22.

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Wesley

Elle est à tomber dans cette robe, couleur émeraude qui lui arrive juste au-dessus des genoux, avec ses talons blancs. Ses cheveux métisses, d'un noir profond, sont rassemblés en chignon, quelques mèches bouclées s'échappent gracieusement pour encadrer son visage. Je m'avance vers elle, captivé par sa présence rayonnante, et lui tends le bouquet délicatement parfumé.

— Tu es magnifique, lui dis-je.

Je suis passé devant une boutique de fleurs C'est là que je me suis rappelé une discussion avec Mario, ce jour lointain où nos chemins se sont croisés pour la première fois. Il me parlait sans cesse de sa sœur, évoquant avec une sincérité évidente leur lien unique et l'amour fraternel qui les unissait. Parmi les détails qui m'étaient parvenus, l'un d'entre eux s'était ancré profondément en moi : sa fleur préférée, le lys blanc.

— Merci, c'est incroyable, ce sont mes préférées ; tu es très beau, toi aussi.

— Sérieux ? Je n'en avais aucune idée, mens-je. Et merci pour le compliment.

Elle me sourit, je lui prends la main et m'installe à l'arrière avec elle. La voiture commence à avancer avec une douce fluidité, l'extérieur défilant comme un tableau en constante évolution. À côté de moi, Aria laisse échapper un léger rire, une harmonie douce dans l'air.

— On peut y aller, Henry, m'adressé-je au chauffeur.

— Tu as un chauffeur privé ? demande-t-elle, surprise.

— En fait, c'est le chauffeur de la famille.

— Oui, bien sûr, c'est encore plus logique, dit-elle en levant les yeux au ciel.

Son toc favori. Le véhicule glisse silencieusement sur la route, le regard d'Aria se perd dans l'horizon.

— Tu es stressée ?

— Comment ne pas l'être ? chuchote-t-elle, sa voix douce portant une pointe de nervosité palpable. Je vais rencontrer ta mère en me faisant passer pour ta fausse copine.

— Je t'ai dit de ne pas t'en faire, je serai avec toi tout le temps, lui dis-je en posant ma main sur la sienne.

— Je sais.

Sa main tremble légèrement sous la pression de la mienne. Je resserre doucement ma prise pour lui transmettre un peu de réconfort. Les battements de son cœur sont presque audibles dans le silence de la voiture, résonnant avec les miens. Un doux sourire se dessine sur son visage, effaçant momentanément ses inquiétudes.

Le Country Club se dresse devant nous, ses lumières chaleureuses illuminant la nuit. Je tiens la main d'Aria avec une tendresse contenue, nos doigts s'entrelaçant. Ensemble, nous nous dirigeons vers l'extérieur, Aria observe avec curiosité les environs, son regard vibrant d'anticipation et d'une touche de nervosité. Je repère ma mère, une coupe de champagne à la main, rayonnant parmi la foule joyeuse.

À mesure que nous approchons, le sourire d'Aria vacille légèrement, mais elle serre ma main avec un peu plus de fermeté. Je lui lance un regard encourageant, lui assurant silencieusement que tout ira bien.

Son rire cristallin s'élève dans l'air, mêlé à celui d'un homme familier qui l'accompagne. Plus nous nous rapprochons, plus la scène se précise, et je réalise soudain que l'homme en question n'est autre que mon père. Une surprise inattendue. Ce n'était pas prévu qu'il vienne. Merde, il connaît Mario et s'il voit la similitude avec Aria... je suis fichu. Mon esprit tourbillonne, les pensées s'entrechoquent dans une danse frénétique d'appréhension. Je me rassure en pensant que peut-être, il ne fera pas attention. Après tout, même moi, je ne l'ai pas immédiatement remarqué.

The (Im)Perfect PactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant