13.

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Aria

Je crois que je deviens folle, qu'est-ce qui m'a pris d'accepter ? Et pourquoi j'ai été la première à qui il a pensé ? Et puis bien sûr que j'ai déjà embrassé des garçons... bon, un seul et j'avais huit ans, mais ça compte quand même.

— Première étape : tes vêtements. Tu portes les fringues de tes frères ou quoi ?

S'il continue de m'insulter avec son arrogance, je suis sûre que je vais finir par l'étrangler de mes propres mains.

— Non, et je ne vois pas ce qui ne va pas avec mon jogging.

— Le fait qu'il soit deux fois trop grand pour toi, peut-être. Et le pire, c'est que tu en as plusieurs.

— Mais ils sont super confortables.

— Tu pourras en garder deux, mais tu ne les mettras que le dimanche.

Je soupire profondément, réalisant que ce partenariat risque d'être bien plus exigeant que prévu.

— Hors de question de jeter mes joggings !

— Qui a parlé de les jeter ? On va en faire don à une association.

Ce n'est pas possible, je ne peux pas en garder que deux. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Il regarde l'heure sur son téléphone.

— Bon, il faut qu'on y aille, sinon ça va fermer.

— De quoi tu parles ?

Il m'entraîne dehors, ferme la porte de sa maison à clé et me dit de monter dans sa voiture. On roule depuis dix bonnes minutes et je ne sais toujours pas où on va.

— Alors, qu'est-ce que tu veux savoir ? demande-t-il.

— Comment ça ?

— Je te parle de Taylor, ton... rencard.

Il le dit comme si c'était une torture.

— Qu'est-ce que toi, tu sais sur lui ?

— Jeux vidéo avec ses potes le vendredi soir, présent à toutes les fêtes de fraternité, il est souvent saoul, il sortait avec une certaine Isabelle, mais ils se sont séparés l'année dernière.

Ouah.

— C'est assez effrayant et bizarre que tu saches autant de choses sur lui.

— Je sais tout.

On finit par se garer sur un parking en face de plusieurs magasins.

— J'ai oublié de te le dire, mais le shopping ce n'est pas trop mon délire, m'exclamais-je.

Il me regarde de la tête aux pieds.

— Je pense que je l'avais deviné.

— Tu sais que tu agis comme un connard.

— On ne reste pas longtemps, c'est juste histoire de prendre deux ou trois vêtements.

Je grogne intérieurement, ce n'est pas vraiment ma journée. On entre dans un magasin de sous-vêtements féminins et là encore, je me sens complètement dépassée. Wesley semble s'y connaître bien mieux que moi, ce qui ne fait qu'agacer mon ego, une vendeuse s'avance directement vers nous.

— Bonjour, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? demande-t-elle en s'adressant à Wesley.

Eh oh ! Je suis là aussi, elle ne m'a pas adressé un seul regard, trop occupée à baver devant lui. Et lui, il sourit et me pointe du doigt. Elle ose enfin me daigner un regard, elle me détaille de la tête aux pieds, puis part quelques secondes avant de revenir avec une boîte remplie de culottes et de soutiens-gorge. Wes me désigne les sous-vêtements.

The (Im)Perfect PactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant