Ernakan, an 1535.
Le Roi, qui a toujours été bon et juste, change soudain de face. Désormais avare et égoïste, il multiplie les impôts et son peuple sombre peu à peu dans la misère. Personne ne sait ce qui a déclenché cet étrange comportement.
Perso...
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— Bon ! Allons-y, dis-je d'une voix hésitante.
Le ton grave du Maître ce matin m'a quelque peu refroidie à l'idée d'une nouvelle mission. J'espère que nous n'aurons pas à être séparés, j'ai horreur de ça. L'unité de notre équipe est ce qui fait notre force et chacun de nous se sent incomplet quand les autres membres ne sont pas là.
Je pousse la porte devant laquelle mes amis et moi nous trouvons et pénètre dans une des innombrables salles du Labyrinthe. Le Maître nous attend déjà, un petit sourire confiant au bord des lèvres, assis sur l'une des cinq chaises entourant une table ronde. Sur cette dernière, se trouvent des documents tartinés de texte. Curieuse, je tente de les lire, mais sans succès. La pièce est éclairée par deux grosses torches accrochées aux murs, qui lui donnent un côté mystérieux.
— Bonjour Maître, sourit Léo, à qui nous avons rapporté les propos étranges de notre professeur dès qu'il nous a rejoints.
— Bonjour, Air, répond ce dernier, la mine grave. Installez-vous, nous avons beaucoup à nous dire.
Je prends place à côté de lui, suivie par mes coéquipiers. Je sonde le regard indéchiffrable de notre professeur, seule partie visible de son visage. Ce dernier est empli de gravité ainsi que de détermination.
— Bien. Tout d'abord merci d'être venus. Je sais que cet après-midi est d'habitude un moment de détente pour vous et je ne vous aurai demandé d'être présents si ce n'était pas urgent.
— Nous comprenons, assure Matt au nom de nous tous, qui hochons la tête pour confirmer ses propos.
Notre interlocuteur lisse les feuilles qui trouvent devant lui et continue :
— Très bien. Passons donc aux objets de notre entrevue : le Roi et les Phénix.
— Les Phénix ? demandé-je, sourcils froncés.
Je n'ai jamais entendu parler de Phénix, si ce n'est dans les contes pour enfants. Cependant, je suis sûre que ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui.
— C'est le nom d'une... organisation. Elle se nomme ainsi car elle compte faire renaître un nouveau royaume des cendres de celui-ci.
— Sympathique, commenté-je.
— En effet. Nous avons avec les autres Maîtres, ainsi que le grand chef, lu le carnet du roi très attentivement. Vous connaissez la légende selon laquelle Naamen aurait perdu ses enfants ?
Nous acquiesçons tous en silence. Mais, je ne comprends toujours pas. Quel est le rapport entre les enfants du roi et les Phénix ?
— Et bien, il semblerait, et j'insiste bien sur ce mot, qu'ils aient été retrouvés et pris en otage par les Phénix, révèle le Maître.
— Et c'est pour ça que le roi ne peut faire autrement que de se plier à leur volonté ! s'écrie soudain Ashley.
Mais bien sûr ! Cela expliquerait beaucoup de choses, notamment sa soudaine passivité face à la famine.
