♡Chapitre 18♡

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QUATRES ANS PLUS TARD

-Maman, maman. Je suis rentré, s'écria une voix fluette.
-Je suis dans la cuisine mon chéri.
-Je suis content de te voir maman.
-Ah oui? Fais moi un bisou.
Vanessa se baissa et Rayan déposa un baiser sur la joue de sa mère. Puis elle l'enlaça et lui fait plein de bisou.
-Je t'aime maman.
-Je t'aime encore plus, dit Vanessa d'une voix pleine d'émotions. Alors tu es rentré avec mamie ou tonton Paul.
-Avec tonton Paul, il a dit qu'il est pressé et qu'il ne pouvait pas rester. Regarde ce que la maîtresse a donné.
-Laisses-moi voir. Une réunion. Zut je serai prise pendant toute la journée.
-Alors demande à Stéphane d'y aller. La maîtresse a dit soit toi ou mon papa.
-Rayan, je t'ai déjà dit que Stéphane n'est pas ton papa.
Vanessa remarqua le regard déçu de son fils. Son cœur se serra.
-Je ferai tous ce qui est en mon pouvoir pour participer à cette réunion.
-La dernière fois j'étais le seul à ne pas avoir mes parents dans la fête.
-Je te promets que ça n'arrivera plus mon chéri. Viens là mon cœur, ta maman ne te laissera plus jamais seul. Regarde, je te prépare ton plat préféré.
-C'est vrai?
-Oui mon petit cœur. Va te laver les mains.
Vanessa regarda avec fierté son fils courut vers la salle de bain. Il ressemble trait pour trait à son père. Et elle n'a aucun doute qu'il aura la taille de son papa quand il sera grand.
Et quand son fils revient, elle l'installa et déposa son plat devant lui.
-Alors si Stéphane n'est pas mon père, où est mon papa?
Vanessa s'attend à cette question mais elle ne pensait pas qu'il le lui poserait de si tôt.
-Alors maman?
-Oui, oui je vais te répondre.
Elle alla chercher une photo et le donna à son fils.
-C'est lui maman? Il est trop beau.
-Oui, il est beau et tu lui ressembles beaucoup mon amour.
-Et pourquoi n'est-il pas avec nous? demanda Rayan. Est-ce à cause de moi? Il ne m'aime pas?
-Non, non ce n'est pas ça. Ton papa a eu un grave accident et il est parti pour se faire soigner.

Bien plus tard, alors qu'elle prépara Rayan pour le mettre au lit, il prit la photo qu'elle lui a montré.
-Est-il toujours malade maman?
-Qui ça?
-Papa voyons.
-Non. Je ne crois pas.
-Maman, peux-tu l'appeler et le demander de venir nous voir? Je veux qu'il vienne vivre ici avec nous.
-Tu as déjà brossé tes dents Rayan?
-Oui, je l'ai fait. Alors, tu me promets de l'appeler?
-Rayan, on parlera de tous ça demain, maintenant il est l'heure de fermer ces jolis yeux mon amour. Bonne nuit mon chéri.
-Bonne nuit maman.
Elle déposa un baiser sur son front. Elle laissa la lumière de sa table de chevet allumé puis éteint celle du plafond et quitta la chambre sur la pointe des pieds.

      **********
A New York
-Rani, il est l'heure d'aller au lit, dit sa grand-mère.
-Et pourquoi dois-je t'écouter? Tu n'es pas ma mère.
-Tu dois te lever tôt pour aller à l'école mon chéri et pour ça tu dois dormir tôt
-Et moi j'en ai aucune envie de retourner à cette école, les professeurs sont stupides. Je m'amuse mieux avec la télévision.
Ralph rentra dans le salon et ramassa ses clés et prit son téléphone.
-Et toi tu pars déjà j'imagine? lui reprocha Marianne. Si tu vivais avec nous, Rani serait plus obéissant, il n'écoute personne ici. Un enfant a besoin d'être élevé avec son père et sa maman, continua t-elle d'une voix pleine d'amertume.
-Et où est sa maman? Elle est sortie en boite de nuit, j'imagine?
Il toisa sa mère.
-C'est toi qui as tout arrangé pour que Charlotte tombe enceinte de moi maman. Alors arranges toi pour élever cet enfant, tu pensais pouvoir me piéger en l'amenant ici avec toi.
-Si tu prêtais plus d'attention à elle, elle se serait sortie moins souvent, tu ne penses pas? Elle a l'impression d'être un objet.
-Je n'ai jamais donné de faux espoir à Charlotte. Mais c'est fini ce petit jeu maman, j'ai récupéré mon passeport puisque tu avais pris le soin de détruire l'autre. Et malgré toutes tes manigances à l'ambassade avec tes contacts, j'ai finalement obtenu des papiers pour rentrer chez moi et revenir ici quand bon me semble. Tu as bloqué tous mes comptes, je ne vis plus à tes crochets maintenant, j'ai gagné assez d'argent pour acheter ne plus dépendre de ton bon vouloir.
Marianne s'écarquilla les yeux.
-Tu vas partir papa? demanda une voix derrière lui.
Ralph se retourna et découvrit Rani derrière lui, le regard avide et brillant. Il a oublié que le petit n'était pas loin. Quand il a tenu Rani pour la première fois dans ses bras, il n'a rien ressenti. C'est vrai qu'il n'est pas le fils de la femme qu'il aimait mais il pensait qu'il serait heureux d'être père mais il ne ressent rien pour ce petit garçon.
-Oui Rani.
-Weeeee, hurla t-il. Je vais faire tous ce que je veux maintenant.
Ralph leva les yeux au ciel. Cet enfant va donner du fil à retordre à sa mère et sa grand-mère. Qu'il se débrouille! Il n'a pas besoin d'un test ADN pour savoir que ce garçon n'est pas de lui mais il lui fit de la peine surtout avec la mère qu'il a.
-Rani, fais ce que ta grand-mère te dit et va te coucher toute de suite, ordonna t-il.
La mine boudeur, Rani s'éloigna vers sa chambre en traînant les pieds.
-Tu vois Ralph, il n'y a que toi qu'il écoute et si tu laisses Charlotte seule avec cet enfant, ce sera terrible.
-Au revoir maman et bonne nuit.
-Attends, tu étais sérieux quand tu avais dit que tu as fait un nouveau passeport et gagner de l'argent?
-Oui, et ne me demande pas comment j'ai fait pour récupérer mes papiers, j'ai utilisé ton idiote de complice.
-Ralph je t'interdis de rentrer en Haiti, s'écria Marianne.
   Ralph lui offre un sourire triomphant.
-Essaie de m'en empêcher maman. Essaie.
-Tu as déjà acheté ton billet d'avion?
   Ralph fixa sa mère longuement.
-Pas encore!
-Et tu dis vouloir rentrer. Ralph, tu ne rends pas de compte de l'horreur qui se passe en Haïti. Le gouvernement américains ne conseillent personne de rentrer en Haïti.
-Je ne suis pas un citoyen américain encore moins un de leur sujet. Je suis de nationalité haïtienne. Et je compte retourner pour revoir Vanessa.
-Encore elle! Bon Dieu qu'est-ce que cette femme t'a fait pour que tu tiens toujours à elle après toutes ces années.
-Tu ne comprendras pas maman. Tu sais pourquoi?
-Même si je te demande de ne pas me le dire, tu vas me l'apprendre.
-Tu n'as jamais aimé mon père.
   Puis il tourna les talons.

La force du destin Tome 2 ( En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant