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Naëlia Oumaze •

J A N V I E R   2 0 1 8

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J A N V I E R   2 0 1 8

- Il est à qui ce sac ? Béné, une des personnes qui travaillaient avec moi au complexe plissait les yeux pour mieux regarder ce que je tenais entre les mains. Je l'ai trouvé dans les vestiaires de la salle de judo.

Béné - Au petit Yanis, il a dû l'oublier. C'est une vraie tête en l'air celui-là.

- Ah, il habite aux Tarterêts c'est ça ?

Béné - Euh ouais, y a son adresse sur sa fiche d'infos et même le numéro de sa belle-mère et de ses frères.

- Je suis aussi dans cette cité, je pourrais le lui ramener en rentrant.

Béné - Oh bah ouais, cool parce-que le complexe va fermer et j'ai la flemme de les attendre. À demain Nana.

- Salut.

Elle quittait le bâtiment et j'activais toutes les alarmes avant de sortir à mon tour du complexe. Il faisait déjà nuit mais en même temps, il était huit heures du soir passé. Je marchais jusqu'à mon arrêt de bus et ce dernier venait quelques minutes plus tard. Aujourd'hui j'avais de la chance, il n'y avait pratiquement personne à part quelques gens qui rentraient certainement du travail.

Je m'asseyais sur un siège seul et plaquais le sac de Yanis contre ma poitrine sur mes genoux. Ce petit était peut-être tête en l'air mais je l'aimais bien, il était sympa et serviable, tout le contraire de son grand-frère quoi. En consultant rapidement sa feuille d'informations la dernière fois, j'avais remarqué qu'il avait deux grands-frères, un autre s'appelant Nabil. Et j'avais aussi vu que Tarik avait trente-et-un ans, toujours pas de copines et d'enfants.

J'étais un peu mal placée pour parler mais bref.

Au bout de dix minutes, le bus s'arrêtait près de la cité et je descendais en fermant mon manteau pour garder un peu de chaleur. Je connaissais plutôt bien le numéro des tours donc c'était plutôt facilement que j'arrivais à celle des Andrieu. Comme dans tous les bâtiments, le digicode ne fonctionnait pas alors j'entrais facilement, sous les regards des teneurs de murs qui se demandaient qui j'étais et ce que je foutais là.

? - C'pas un endroit pour les nanas comme oit ici.

Je dévisageais simplement la personne qui venait de dire ça et regardais les boîtes aux lettres pour savoir quel était l'appartement de Yanis et bizarrement ici, l'ascenseur marchait. J'en profitais donc puisque sinon je devais monter au sixième étage et en moins de deux, j'étais devant la porte des Andrieu.

Je donnais deux coups avant de reculer un peu et d'attendre que l'on vienne m'ouvrir. C'est ce qui arriva quelques secondes plus tard.

? - Bonsoir.

𝘵𝘪𝘨𝘳𝘦𝘴𝘢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant