PARTIE IV : À L'AUBE DE NOTRE MALHEUR

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Passage obligé du bonheur avant la déception dont j'ai oublié l'amertume. Parce que les gens changent, s'habituent et se lassent, même du bonheur. Surtout du bonheur.

J'aurais tellement aimé pouvoir nous assurer un futur, nous garantir un sevrage indispensable au malheur. Mais pourquoi parler de bonheur, chacun le connaît ; c'est le même pour tout le monde. Le malheur par contre, est unique à chaque histoire, à chaque cœur et à chaque corps.

Ton malheur à toi, c'est de t'être fait larguer,

Ton malheur à toi, c'est d'être retourné habiter chez ta mère à Vitry,

Ton malheur à toi, c'est d'avoir acheté un scooter pour te simplifier la vie,

Ton malheur à toi, c'est d'avoir été à cette intersection à ce moment précis,

Ton malheur à toi, c'est que le chauffeur du véhicule était sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants et qu'il ne s'est même pas arrêté pour appeler les secours.

Mon malheur à moi, c'est d'avoir pensé que la nouvelle année rimerait pour nous avec nouveau départ,

Mon malheur à moi, c'est d'avoir voulu attendre mon retour de vacances pour te dire je t'aime en retour,

Mon malheur à moi, c'est de croire encore, malgré toute cette amertume et ces doutes, que tu es l'homme de ma vie,

Mon malheur à moi, c'est d'avoir espéré un appel de ta part pour la nouvelle année,

Mon malheur à moi, c'est d'avoir entendu la voix de ta mère quand j'ai décroché le téléphone.


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