𝘁𝗮𝗿𝗶𝗸 𝗮𝗻𝗱𝗿𝗶𝗲𝘂 "𝗮𝗱𝗲𝗺𝗼"
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je t'aime comme l'on aime certaines choses obscures de façon secrète entre l'ombre et l'âme
(23aou.2020 /17jan.2021
#1 fanfiction : 27-28janv.2021 / 1-2-3fév.2021)
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A V R I L 2 0 1 8
Accoudée à mon balcon, un pot de glace à la fraise à la main, je dégustais mon goûter tout en regardant les jeunes du coin se faire poursuivre par la police. Ça crie, ça frappe, ce spectacle, j'y étais habituée, rien de très surprenant.
Y en avait sûrement quelques uns qui allaient échapper aux keufs mais le reste allait passer à la trappe. J'espérais que Sohan, Nabil ou Tarik ne se fassent pas attraper, surtout mon copain qui avait déjà purgé une peine à Fleury il y a de ça un bout de temps.
La cuillère dans le pot vide, je m'essuyais le coin de la bouche avant de rentrer dans mon appartement, mon peignoir entourant seulement mon corps vêtu d'un ensemble de sous-vêtements.
J'avais attendu Tarik toute la matinée mais il n'était pas venu et je ne savais pas ce qui pouvait tant l'occuper pour qu'il ne prenne plus la peine de prendre de mes nouvelles. Quatre jours qu'on se voyait en coupe-vent. Il passait à mon appartement pour m'embrasser, me dire qu'il reviendrait plus tard dans la soirée.
Sauf qu'il n'était jamais là quand j'allais me coucher.
Je regardais parfois la place occupée par le vide à côté de moi et me demandais si Tarik ne s'éloignait pas un peu plus de moi chaque jour. Peut-être qu'il avait trouvé mieux ou qu'il voulait tout arrêter avant que ça ne devienne du sérieux.
En même temps avant moi, il était plus du style à sauter sur le premier cul qu'il voyait alors je ne serais même pas étonnée d'apprendre qu'il était aller voir ailleurs. J'avais confiance en lui mais pas encore une totale, je m'inquiétais toujours de la fin de notre relation. Je savais qu'il ne fallait pas mais quand on avait l'habitude d'être seule, on se demandait juste "Quand est-ce que ça va s'arrêter tout ça ?"
Tarik - Naë ?
D'une lenteur extrême, je me tournais vers la porte d'entrée que venait de franchir Tarik, un brin essoufflé.
- Bonjour.
Tarik - Ça va ? Smeh pour hier soir, j'avais zappé.
- Non c'est rien, j'ai l'habitude.murmurais-je pour moi-même en levant mes cheveux dans un chignon bâclé et en me dirigeant vers la cuisine pour nettoyer ma cuillère.
D'ordinaire, je l'aurai mise dans le lave-vaisselle mais là, j'étais plutôt sur les nerfs alors il me fallait une activité manuelle pour me calmer. Je frottais frénétiquement le côté jaune de l'éponge contre le couvert dans des gestes robotiques, accélérés et furieux.
Le simple contact des doigts de Tarik sur ma peau me fit sursauter et je lâchais tout en posant mes paumes de main sur l'évier dans un bruit sourd.
Tarik - Qu'est-ce qu'il y a ?me soufflait-il simplement, mon dos contre son torse.
