Only time will tell [One Piece]

[35]encore toi!

J'ouvrais difficilement mes paupières, sentant la lourdeur de ceux-ci. J'avais dû rester un moment comme ça et il me fallut du temps pour réhabituer mes yeux à la lumière projetée par l'ampoule.

...Ou suis-je?

On m'avait mit sous appareil respiratoire, je le retirais trouvant ça trop encombrant surtout que je ne pensais pas en avoir particulièrement besoin.

Arrivant difficilement à me redresser, non sans pousser un léger couinement dû à ma douleur aux côtes qui venait de se manifester, je parcourais du regard la salle dans laquelle je me trouvais.
Un autre lit identique à celui dans lequel j'étais était placé à ma gauche à moitié caché par une sorte de rideau, avec une porte un peu plus loin, tandis qu'à ma droite se trouvait un bureau et une armoire à pharmacie, une sorte d'infirmerie quoi.

Des pas se firent entendre tout près de la porte puis s'arrêtèrent juste devant.

Qui cela pouvait-t-il bien être??

Voyant que la poignée de porte commençait à s'affaisser, je me mis à paniquer intérieurement.

Faisant comme si j'étais toujours inconsciente, je m'étais remise dans ma position initiale et j'avais fermé les yeux.

Jinbe: Que vas-tu faire de cette jeune fille? Elle ne semble pas encore s'être réveillée et la transporter me paraît risqué, vu dans l'état ou nous l'avons retrouvé.

Law: Je pense que je vais la garder ici, le temps qu'elle se rétablisse. De toute façon j'aurais deux trois mots à lui toucher à son réveil...

Lui...?!
Même les yeux clos, j'avais senti son regard brûlant sur moi.

Ils parlèrent encore un peu, et si j'avais bien compris je me trouvais dans le sous-marin de Law tout comme Luffy, qui devrait d'ailleurs se réveiller dans quelques heures mais nul ne savait encore comment il digérera tout ça...

Ça me faisait mal pour lui, c'est vrai que ça ne devait pas être facile de voir l'un des êtres les plus chères que l'on avait, mourir juste devant nos yeux sans rien pouvoir faire...
Le connaissant, il se lamenterait surement de sa propre faiblesse à cause de la mort de son frère.

Puis j'entendis la porte se refermer signe que quelqu'un était partit.

Mais bizarrement je sentis qu'un des deux était encore la.

Law: Tu peux arrêter de faire semblant et ouvrir les yeux hein, ça marche pas avec moi.

Eirin: ...

Law: Me prend pas pour un imbécile, t'as encore du chemin à faire si tu veux me surprendre.

Eirin: ... c'est bon c'est bon...

J'ouvris les yeux en même temps que je me redressais pour lui faire face pendant que lui s'asseyait tranquillement sur une chaise qui trônait non loin et qu'il venait de rapprocher du lit.

Law: Je pensais pas te revoir de sitôt et surtout dans un tel état.

Eirin: Qu'est-ce que je fais la?

Law: On t'as soigné, t'étais inconsciente quand on t'as emmené avec nous.

Moi: Ah merci...et Luffy? Est-ce qu'il va bien?!

Law: Cest drôle, tu t'inquiètes plus pour marchand de paille que pour ta propre vie. Intéressant.

Il reprit son sérieux en décroisant ses jambes.

Law: Ne t'inquiètes pas, son état s'est stabilisé. Il va bien. Enfin si tu oublies le fait qu'il vient de perdre son frère et qu'il a été séparé de son équipage.

Eirin: J'imagine...

Quand on y repense, il avait été jusqu'au bout, se donnant corps et âme pour au final ça...C'était terrible.

Law: Alors, comme ça tu connais Shanks?

Eirin: Oh oui, je lui dois beaucoup.

Avais-je finit par dire en souriant, me rappelant de nos bons moments passés.

Eirin: Pourquoi cette question?

Law: C'est grâce à lui que t'es toujours en vie, on était sur le point de partir quand un de ses compagnons nous a interpelé sous son ordre pour nous demander de s'occuper de toi. D'ailleurs il paye plutôt bien.

Je levais les yeux au ciel, il ne changera jamais..

Law: Ah et il voudrait que tu le retrouve à Yukiryu.

Je n'avais encore jamais entendu le nom de cet endroit mais je chercherais quand je serais complètement rétablie, j'avais hâte de le retrouver.

Eirin: Oh d'accord merci.

Quelle boulette, comment j'ai pu m'évanouir alors qu'on se retrouvait enfin..

Je soulevais la couverture qu'on m'avait mit et me relevais comme je le pouvais pour aller jusqu'à la porte, d'une démarche un peu étrange je dois l'avouer. Heureusement qu'il y avait un mur en face de moi pour me retenir d'ailleurs, sinon je me serais étaler par terre.
Sous le haussement de sourcils du chirurgien de la mort, sûrement interrogé par ce que je tentais de faire.

Law: On peut savoir ce que tu fabriques?

Eirin: Bah je marche, ça se voit pas..?

Je l'entendais pouffer doucement dans mon dos.

Law: Pas vraiment.

Il reprit son sérieux l'instant d'après, quel contrôle c'est presque flippant.

Law: Hors de question que tu sortes dans cet état, tu tiens à peine debout. Et puis j'ai pas passé ma nuit à te soigner pour qu'au final tu détruises tout mon travail. Alors tu vas gentiment venir te rasseoir ou c'est moi qui vais te chercher par la force si il le faut, et croît moi vaut mieux pas pour toi.

La main toujours sur la poignée, je ne faisais plus le moindre mouvement.
Il avait pas l'air de rire, alors, déglutissant péniblement, je repartais m'asseoir directement, bien plus vite que lorsque je m'étais levée.

Law: Et bah voilà quand tu veux.

Ne faisant qu'un sourire forcé comme réponse, à l'intérieur je lui infligeait mille et une souffrance.
Je te le ferais regretter quand je le pourrais Law, soit en sur.

Law: Bon reste ici, je vais voir comment va le chapeau de paille.

Je levais les yeux au ciel pendant qu'il s'était levé et avait le dos tourné, je suis pas un gosse bon sang!

Law: Et arrête un peu de lever les yeux au ciel, tu vas finir par les bloquer si tu continues comme ça.

M'empêchant de le refaire, je devais faire une tête bien bizarre parce que je pouvais voir les coins de sa bouche se tordre en un demi sourire, et croyez moi ce n'est pas forcément bon signe venant de lui.

Eirin: Oui, chef.

Law: Je vois que tu comprends vite.

Je pris la première chose que j'avais sous la main, c'est à dire une lampe de chevet et le menace avec mon regard noir pendant qu'il sort et se moque de moi.

Eirin: Face de macaque

Law: JE T'ENTEND TOUJOURS

Avait-il crié depuis l'autre côté de la porte.

Eirin: Pff tant mieux, imbécile..

Je soupire et me rallonge correctement dans le lit en repensant à tout ce qu'il m'arrive en ce moment.
Si je ne peux pas sortir, autant me rétablir vite. et partir d'ici le plus rapidement possible.

♤A SUIVRE♤