Chapitre 19: Le niquedouille

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- « Léonce ? C’est bien vous ? »

D’un mouvement vif il hôte la capuche couvrant une partie de son visage.

- « Vous faites parti de leur groupe ?

- Quel groupe ?

- Inutile de nier Léonce, elle sait. » déclare Césaire un brin exaspéré.

Je crois apercevoir Alessandro faire un signe à Léonce mais la luminosité des lieux m’instaure un doute.

- « Puis-je compter sur vous pour garder le silence auprès de Palmyr ?

- Ne vous inquiétez pas pour cela, je ne suis pas prête d’avoir l’occasion de lui parler à nouveau.

- Qu’ouï-je ? Vous vous êtes mise en désaccord ?

- C’est exact.

- Puis-je vous en demander la raison ?

- Non, je crains que cela ne vous regarde pas.

- C’est bon ?, vous avez fini ?, on peut y aller ? 

- Qu’est-ce qu’il veut le niquedouille ? » Césaire me regarde comme outré par mon juron quant aux deux autres hommes ils se contentent de rire aux éclats.

- « Cessez de rire, en faisant cela vous ne faites que l’encourager à parler de la sorte et ce n’est certainement pas de cette manière que ma femme se doit de parler.

- Heureusement que je ne suis que votre promise dans ce cas. » A mes paroles le visage de Césaire semble se refermer puis il rétorque :

- « Plus pour longtemps espérons-le. » ne sachant comment le prendre je feins de ne pas avoir entendu.

- « Où voulez-vous m’emmener ?

- Vous verrez lorsque nous y seront arrivé ce qui ne risque pas de se produire si vous continuez à bavarder avec autant d’acharnement.

- Bon, Césaire et Raphaëlle cessez je vous prie. Césaire est déjà dur à vivre mais alors deux comme lui ce n’est pas plus supportable. » déclare un italien agacé.

- « Qu’acoustiquai-je ? Tu insinues que je suis aussi insupportable que lui ?

- Assurément point ma chère. Je fais juste remarquer que Césaire est encore plus désagréable en ta présence.

- Nous ferions mieux d’y aller. » remarque judicieusement Léonce coupant court à notre conversation.

Celui-ci ouvre la marche vers une forêt trop faiblement éclairée à mon goût mais ne voulant pas laisser paraitre mon malaise j’entreprends de le suivre, accompagnée d’Alessandro. Césaire ferme notre convoi.

- « Où allons-nous ? » je demande à Alessandro.

- « Quelque part.

- Je me doute bien. Mais sois plus précis.

- Je ne peux t’en dire plus Raphaëlle. » comprenant que j’en apprendrais pas plus de sa part je change de sujet.

- « Léonce et toi vous ne vous appréciez guère n’est-ce pas ?

- Comment as-tu…

- Deviné ? Eh bien tes moqueries à son sujet lorsque nous nous entrainions, ton ton condescendant lorsque tu t’adresses à lui sans parler du profond ennui qui semble t’habiter dès qu’il ouvre la bouche.

- Eh bien il est vrai qu’il me procure un besoin quasi-vitale de le frapper lorsqu’il parle mais à part cela je ne vois pas de quoi tu pourrais bien parler. » il sourit.

RaphaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant