XIX-

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Passé- 18 juillet 2019

La gorge de Baptiste se serra après sa déclaration. Le visage de son interlocutrice était de marbre. Acceptait-elle sa décision ? Allait-elle lui faire du chantage ? Ses paupières se fermèrent et il tenta de maîtriser sa respiration.

— Vous pouvez ouvrir les yeux, clama la médecin. Je vous ai toujours dit que c'était possible de revenir en arrière à tout moment. Je ne travaille qu'avec des personnes dignes de confiance et qui sont sûres d'eux.

Ses poumons se relâchèrent et il put reprendre son souffle.

— Tout d'abord, comment garantir votre silence ?

Elle bascula sur son siège et analysa chacune des réactions de l'infirmier.

— Nos carrières sont en jeu, je ne vais pas me risquer à dévoiler quoi ce soit.

Avait-il donné la bonne réponse ? Ses doigts tremblèrent.

— Il me faudra donc les doses qui restent en votre possession.

Elle donna le chiffre exact et le teint de Baptiste perdit plusieurs couleurs. Le stress revint à l'assaut.

— Je me suis trompé deux fois en mettant le produit, murmura-t-il en baissant la tête.

La vérité c'était qu'on lui avait volé une dose ou du moins, la personne concernée lui en avait pris plus que nécessaire. Il s'en était rendu compte ce matin même, quand il avait décidé de lâcher l'affaire.

— Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit ?

Pour mille et une raisons et aucune ne lui plairaient. Il avait commis beaucoup trop d'erreurs. Pourtant, elle n'avait pas l'air d'avoir décelé son mensonge.

— Une dernière chose, pourquoi désirez-vous arrêter ?

— Je ne veux plus être responsable de la mort de quelqu'un, mentit-il en ouvrant la porte.

Il avait déjà la mort de deux individus sur la conscience et il avait peur qu'un troisième décès s'ajoute à sa liste.

Courir après la mort. [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant