Je me suis réveillé au lever du jour, quand les premiers rayons de soleil ont commencé à s'infiltrer dans la tente à travers les nombreux trous dans la toile. Cassiopée était dans mes bras, ses cheveux d'habitude si bien coiffés ressemblant désormais aux miens, la faible lumière me permettant de voir ce que je n'avais pas pu observer pendant la nuit. J'ai caressé doucement son dos, remontant jusqu'à sa nuque tout en l'admirant. Ma main s'est immobilisée pendant que mon esprit ne pensait plus qu'à elle, à la douceur de sa peau, à l'éclat de ses yeux...
- Ne t'arrêtes pas, a-t-elle grommelé sans bouger.
- Depuis quand es-tu réveillée ? lui ai-je demandé en reprenant mes caresses, un sourire sur le visage.
- Depuis une bonne heure, les chasseresses sont programmées ainsi. Mais comme tu dormais encore, je me suis dit qu'il fallait que quelqu'un reste à tes côtés pour pouvoir te protéger.
- Je vois, ai-je répondu, maintenant que je suis sorti de mon profond sommeil tu vas pouvoir partir alors.
Une flammèche a volé vers mon visage, explosant devant mon nez. J'avais appris à ne plus avoir peur de ses flammes pendant la nuit, même si mon corps comportait désormais quelques brûlures superficielles. J'ai jeté un bref coup d'œil à l'intérieur de la tente, observant les débris de meubles un peu partout. Cassiopée n'avait pas l'air de s'en inquiéter plus que ça, ce n'était sûrement pas très grave, mais un détail me gênait un petit peu. L'armoire magique, celle qui nous offrait tout ce dont nous avions besoin, était en miettes. Et mes vêtements avaient tous brûlés pendant la nuit.
- On dirait bien que je vais avoir besoin de ton aide avant de quitter cette tente, ai-je lancé à la chasseresse.
Elle a relevé la tête, croisant mon regard avant de regarder en direction de son armoire. Un lent sourire s'est esquissé sur son visage pendant qu'elle reposait la tête sur mon torse.
- Je dois avoir un pantalon de secours sous le lit, il s'adaptera à ta taille. Je me débrouillerai pour me trouver autre chose, mais si la nudité te gêne tu devrais aller voir Hélène. Il y a sûrement quelque chose dans l'entrepôt capable de résoudre ce problème.
Une barrière s'est formée dans mon esprit à l'instant même où le nom d'Hélène fut prononcé. J'avais déjà passé une partie de la nuit à construire des murs assez solides pour enfermer mes pensées pour Alicia, et voilà que les architectes devaient à nouveau se mettre au travail. Je me suis penché en dehors du lit pour attraper le vêtement providentiel, me redressant pour l'enfiler.
- J'irai la voir dans la journée alors, ai-je répondu en essayant de garder un ton naturel. En attendant, je vais aller marcher un peu avant d'aller manger.
- Ma tente risque de ne pas être en état d'héberger quelqu'un ce soir, mais sens toi libre de revenir me voir dans un jour ou deux.
J'ai esquissé un sourire, résistant à l'envie de me jeter sur elle pour reprendre les petits jeux qui nous avaient occupés une bonne partie de la nuit. J'avais l'esprit embrumé, mes émotions commençaient à prendre le dessus et je n'aimais pas ça. Sans un mot de plus, je me suis levé et je suis sorti de la tente, laissant Cassiopée s'enrouler dans ses draps pour se couvrir un peu. Dehors, j'ai retrouvé Aria qui m'attendait sans montrer de signe d'impatience, ses yeux exprimant une lueur étrange. De la curiosité ? Ou peut-être de la moquerie, elle ne m'a transmis aucune pensée et s'est contentée de se relever, prête à me suivre peu importe où j'allais.
- On va se promener un peu, lui ai-je dit. Mieux vaut mettre un peu de distance entre moi et les facteurs qui m'empêchent de réfléchir correctement.
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Disciples D'Artémis Livre 1 : Le Premier Chasseur
FantasiaJe m'appelle Thomas. Ou plutôt je m'appelais Thomas, on me connaît aujourd'hui sous un autre nom. Avant, j'étais un simple étudiant qui galérait en cours, maintenant je suis un immortel qui galère tout court. Mon existence a changé au moment où j'au...