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– Elle revient à elle.

Mes paupières tressautent et lorsque je parviens à les ouvrir complètement, je découvre que je ne suis plus sur la plage, mais allongée dans un lit. Des pas précipités résonnent non loin de moi et un rideau se tire, dévoilant un Jace à la fois paniqué et rasséréné.

– Ili.

Il pose la bouteille d'eau qu'il a à la main et prend mes doigts entre les siens. Un homme que je figure être un médecin ou un infirmier s'approche de mon lit, un air affable sur le visage.

– Iliana. Comment vous sentez-vous ?

Pour être honnête, je n'en sais trop rien. Ma tête a arrêté de tourner, mais je suis toujours barbouillée. Jace me serre les doigts, comme pour m'encourager à répondre à l'homme. Il ne faut pas trop me presser, je viens à peine de recouvrer mes esprits. J'ai la gorge sèche, alors, avant de répondre, je demande un peu d'eau. Jace est réactif et tient à tenir lui-même la bouteille tandis que j'avale deux petites gorgées. Je pince les lèvres pour lui faire comprendre que je ne peux pas en avaler plus et le blond acquiesce, ses doigts caressant désormais mes cheveux.

– Un peu mieux. Je vais un peu mieux.

– Bien.

Il prend un thermomètre qu'il place sous mon aisselle. Lorsqu'il observe le résultat, il semble satisfait.

– Votre température a baissé. Vous nous avez fait une belle insolation, vous savez ? (L'homme se dirige vers un bureau et soulève un dossier qu'il feuillette) Vous avez mangé ce matin ? Vous avez bu régulièrement ?

Je me tends lorsqu'il aborde le sujet de la nourriture. Le regard de Jace et du médecin ne me quittent plus, ce qui me force à répondre, hésitante :

– J'étais en retard ce matin, alors je n'ai pas eu le temps de manger. Et oui, j'ai bu, mais pas plus que ça sachant que ça me pèse sur l'estomac quand je fais du sport.

Les doigts de Jace se crispent dans mes cheveux, et son autre main s'amuse à broyer mes phalanges.  Je me plains en me soustrayant à son contact. Malgré tout, je me refuse de le regarder : parfois il me fait peur avec ses grands yeux vert-doré qui te donnent envie de plonger six pieds sous terre. Le médecin non plus n'est pas satisfait de mes réponses et me fait tout un speech sur l'importance de se nourrir correctement lorsque l'on fait du sport, ainsi que celle de boire, surtout par des températures et des conditions pareilles. Je hoche la tête docilement : je connais la chanson. Mais moi, ce qui me préoccupe le plus, c'est de savoir quand je pourrai quitter cette infirmerie pour retourner jouer.

– Les températures vont encore grimper cet après-midi. Rien d'insurmontable pour des jeunes en pleine santé, mais vous êtes affaiblie. Vous reviendrez me voir demain matin pour que je vous fasse quelques examens et si tout est OK, je vous laisserai rejouer. En attendant, vous restez au frais, vous buvez le plus possible et vous vous reposez. Plus de matchs pour vous aujourd'hui.

Je n'en crois pas mes oreilles.

– Je vous demande pardon ? Je... Mon équipe compte sur moi ! Je ne peux pas rester cloîtrée ici alors qu'elle est en train de se battre sans moi !

– Il fallait y penser avant mademoiselle. Vous réfléchirez peut-être un peu plus à l'avenir.

Sa décision est prise et il ne reviendra pas dessus, je le sens rien qu'au ton de sa voix. Je ne cherche même pas de soutien du côté de Jace, parce que je sais très bien que je n'en trouverais pas.

– Restez ici autant de temps qu'il vous faudra. Dès que vous vous sentirez apte à marcher, Monsieur ici présent vous aidera à rejoindre votre chambre.

Promesse d'un Jour (Réécriture 2020)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant