8.

2.7K 186 3
                                    

Wesley

— Tu avais tout prévu, pas vrai ? me demande Devon.

— Bien sûr, répondis-je avec un sourire narquois.

— Et elle n'a rien cramé ? demande à son tour Aden.

— Comment aurait-elle pu savoir que je connaissais bien le gardien ?

Ils haussent les épaules. C'est vrai que demander à M. Mendoza de nous enfermer dans la bibliothèque n'était peut-être pas la meilleure idée que j'ai eue, mais elle s'est confiée à moi, alors je peux dire que ça a fonctionné.

— Et vous avez discuté de quoi ?

— De tout et de rien.

Je ne vais pas leur dire qu'elle m'a parlé de sa mère décédée. En y repensant, il faudrait aussi que je leur dise pour Aria.

— Aria est la sœur de Mario, lâchais-je subitement.

Ils écarquillent les yeux. Aden se lève et vient s'asseoir sur la table basse en face de moi. Bon, j'aurais peut-être dû choisir un meilleur moment pour leur dire. Leur réaction est compréhensible, mais je ne m'attendais pas à une explosion aussi forte. Les regards interrogateurs des deux amis me fixent, attendant sans doute une explication plus détaillée de ma part.

— Merde, quoi ?! hurle Aden.

— Tu nous fais marcher, pas vrai ? Ajoute Devon.

Je secoue la tête.

— Vous vous rappelez quand j'ai dit que ce n'était pas la peine de demander de l'aide à Colin ?

— Ouais, et alors... m'incite à continuer Aden.

— Je suis allé voir ma mère et je lui ai demandé de chercher une Sainte-Rose. La photo d'Aria est apparue à l'écran.

Aden passe la main dans ses cheveux.

— Bon sang ! Tu le sais depuis tout ce temps, rétorque Devon.

— Je n'avais pas trouvé le bon moment pour vous en parler, c'est tout.

— Maintenant que tu le dis, c'est vrai que sur certains angles, elle lui ressemble, admet Aden.

Devon tourne sa tête vers moi et me regarde dans les yeux.

— Il faut que tu arrêtes ça.

— De quoi tu parles ?

— Toi et Aria, à draguer la sœur de notre meilleur pote.

— Je ne la drague pas, je veux qu'on soit amis. Avant elle, aucune fille ne m'avait parlé comme ça, et je dois avouer que c'est rafraîchissant.

— Il a raison, me dit Aden. Mario est comme un frère pour nous, donc Aria est comme une petite sœur. On ne sort pas ensemble entre frère et sœur.

Je me lève brusquement.

— Je vous le répète, je veux juste me rapprocher d'elle ! La surveiller comme nous l'a demandé Mario, alors lâchez-moi.

Je n'attends pas de réponse et me dirige vers ma chambre. Je m'affale sur mon lit. Aria... Aria... Aria. Il fallait que ça tombe sur toi. Je sors mon téléphone de ma poche et lui envoie un message :

Salut ma Sainte-Rose, tu vas bien ?

Elle met quelques secondes avant de répondre.

Ce n'est pas vrai, comment tu as eu mon numéro ?

Je souris. C'est très facile en réalité. Quand ma mère m'a montré sa photo, son adresse et son numéro de téléphone étaient juste à côté.

Je te l'ai dit, je me suis renseigné.

The (Im)Perfect PactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant