partie 23

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PDV: Idrissa.

Fou!!!

Je vais devenir fou à force de penser à elle.  A cette femme qui m'obnubile, qui retient toutes mes pensées, que je vois dès que je ferme les yeux.

Un seul visage.

Un seul sourire.

Un seul nom.

Cathy.

Mais aussi une seule tristesse.

Ça m'a remué les tripes de la voir comme ça. Elle était dans un état pire que le jour de notre rencontre.

Ses yeux reflétaient une telle mélancolie. Elle suffoquait. Ses beaux yeux étaient devenus tout rouges à cause de ces larmes...

La voir comme ça m'a fait un mal de chien au niveau de ma poitrine.

Et le pire ( si cela peut se faire) dans tout ça je me sens coupable.

Coupable de l'avoir forcé à m'avouer avoir été  violée par un  salaud. Il n'y a pas assez de mots pour décrire l'état dans lequel je me sens.

Quel con j'ai été en lui touchant sa main!!

Quel idiot fini j'ai été en la forçant à me dire ce qui la faisait pleurer !!

Quel imbécile j'ai été seulement en lui faisant pleurer ...

Va t'elle me pardonner pour ce que je lui ai fait? 

Pour le savoir, j'ai décidé de me rendre chez elle tôt le matin avec de grosses cernes témoignant de mon absence de sommeil pendant la nuit.

Mais comme je le redoutais, elle n'a pas voulu ouvrir la porte. Je savais qu'elle était là car j'entendais des pleurs me lacérant le cœur, le meurtrisant à chaque sanglots.

Je n'ai pas  insisté encore plus puis je suis partie.

A la plage. A notre  lieu de rencontre. Notre lieu à nous deux.

Les souvenirs de ce jour se bousculent dans ma tête, ramenant sans cesse dans mon esprit son visage en détresse, convulsé par la peur d'être touchée par ...nous.

Les hommes.

Vers 16h je décide de retourner dans son appart. Je veux lui parler.

Pour....la réconforter.

Pour lui montrer que je suis là.

Pour lui demander pardon d'avoir ravivé ses douloureux souvenirs.

Pour être près d'elle.

Elle. La femme que j'aime.

******

Moi:  Cathy stp, ouvre moi la porte. Je te promets que je ne toucherai en aucun cas. Je veux juste te parler.

Le cliquetis de la clé au niveau de la serrure me parvient aux oreilles comme une douce mélodie bénie par tous les saints.

La porte ouverte, je l'aperçois et en ai le souffle coupé.

En une nuit elle a tellement changé. Elle avait les yeux rouges et bouffis. Ça se voyait qu'elle n'avait pas dormi et qu'au contraire elle a beaucoup pleuré.

Je ne voulais qu'une chose : la prendre dans mes bras.

La rassurer...effacer sa douleur.

Je la regarde se diriger vers la canapé et s'y affaler nonchalamment.

Polygamie? Mouk!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant