ISAAC

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Je n'en pouvais plus de pleurer. Qu'est-ce que j'avais fait ? Après de longues minutes à repenser à ce qu'il s'était passé, je réalisais que j'avais fait une connerie. J'aurais du lui dire la vérité. Il devait rentrer, oui. Mais je n'avais pas le droit de foutre toute notre relation en l'air. C'était réel, comme il avait dit. Quand je pris conscience de cela, je me ruais en-dehors de l'hôtel. Il fallait que je le retrouve.

Je courrais presque dans les rues de Paris à la recherche de mon copain. Après une trentaine de minutes sans l'avoir aperçu, je réalisais que je pouvais juste l'appeler sur son portable. Il y avait peu de chance qu'il réponde, nous les avions éteints pour éviter de recevoir des appels de nos familles. Mais là, c'était un cas d'urgence.

Direct sur la messagerie. Bon, il n'avait pas dû encore l'allumer. Mais il allait le faire. Il allait parler à son père, c'était sûr, il allait rentrer. Je sentis les battements de mon coeur s'accélérer. Il pouvait être en danger, peut-être qu'il lui était arrivé quelque chose...

Je décidais de retourner à l'hôtel. Peut-être que lui aussi, avait changé d'avis. Peut-être qu'il avait fait demi-tour.

En espérant de tout coeur que c'était ce qu'il s'était passé, je tournais dans une ruelle quand j'aperçus un corps à terre. Je sentis mes mains trembler avant même de le reconnaître.

-Matthieu ? Oh mon dieu, Matt, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu m'entends ?

Je sortis mon téléphone qui était encore allumé et j'appelais les pompiers. C'est fou comme en situation d'urgence, tout m'était revenu. Je savais le numéro et je pouvais leur dire précisément où je me trouvais. Ils avaient intérêt à faire vite.

Je regardais une nouvelle fois le corps étendu de mon ami. On le reconnaissait à peine, son visage était en sang. Il avait des marques de coups. Il respirait encore mais difficilement. Qui avait bien pu faire ça ?

-Matt... Matt, s'il te plaît, réponds-moi. Ça va aller, ok ? Tu vas t'en sortir.

Des sanglots étouffaient ma voix. Mon coeur battait si fort, mes mains tremblaient, j'avais du mal à respirer. Ma tête tournait. J'eus l'impression d'attendre des heures quand j'entendis enfin des sirènes retentir.

Lost BoysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant