Chasseuse de primes (Law x OC)

Épilogue.

-Cinq ans plus tard-

MYRA

La brise de printemps souffle sur le champ de fleurs, s'étendant tout au loin devant moi, et réchauffé par les rayons de soleil matinaux surplombant Dressrosa.

Les cheveux dans le vent, accrochant un large drap blanc au fil tendu au milieu de cette immense prairie, j'inspire cet air frais. Tout est si beau, si paisible et naturel, que chaque jour ici me semble tout droit sorti d'une histoire. Et pourtant.

-Merci monsieur le docteur ! s'exclame alors une voix lointaine, venant de la maison.

Me tournant en direction du bruit, j'aperçois un homme, bras tendu, saluant son interlocuteur d'un signe de la main, avant de finalement reprendre le chemin menant à la ville.

Et, là, à quelques mètres du fil à linge, accoudé à la rembarde de bois du porche de la bâtisse et vêtu d'une simple chemise de lin noir et d'un pantalon sombre, Law le salue à son tour, souriant, comme il l'est depuis ce premier jour à s'occuper des habitants de cette île. Parce que c'est ce qu'il fait de mieux, aider les autres, comme il m'a tant aidée depuis notre rencontre.

Récupérant mon panier désormais vide, je le rejoins, les pieds foulant les fleurs et brins d'herbe se multipliant à perte de vue, alors que, quelques mètres à peine avant mon arrivée au pied de la maison, son regard rencontre le mien, illuminant tout à coup son visage.

-Papa ! crie soudain une petite voix, le faisant se retourner vers la porte d'entrée.

Aussitôt, s'accroupissant au sol, il porte dans ses bras Kora, m'apparaissant alors, tandis que de ses pas assurés, Law se met à descendre les marches de l'entrée pour me rejoindre.

Kora, notre fils, réalisant à peine ses premiers pas et étant pourtant déjà le portrait craché de son père, les cheveux noirs en bataille et la moue boudeuse. Mais Law a toujours dit qu'il avait hérité de mes yeux, et plus je le regarde, plus cela m'importe peu. Car il est magnifique, et que chaque seconde passée à le voir me paraît plus belle encore que la précédente.

Et, oui, au-delà d'être un médecin fabuleux et dévoué pour quiconque, Law est de toute évidence un père extraordinaire.

-Ma-ma, bégaye alors Kora, agitant ses petites mains dans ma direction à mesure qu'ils s'approchent.

Law, souriant de plus belle, ne peut s'empêcher de le faire rire, le chatouillant de parts et d'autres, alors que, très vite, ils parviennent enfin à mon niveau.

-Regarde, lui souffle-t-il malicieusement. Elle est pas belle Maman ?

A ces mots, Kora lâche un rire enjoué, déposant ses paumes sur mon visage, tandis que mes lèvres touchent le bout de son nez, ne pouvant retenir un sourire, sous le regard plein de tendresse de Law.

-Hé, ça suffit les câlins, plaisante-t-il alors, Kora penché à nouveau vers lui. Y'en a un qui risque d'être jaloux.

Je souris, prête à déposer un baiser sur sa joue déjà tendue et pincée par son rictus amusé, mais alors que les cris de joie de notre fils retentissent, une toute autre voix nous apparaît, reconnaissable entre mille.

-Kora ! crie tout à coup Bepo, courant du bas de la plaine de fleurs.

Autour de lui, et fonçant à leur tour en notre direction, bras tendus et grands sourires au visage, se dressent Penguin et Shachi, complètement euphoriques.

-Encore une fausse maladie pour voir le petit..., se moque Law, alors que je souris à mon tour.

Et, en l'espace de quelques secondes, alors que les trois acolytes arrivent enfin à notre niveau, essoufflés après leur course, Kora crie à son tour, se débattant pour les rejoindre,