Chapitre 23 : La sorcière au cœur velu

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RAPPELS : Ariane et Edwin Martins ont conclu un Serment Inviolable en vertu duquel, si un des enfants Lestrange perd la vie, Edwin perd la sienne, et si Joyce perd la vie, Ariane meurt à son tour. Également, pour ceux qui l'auraient oubliée, Elizabeth Greengrass est une élève de Serpentard de la même promotion que Joyce et Jake qui a la chance (ahem) d'être fiancée à Rabastan Lestrange et est en outre la cousine issue de germaine de Joyce, Rodolphus, Rabastan et Ganymede. Effectivement, Euphellys Martins était la sœur de Ilya Greengrass, le grand-père d'Elizabeth.


MAI 1978

Comme il l'avait promis, Ganymede revint des vacances de Pâques avec une solution. Étonnamment simple par rapport aux problèmes qu'elle allait nous permettre de résoudre, mais cependant complexe en sa forme, ce qui le poussa à tâter le terrain auprès de Joyce avant de m'en faire part.

— Vas-y, l'encouragea donc sa cousine au soir de la rentrée, alors qu'ils s'étaient tous deux isolés dans un coin de la salle commune des Serpentard.

— J'ai fait comme je vous avais dit : j'ai épluché le bouquin de Serdaigle afin de voir à partir de quels principes magiques elle avait créé ses sorts.

— Et tu as trouvé quelque chose ?

— Oui. Tu as déjà entendu parler du diadème de Serdaigle ?

— C'est l'objet avec lequel elle est toujours représentée, non ?

— C'est beaucoup plus qu'un simple objet. Rowena Serdaigle y a enfermé une bonne partie de ses connaissances et de sa sagesse, et celui qui porte ce diadème peut en bénéficier à son tour. C'est pourquoi sa propre fille a cherché à lui voler, d'après la légende.

— Enfermé ? Comment est-ce qu'elle a pu enfermer une partie de son esprit dans un objet ?!

— Avec un rituel de magie du sang. En plus de ce que tu souhaites transposer dans l'objet, il faut juste du sang intrinsèquement lié à ce que tu souhaites enfermer et un objet qui soit un héritage familial. Et la formule.

Ganymede sortit le morceau de parchemin sur lequel il l'avait notée. Il s'agissait d'une phrase longue et compliquée, presque imprononçable, formée de mots qui n'avaient aucun sens pour nous, sorciers du vingtième siècle.

— Et en quoi c'est censé avoir un rapport avec notre problème ?

— Rowena Serdaigle a enfermé une partie de son esprit dans ce diadème. De l'esprit. Tu sais pourquoi on appelle les fantômes des esprits, n'est-ce pas ?

— Parce que leur consistance et leur force magique sont semblables.

— Exactement. Ce qui veut dire qu'on peut user des mêmes sortilèges sur son esprit et sur un fantôme. Après le rituel, notre grand-mère ne serait qu'un esprit hantant un objet, sans pouvoir faire de mal à d'autres personnes que ceux qui auront la bêtise de le toucher.

Joyce frissonna et jeta un bref coup d'œil à la peinture de Salazar Serpentard et au médaillon qu'il portait autour du cou. Quels secrets cachait-il, lui ?

— J'ai trouvé l'objet parfait pour le rituel, reprit Lestrange. Un coffre qui appartient à la famille Greengrass depuis des générations. Depuis le commencement, d'après certains.

— Et le sang ? Il va nous falloir du sang, tu as dit. Du sang lié à... à elle.

— Le mien.

Joyce explosa de rire.

— Si tu crois sincèrement que je vais te laisser t'impliquer dans un rituel de magie du sang, tu te fourres ta baguette dans l'œil. C'est beaucoup trop dangereux ! Des sorciers meurent en faisant ça !

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