31.

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Aria

Les vacances d'octobre sont passées tellement vite. Avec Wes, nous sommes sortis énormément, lui et moi, parfois en compagnie des autres. Ils n'ont pas été si surpris que ça, en réalité. Quand Aden et Devon l'ont appris, ils ont secoué la tête et sont partis discuter tous les trois. Je ne sais pas de quoi ils ont parlé, mais Wes avait l'air en colère quand il est revenu. Pourquoi Wes semblait-il si contrarié après leur conversation ?

Mais tout s'est arrangé par la suite. Maintenant, nous n'avons plus besoin de faire semblant devant sa mère. D'ailleurs, nous avons mangé plusieurs fois avec elle. Elle m'accueille comme une mère dès qu'elle me voit. Quant à Sacha, elle s'est mis en tête de caser Addis et Aden, mais aucun des deux n'est réceptif.

Je suis dans la cour du campus avec les filles. Elles discutent de la prochaine soirée quand je reçois un appel. C'est mon frère... Mario. Comment est-ce possible que son nom s'affiche sur mon téléphone ? Mes mains tremblent légèrement alors que j'hésite à décrocher, mais finalement, je me décide et j'accepte l'appel. Je me lève précipitamment, m'éloignant un peu des filles qui continuent de bavarder joyeusement.

— Allo ? Mario, c'est vraiment toi ? dis-je, ma voix légèrement tremblante d'émotion.

— Luciole, ça faisait longtemps.

De l'autre côté de la ligne, sa voix chaude et familière me parvient, ébranlant un peu plus mon cœur déjà palpitant d'excitation.

— Tu... est-ce que ça va ? Bien évidemment que tu ne vas pas bien, tu es...

— À quelques mètres de toi, dit-il en me coupant.

Mon cœur manque un battement. Quoi ? Sa voix résonne derrière moi, et je me retourne brusquement, les yeux écarquillés d'étonnement et de bonheur. Est-ce que je rêve ? Il se tient là, grand et souriant, un sac à l'épaule.

Un cri de surprise m'échappe. C'est lui, vraiment lui, et non pas simplement une voix au bout du fil. Les émotions m'envahissent alors que je réalise que mon frère, Mario, est là, en chair et en os, près de moi.

Il me sourit, et s'avance, je me mets à courir vers lui. Il me prend dans ses bras. Je le serre fort, il est vraiment là... Oh mon dieu, Mario. Il me fait tourner dans les airs. La réalité de sa présence m'envahit, chaque détail de son visage, le son de sa voix, tout est bien réel. Les larmes de joie coulent sur mes joues pendant qu'il me serre aussi fort qu'il le peut.

— Ma petite sœur, tu m'as tellement manqué, chuchote-t-il, ses mots emplis d'émotion.

Je renifle, essayant de retenir mes larmes, mais c'est impossible. Je me sens submergée par un bonheur pur et indescriptible. C'est comme si un morceau manquant de ma vie venait enfin de retrouver sa place, et tout semble soudain plus lumineux, plus complet. Nous restons là, dans ce moment parfait, étreints l'un contre l'autre, savourant l'instant comme s'il était éternel.

— Mon dieu, toi aussi ! Je n'arrive pas à croire que tu sois ici.

Je sens quelques regards sur nous. Mario me relâche doucement et me regarde.

— Je suis tellement heureux de te voir, Aria.

— Je ne peux pas croire que tu sois là, je... comment c'est possible ? balbuti-je, cherchant des réponses dans les yeux de mon frère.

— Tu es devenue magnifique, je ne t'ai presque pas reconnue.

Il me prend encore dans ses bras.

— C'est moi qui aurais dû être enf...

— Tais-toi, luciole, je ne veux pas qu'on en parle, je te protégerai toujours quoi qu'il arrive.

Les mots de Mario sont empreints d'une tendresse infinie, et je sens mon cœur se serrer d'émotion. Son amour fraternel est un baume pour les cicatrices invisibles que la vie a laissées en moi. Dans ses bras, je me sens en sécurité, comme si rien au monde ne pouvait nous atteindre.

The (Im)Perfect PactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant