♡Chapitre 20♡

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M. Lamorthe s'approcha d'eux et les regarda avec suspicion.
-Vous allez bien Vanessa?
-Oui bien sûr, bégaya Vanessa.
-Vous vous connaissez? demanda son patron.
-Non, répond Vanessa.
-Oui, dit Ralph en la regardant droit dans les yeux.
-Ah? M. Mainville vient de rentrer des États-Unis, c'est son cousin et lui qui ont racheté l'hôtel. Où vous vous êtes rencontrés si ce n'est pas trop indiscret de ma part?
-Bien sûr que non. Ce n'est pas un secret. Nous avons été présenté par un ami en commun, s'empressa de répondre Vanessa.
-Bien dans ce cas, la visite sera encore plus agréable mon ami.
-Quelle visite? s'enquit Vanessa.
-Eh bien, je compte sur vous pour faire visiter l'hôtel à M. Mainville.
-Je vais demander à mon assistante de s'en occuper, j'ai quelques dossiers à traiter.
-Je ne veux que vous, Madame?
-Vanessa Lapierre, dit-elle en grinçant les dents.
-Alors vous êtes mariés?
-Pour le moment oui. Venez, je vais vous faire visiter l'hôtel.
Après avoir assuré que son patron ne les regarde plus et qu'il a refermé la porte, elle poussa Ralph dans son bureau et les enferma.
Il la regarda d'un air surpris puis il haussa les sourcils et un sourire prédateur apparaît sur les lèvres.
-Je ne trouve pas cette idée si mauvaise de s'enfermer ici, dit-il d'une voix pleine de charme et de sous-entendus.
-Moi je ne trouve pas cette situation de bon goût du tout Ralph Mainville. Tu savais que je travaillais ici n'est-ce pas? Qu'est-ce que tu veux?
-Toi et mon fils.
-C'est pour ça que tu as acheté cet hôtel? Franchement je trouve ça ridicule.
-Non, je veux l'offrir à toi Vanessa. Depuis longtemps je sais que tu t'interessais beaucoup à la restauration, alors je pensais que ça pourrait te faire plaisir.
Passé le moment de stupeur, Vanessa le regarda avec dédain.
-Je te remercie mais ce n'est pas en m'offrant cet hôtel que tu effaceras tous le mal que tu as fait durant toutes ces années.
-Comment va Rayan?
-Ah tu veux des nouvelles de lui maintenant? Intéressant.
-Vanessa, pourquoi on ne peut pas à voir une conversation normale? On est des adultes tous les deux.
-Pourquoi tu ne repars pas d'où tu viens Ralph Mainville et laisses mon fils et moi tranquille?
-Je suis revenu récupérer tous ce que j'ai perdu Vanessa. Toi et mon fils en font partie.
-Je ne suis pas une chose Ralph, jamais je ne te reviendrai.
-Bien dans ce cas je vais prendre Rayan avec moi, je pensais qu'on pourrait former la famille dont nous rêvions toujours mais toi tu veux avoir Rayan pour toi toute seule. C'est très égoïste de ta part.
-Rayan va rester avec moi, martela t-elle. Et je commence à me demander si cet accident n'était pas une mise en scène pour te séparer de moi et de vivre au grand jour ton amour avec Charlotte.
Ralph l'attrapa par le bras et la serra, elle émet un petit gémissement.
-Comment peux-tu dire que j'ai pu organiser cet accident dans le but de te quitter Vanessa? Tu ne me fais donc pas confiance. J'ai tellement souffert loin de toi et je ne pensais qu'à toi Vanessa.
-Lâches-moi, tu me fais mal.
Il la relâcha et s'éloigna un peu.
-Un jour il va falloir que tu m'écoutes pour que je te raconte ce qui s'est vraiment passé.
-Ce qui s'est vraiment passé tout le monde le sait. C'était très clair.
   Ralph passa les mains dans ses cheveux comme d'habitude quand il est nerveux ou énervé.
-Tu fais toute cette route pour venir travailler ici? demanda t-il en changeant le sujet.
-Oui, marmonna t-elle.
-Qui emmène Rayan à l'école?
-Mon frère, répondit-elle du bout des lèvres.
-Je vais engager un chauffeur pour aller le chercher et le ramener à la maison en attendant que les choses s'arrangent entre nous.
Vanessa manqua de s'étouffer d'indignation.
-Tu ne manques pas d'air. Que ce soit bien claire entre nous, rien ne va s'arranger. Tu veux qu'on visite l'hôtel oui ou non? demanda t-elle en allant ouvrir la porte du bureau.
-Bien sûr. Je vais d'abord passer un appel et je te rejoins après.
-Très bien, ne t'attend devant la réception.
Quand Vanessa quitta le bureau, Ralph alla composer un appel quand le téléphone de Vanessa laissé sur son bureau sonna.
Il fronça les sourcils quand il remarqua le nom de Bernard s'afficher à l'écran. Il décrocha l'appel sans se sentir coupable.
-Salut mon coeur, je passe toujours te chercher cet après-midi? Elina pourrait garder ton fils et je t'emmènerais dîner dehors?
-Désolé ma femme n'est pas libre ni ce soir ni les autres soirs qui viennent. Et de plus vous n'avez plus à venir la chercher, désormais nous rentrerons ensemble après le boulot. Est-ce bien clair?
-Ralph Mainville!
-En personne.
-Pourquoi vous ne laissez pas à Vanessa de se décider elle-même?
    Ralph serra les dents.
-Il n'y a pas de discussion là-dessus. C'est tout décidé. Et ne rappelez plus ni cherchez à voir ma femme car vous perdrez votre temps Bernard Robitaille.
   Et il prend un malin plaisir à lui raccrocher au nez.
Quelques secondes plus tard, il rejoint Vanessa près de la réception.
-Tiens tu as oublié ton portable dans ton bureau.
-Merci. Quelqu'un a appelé? demanda t-il.
-Non. Tu attendais un appel en particulier? questionna t-il d'un ton froid.
-Pas vraiment, répond t-elle avec la même froideur. Allons-y.
-Après toi.
   Et il prit un malin plaisir à la voir déhancher devant lui. Elle porta une robe noire qui lui moula le corps, et ses pieds, des escarpins qui allongent encore ses jolies jambes. Son sexe se gonfla quand ses yeux se posèrent sur ses fesses.
   Elle dût sentir son regard posé sur lui car elle s'arrêta, se tourna vers lui et le fusilla du regard en remarquant ses yeux brûlants de désir posés sur elle.
-Tu n'as pas honte? souffla t-elle.
-Et pourquoi devrais-je avoir honte de désirer ma femme? rétorqua Ralph.
    Vanessa ouvrit la bouche et la referma.
   Il s'approcha d'elle et se pencha à son oreille.
-Ce n'est qu'une question de temps entre nous Vanessa avant que l'un d'entre nous se jette sur l'autre.
   Puis il parcourut son cou de ses lèvres chaudes.
   Vanessa s'écarta brusquement.
-Tu as perdu la tête quelqu'un pourrait nous voir.
-Allons dans un endroit plus discret.
   Vanessa manqua d'exploser d'indignation, Ralph éclata de rire tout en s'écartant d'elle. Rester proche de Vanessa ne fait qu'attiser son désir et ne l'aide pas à se détendre encore moins à calmer cette érection.
-Tu... tu ne manques pas de culot.
-Arrêtes Vanessa, je suis consciente que toi et moi devrons parler mais...
-Mais rien du tout Ralph si tu veux encore visiter l'hôtel, suis-moi.

La force du destin Tome 2 ( En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant