Ernakan, an 1535.
Le Roi, qui a toujours été bon et juste, change soudain de face. Désormais avare et égoïste, il multiplie les impôts et son peuple sombre peu à peu dans la misère. Personne ne sait ce qui a déclenché cet étrange comportement.
Perso...
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- Sky ! Décidément, tu es renversante ! rententit une voix que je commence à bien connaître.
Je lève les yeux. L'auteur de cette phrase n'est autre qu'Adam, qui rit de sa propre blague. Je me joins à lui en me grondant intérieurement : il va falloir que j'arrête de lui rentrer dedans à chaque fois que je le vois !
- Désolée. Et ne vas pas t'inventer des histoires, hein ?
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, dit-il d'un air désolé. À moins que tu le fasses vraiment exprès ?
- Très drôle.
Je laisse échapper un petit gémissement. J'avais presque oublié cette fichue blessure. Je me suis appuyée sur le mauvais bras en me relevant. Quelle idiote !
- D'ailleurs. Ça va, ton bras ?
- Ça saigne plus que prévu, mais je survivrai... C'est juste que, pour l'instant, j'ai l'impression qu'il est coupé en deux...
- Particulier, comme sentation. Ça ne me plairait pas. Mais bon, t'es une battante.
- Merci. Tu allais faire quoi ?
- Oh, je me promenais, à la recherche de quelqu'un pour me tenir compagnie. Ça te dis d'aller au terrain d'entraînement ?
Je souris immédiatement. En effet, la compagnie d'Adam est très agréable et toujours rafraîchissante. Elle me permet d'oublier que je suis en mission, dans un endroit hostile qui, s'il apprend qui je suis, n'hésitera pas une seule seconde à me tuer.
- Pourquoi pas ? Je te parie un dessert que j'arrive avant toi ! m'exclamé-je.
- Ça me va !
Il part au quart de tour, sans prévenir. Je m'élance à sa suite et le rattrape sans mal. Ma poitrine se soulevant rapidement, je sprint, donnant tout ce que j'ai. Les années d'entraînement à la Ligue refont surface et me poussent vers l'avant. Je le double dans un virage et continue ma course folle.
Voyant qu'Adam se rapproche, je coupe ma respiration et accélère encore. Mes chaussures claquent sur le sol et je bifurque tout à coup à gauche, plongeant dans un couloir sombre. Je le sens qui me talonne mais je maintiens mon rythme effréné, remerciant mon cœur de tenir aussi bien le choc.
J'arrive à la salle d'entraînement, le souffle court, m'assoie sur le sol dur et parcours la salle du regard. Comme nous sommes samedi, il y a plus de monde qu'à l'ordinaire. Le stand de tir est plein, ainsi que les terrains de combats et les équipements musculaires.
- Tu as perdu, remarqué-je lorsqu'il arrive à son tour, essoufflé.
