Vanessa se tourna sur elle-même lentement. Elle a l'impression de rêver, Ralph est-il vraiment ici? Elle est devenue blanche comme un linge, elle s'empressa de poser sa main sur le dossier du fauteuil et appuya contre lui à force que ses pieds tremblaient et ne la soutenaient plus.
Ralph Mainville était debout devant elle, plus beau que jamais, vêtu d'un pantalon beige, un blouson en cuir noir et des chaussures noires.
Elle ne rêve pas, Ralph est bel et bien présent dans son salon. A voir sa tête, il est très en colère. Et pourquoi? N'est-ce pas à elle d'être en colère? Comment peut-il s'introduire chez elle sans prévenir après toutes ses années sans même s'annoncer?
-Comment osez-vous débarquer ainsi chez moi? lui demanda t-elle d'une voix nerveuse et tremblante.
-On doit parler, dit-il d'une voix coupante.
A croire qu'il lui reprochait quelque chose devant son expression furieuse puis il s'avança vers Bernard et déclara d'un ton sec:
-Et vous, je veux que vous quittiez cette maison toute de suite, je dois parler avec ma femme.
Vanessa écarquilla les yeux devant tant d'audace. Bernard et lui se regardèrent dans les yeux, les poings serrés, aucun des deux ne veut céder, leur nez se touchèrent presque et Vanessa pensa qu'ils sont prêts à venir aux mains et à sa plus grande horreur, Rayan débarqua dans le salon.
-Maman, je t'avais bien dit qu'il viendra nous voir. Salut mon ami!
Ralph se tourna vers son fils et lui offrit son plus beau sourire et s'abaissa vers lui. Ils échangèrent une poignée de main comme s'il se connaissait depuis des années. Ralph a osé approcher son fils derrière son dos?
Le regard accusateur de Bernard ne lui échappe pas comme s'il lui reproche quelques choses?
-Hello Rayan!
Vanessa ne sait pas quoi faire, quand Bernard s'approcha d'elle et passa un bras autour de son épaule, elle se raidit. Le regard mauvais que Ralph leur adressait n'augure rien de bon.
-Vanessa si tu veux, je peux rester. Je ne vais pas te laisser avec ce fou furieux.
-On dirait que vous m'avez mal compris, dit Ralph d'une voix basse en se relevant et s'approchant de lui la mine menaçante.
-Merci Bernard, dit Vanessa en se dégageant doucement, mais je dois parler avec lui. Je t'appelerai.
Elle ne veut pas que ces deux là fassent un scandale devant son fils, elle reconduit Bernard à la porte d'entrée et à son retour, elle trouva Ralph assis sur le canapé en tête à tête avec son fils qui discutait comme de vieux amis.
-Rayan, il est l'heure d'aller au lit, Elina va te border.
-Maman, je peux rester avec lui un tout petit peu s'il te plaît?
-Non.
-S'il te plaît maman.
-Bon d'accord, va te brosser les dents après tu pourras revenir et dire bonsoir à... à ...ton ami.
-D'accord.
Après le départ de Rayan, Vanessa alla fermer la porte du salon doucement, Ralph se releva et s'approcha d'elle.
-C'était donc toi au restaurant? Comment as-tu osé te présenter ainsi devant mon fils?
-Calmes-toi Vanessa, on va discuter comme des gens civilisés.
-Comment peux-tu débarquer ainsi dans notre vie? Que veux-tu? Rayan est-il un nouveau jouet pour toi?
-Vanessa, j'ai beaucoup de choses à te dire.
-Figure-toi que moi je n'ai rien à te dire et je ne veux pas t'écouter non plus, je veux que tu passes cette porte et que tu disparaisses de ma vie et de celle de mon fils.
-Notre fils, rectifia t-il. On dirait que tu as oublié ce détail. Comment peux-tu me demander de disparaître de la vie de mon fils? Rayan est mon enfant, je ne peux pas l'abandonner.
Vanessa éclata d'un rire sans joie.
-Je t'en prie Ralph, tu parles comme si tu te soucies réellement de lui. Tu lui as abandonné une fois, ce ne sera pas très difficile de le refaire une deuxième fois.
-Je ne l'ai pas abandonné Vanessa.
-Ah ce que tu as fait a donc un autre nom? Je veux que tu quittes ma maison toute de suite Ralph Mainville. Je ne veux plus te revoir.
-Moi si Vanessa. Je suis revenu pour prendre soin de toi et de notre fils. Et je suis venue t'expliquer ce qui s'est passé réellement.
-Ce n'est pas la peine. Je ne veux pas t'écouter.
-Tu vas devoir m'écouter car je veux que Rayan sache que c'est moi son père et je ne vais pas tolérer qu'aucun autre homme prenne ma place dans sa vie. Je suis son père et je le resterai.
-Joli discours. Rayan ne te connaît pas.
-Je peux remédier à ça maintenant, dit-il en faisant mine de se diriger vers l'escalier.
-Non, pas question, dit-elle en s'appuyant contre la porte pour lui bloquer le passage. Je ne veux pas que tu le fasses souffrir quand tu disparaîtras de nouveau.
-Jamais je ne pourrai le faire souffrir, Rayan est la chair de ma chair, et mon sang coule dans ses veines. Je l'aime.
-Je veux que tu partes, souffla t-elle.
-Vanessa, je n'arrive pas y croire qu'on soit arriver là tous les deux, déclara t-il d'une voix douce en s'approchant d'elle. On s'aimait tellement tous les deux, on a dû affronter tellement de choses pour vivre notre amour. Tu te rappelles?
Quand il fut assez proche d'elle, il leva la main et caressa son visage. Une veine battait à son cou et un petit gémissement échappa des lèvres de Vanessa et elle ferma les yeux sous ses doux caresses.
Quand ses lèvres posèrent sur sa nuque, elle tressaillit et se rappelle que ces mêmes lèvres ont posé sur celles de cette garce de Charlotte de nombreuses fois. Elle le repoussa de toutes ses forces.
-Je t'interdis de me toucher, siffla t-elle. Sors d'ici.
-Ne me repousses pas Vanessa, même si tu le nies, mes caresses te font toujours le même effet. Cette attirance est toujours présent entre nous et est plus forte que jamais. Moi, je suis incapable de te résister dès que j'ai passé cette porte, je n'avais qu'une seule envie, t'embrasser et de te faire mienne toute de suite.?
-Va t-en, cria t-elle énervée qu'il put deviner son trouble et de constater que ces mots lui fassent toujours autant d'effet.
Ralph se traita d'idiot. Il est venu pour récupérer d'abord son fils, il n'aurait pas dû déballer toute de suite son désir pour sa femme. Car oui, elle était toujours sa femme. Mais comment résister à ces lèvres pulpeuses, ses yeux parcoururent sa silhouette des yeux, elle a pris des rondeurs là où il fallait et il a hâte de redécouvrir ce corps de ces mains et de ces lèvres.
-Même si je pars, je reviendrai, murmura t-il d'une voix rauque. Car nous devons parler de nous et spécialement de Rayan.
-Tu parles de moi, dit ce dernier en souriant. Je suis content que tu ne sois pas parti.
Vanessa leva les yeux au ciel. Son fils a fait vite.
Ralph vient s'abaisser à sa hauteur et lui prend ses deux mains dans les siennes.
-Je ne partirai plus jamais mon... heuh Rayan, corrigea t-il avec hésitation en regardant Vanessa droit dans les yeux.
Vanessa prit son fils par le bras et le tira vers elle.
-Maintenant que tu as dit bonsoir à ton ami, c'est l'heure de faire dodo maintenant.
-Rayan, qu'en penses-tu d'aller faire une petite promenade demain matin? Si ta mère est d'accord bien sûr.
Vanessa lui fusilla du regard.
-Maman, tu es d'accord pas vrai? dit son fils en se tournant vers elle le visage suppliant.
En ce moment Vanessa déteste Ralph de toute son âme. Elle est sûre qu'il a quelques choses derrière la tête.
-Heuh oui. Pourquoi pas? répond t-elle impossible de ne pas céder devant le regard suppliant de son fils.
Aucun doute même si ils ne le disent pas encore à Rayan, ce dernier a déjà senti qu'un lien l'unissait avec Ralph.
-Cool, cria Rayan heureux en se jetant dans les bras de Ralph.
C'est vrai que Rayan a toujours pensé que Stéphane était son père mais il a toujours établi une distance avec ce dernier et en ce qui concerne Bernard, il ne le supporte que par politesse. Il n'est aussi démonstratif qu'à son oncle Paul.
-Maintenant va te coucher Rayan, coupa Vanessa d'un ton énervé en voyant que son fils adopte toute de suite Ralph.
-Oui. Bonne nuit Jerry.
-Bonne nuit fiston.
Après le départ de son fils, Vanessa le toisa.
-Au revoir Ralph Mainville.
-A demain Vanessa, je viendrai chercher Rayan à 9h.
-Ouais.
-Bonne nuit.
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La force du destin Tome 2 ( En Réécriture)
Любовные романыAprès leur mariage, Ralph et Vanessa pensaient faire taire leur mère respective en les mettant devant le fait accompli, ils s'imaginent être en paix pour vivre pleinement leur amour. Mais Marianne Mainville, la mère de Ralph n'est pas de cet avis...