ta mère?

- Je m'en souviens plus.

- Ah... Désolé. Tu te souviens de rien?

- Il y a eu un accident. Je suis réveillé couché sur une trac de chemin de fer et quand je suis revenu à la maison. Ma mère n'était plus là et je ne me souvenais de plus grand chose. Comme mon nom de famille. C'est stupide, mais je l'ai oublié.

- Utilise le mien alors.

Morgan? Lauren Morgan? Ça sonne plutôt bien. Je dépose ma tête sur l'épaule d'Arthur.

- Tu sais que tu es collante toi?

- Oh... Euh... Désolé, dis-je en me tassant. C'est juste que je le sens bien avec toi, en sécurité.

Je suis trop nulle. Je me lève et vais me promener un peu. Je regarde les oiseaux qui volent. Les cerfs qui courent au loin. Oh un petit lapin! Il est trop mignon. Il est tout blanc comme de la neige. Je me jette sur la bestiole. Je l'attrape. Je retourne vers Arthur qui prépare sa monture.

- Regarde ce que j'ai attrapé! Un beau petit lapin! Il vient avec moi. Je t'adopte toi. Je vais l'appeler...Blanche.

- Wow, tu es très originale.

Je caresse mon lapin. Elle est si douce.

- Je vais t'amener avec moi.

- Lauren, tu ne peux pas le ramener au camp.

- Mais pourquoi?

- C'est un animal sauvage. Tu ne peux pas le privé de sa liberté. Il ne sera pas heureux.

- Mais j'en prendrais soin.

- Ça ne fonctionne pas comme ça Lauren.

- Ok...Tu dois avoir raison. Bye bye petit lapin.

Je dépose le lapin au sol et le laisse partir.

- Bon rentrons. T'as deux animaux qui t'attendent.

- Mais qui?

- Cooper et John.

Arthur monte sur son cheval. Je ris et fais de même.

BROTHERHOOD I [ RED DEAD REDEMPTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant