-Attends Vanessa, je ne crois pas que maman serait contente si on vient interférer dans sa conversation avec M. Santini.
-Mais je m'en contrefiche royalement. Cet homme est un assassin et j'exige que maman nous donne une explication sur son rapport avec lui. Et ce soir, j'ai eu une conversation avec Serge Santini, je n'ai pas du tout apprécié les allusions qu'il avait fait sur maman.
-Bon d'accord, on va parler à maman mais on doit attendre qu'elle finisse de parler avec M. Santini.
-Tu parles de ce criminel comme s'il était un homme honnête. C'est un vulgaire opportuniste Annie.
-Oh la la! De qui ma chère cousine parle avec autant de hargne?
Vanessa sursauta et se retourna vers Stéphane. Elle déteste être prise par surprise. Avait-il entendu toute leur conversation?
-On ne vous a sûrement pas appris de ne pas espionner les gens quand ils parlent, s'enragea t-elle.
-Vanessa, dit Anne-Marie d'une voix où perçait l'embarras. Ce monsieur voulait juste faire la conversation. Je m'excuses pour le comportement de ma soeur, elle a un caractère particulier parfois.
-Ce Monsieur comme tu le surnommes est le fils de Serge Santini si tu tiens à lui faire la conversation, libre à toi. A toute à l'heure grande sœur.Serge Santini s'installa derrière le bureau de Ralph et toisa Caroline de la tête au pied.
-Tu es toujours aussi belle que dans mon souvenir Liline, susurra Serge.
-Ce surnom est grotesque dans ta bouche Serge Santini, cracha Caroline. Et je te prierai de ne plus parler de moi à ma fille. Je t'interdis de l'approcher et encore moins de lui adresser la parole aussi. Cette fille est futée et rien n'échappe à son œil de lynx.
-Ce sera vraiment difficile Caroline Lapierre, dit-il en levant et en s'approchant d'elle. Car tu vois ma chère Caroline, ta fille travaille avec nous à l'entreprise et elle est entrée dans la grande famille Mainville-Santini. Nous nous croisons pratiquement tous les jours.
Caroline le regarda d'un air effaré.
-Dis-moi Caroline, à quoi as-tu pensé en laissant ta fille épouser mon neveu? Tu es à ce point perverse. De quel jeu malsain, joues-tu?
-Tu n'as rien à me reprocher, c'est toi qui m'a trahi, s'énerva Caroline. Ils se sont mariés en cachette sans que personne ne soit au courant. Mais je peux t'assurer que je ferai tous ce qui est en mon pouvoir pour séparer ma fille de cet homme.
-Alors, fais-le Caroline. Car ce jeu pervers n'est pas du tout à mon goût.
-Je ne le fais pas pour toi. Je le ferai pour ma fille pas pour ton neveu et encore moins pour toi.
-Que tu le veuilles ou pas, un jour la vérité finira par s'éclater, lui annonça Serge d'un ton menaçant.
-Oui je suis parfaitement d'accord avec toi et ce jour tu iras directement pourrir en prison ou les vers de terre auront déjà dévoré ta peau, et Ralph te détestera et encore plus quand il apprendrait que tu es l'amant de sa mère, cracha Caroline.**************
Vanessa ne peut plus se retenir d'entrer dans le bureau pour demander à sa mère des explications. Et son pauvre mari qui l'attendait à l'autre bout du salon lui fait pitié même s'il ne l'aimait pas. Mais elle a de la peine pour lui. Heureusement que Paul et Michelle viennent de lui rejoindre pour lui faire la conversation.
Ne pouvant plus attendre, elle se dirigea vers le bureau, elle alla frapper pour ouvrir la porte quand les paroles prononcés par sa mère l'arrêta net.
Ses yeux s'écarquillèrent de saisissement. Elle n'arrive pas y croire. Quand elle entendit sa mère pousser un petit cri, elle ne se retient plus.
Serge attrapa sa mère par le bras, l'attira vers lui, sans crier garde, il pencha la tête et força la barrière de ses lèvres.
La scène qui se joua sous ses yeux est très explicite.
-Je vous dérange peut-être? siffla t-elle avec une rage dans la voix dont elle a du mal à dissimuler.
Sa mère repoussa brusquement Serge et se tourna vers sa fille d'un air effaré et arrangea sa robe qui s'est froissé durant leur étreinte.Vanessa croisa les bras, les devisagea la mine dégoûtée, elle attend de pied ferme leur explication.
-Vous n'avez rien à me dire, alors? insista Vanessa qui visiblement a du mal à garder son calme.
-Vanessa... commença sa mère.
-Oui je t'écoute ma petite maman, dit-elle en fronçant sur petite maman.
-Je crois que je dois vous laisser pour que vous puissiez discuter entre femme, déclara Serge.
-On ne vous a pas appris que c'est impoli de se sauver au milieu d'une conversation M. Serge Santini.
-Et moi personne ne me donne des ordres encore moins un enfant pourri gâté, fit observer Serge.
-Arrêtez de me considérer comme un enfant, s'énerva Vanessa. Et toi maman, j'attends toujours ton explication.
-Bon moi je vous laisse, annonça Serge. Vous devez sûrement avoir beaucoup de choses à vous raconter.
Serge Santini quitta le bureau et laissa un lourd silence derrière lui. Vanessa se retourna vers sa mère.
-Alors tu m'expliques maman.
-Je ne te dois aucune explication Vanessa. Depuis le jour où tu as décidé de te marier sans me prevenir, je ne te dois rien.
-Arrêtes maman de prendre ce prétexte, ça ne tient plus. Maman tu es une femme mariée et je viens de te surprendre dans les bras d'un autre homme. Comment expliques-tu tous ça?
-Tais-toi Vanessa, claqua la voix sèche de Caroline qui entre temps avait repris son calme.
-Tu me dois des explications maman et beaucoup. Et je ne sortirai pas d'ici sans que tu me racontes la matière de ta relation avec Serge Santini.
-Je n'ai aucune relation avec Monsieur Santini, objecta Caroline.
-Réponds-moi maman, tu connaissais Serge Santini pendant que tu étais avec papa? Cette scène que je viens d'assister, vous le faites derrière le dos de mon père aussi?
-Petite insolente, comment oses-tu?
Caroline alla frapper sa fille mais la voix sèche de Ralph claqua:
-Je vous interdis de lever la main sur ma femme.
Caroline le fusilla du regard.
-Elle est ma fille et je fais ce que je veux avec elle, riposta Caroline.
-Y compris la frapper? Vous pensez que la violence peut résoudre tous les problèmes?
-Vous n'avez pas de leçon à me faire sur la façon dont je dois me comporter avec ma fille.
-Pas tant qu'il s'agit de ma femme. Vous vous rappelez de ce que je vous avais dit, que je me marierais avec votre fille et que vous ne pourriez pas vous opposer à cela.
-Vous n'êtes qu'un petit garçon prétentieux et arrogant. De gré ou de force, je finirai par vous éloigner de ma fille.
-Tu n'y arriveras pas, rétorqua Vanessa. Pourquoi tu veux toujours ingérer ma vie? Que reproches-tu à Ralph? Que t'a t-il fait?
-Tu as vu la façon dont il me larguait? répliqua Caroline.
-Il ne fait que defendre notre mariage et je fais de même avec sa mère.
-Ma mère a accepté notre relation, pourquoi vous ne pouvez pas faire la même chose Mme Cormier?
Caroline écarquilla les yeux puis éclata franchement de rire.
-Vraiment? Et moi qui pensais que vous étiez plus intelligent que ça Ralph Mainville. Vous croyez vraiment que votre mère a accepté votre relation?
-Et pourquoi pas? Elle a compris que rien et ni personne ne pourra séparer Vanessa et moi.
-Ecoutez-moi, jamais, vous m'entendez, jamais votre mère n'acceptera ma fille comme brue. Et toi Vanessa, tu crois à cette histoire? demanda sa mère en se tournant vers elle.
Vanessa ne sait quoi dire, bien sûr que sa mère a raison, Marianne Mainville n'accepterait jamais sa relation avec son fils, mais Ralph a une confiance aveugle en sa mère, elle n'est pas encore prête à la briser, il doit découvrir lui même la véritable nature de sa mère.
-Dis-lui mon amour, lui pressa Ralph. Dis à ta mère que la mienne s'est bien comportée avec toi contrairement à elle qui te maltraite.
-Bon ça suffit! Je ne veux pas vous voir vous disputer. Maman, Ralph est mon mari, il va falloir que tu l'acceptes tôt ou tard.
-Si vous voulez bien m'excuser, dit Caroline en s'éloignant d'un pas raide.
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La force du destin Tome 2 ( En Réécriture)
Roman d'amourAprès leur mariage, Ralph et Vanessa pensaient faire taire leur mère respective en les mettant devant le fait accompli, ils s'imaginent être en paix pour vivre pleinement leur amour. Mais Marianne Mainville, la mère de Ralph n'est pas de cet avis...