- « Léonce ? C’est bien vous ? »
D’un mouvement vif il hôte la capuche couvrant une partie de son visage.
- « Vous faites parti de leur groupe ?
- Quel groupe ?
- Inutile de nier Léonce, elle sait. » déclare Césaire un brin exaspéré.
Je crois apercevoir Alessandro faire un signe à Léonce mais la luminosité des lieux m’instaure un doute.
- « Puis-je compter sur vous pour garder le silence auprès de Palmyr ?
- Ne vous inquiétez pas pour cela, je ne suis pas prête d’avoir l’occasion de lui parler à nouveau.
- Qu’ouï-je ? Vous vous êtes mise en désaccord ?
- C’est exact.
- Puis-je vous en demander la raison ?
- Non, je crains que cela ne vous regarde pas.
- C’est bon ?, vous avez fini ?, on peut y aller ?
- Qu’est-ce qu’il veut le niquedouille ? » Césaire me regarde comme outré par mon juron quant aux deux autres hommes ils se contentent de rire aux éclats.
- « Cessez de rire, en faisant cela vous ne faites que l’encourager à parler de la sorte et ce n’est certainement pas de cette manière que ma femme se doit de parler.
- Heureusement que je ne suis que votre promise dans ce cas. » A mes paroles le visage de Césaire semble se refermer puis il rétorque :
- « Plus pour longtemps espérons-le. » ne sachant comment le prendre je feins de ne pas avoir entendu.
- « Où voulez-vous m’emmener ?
- Vous verrez lorsque nous y seront arrivé ce qui ne risque pas de se produire si vous continuez à bavarder avec autant d’acharnement.
- Bon, Césaire et Raphaëlle cessez je vous prie. Césaire est déjà dur à vivre mais alors deux comme lui ce n’est pas plus supportable. » déclare un italien agacé.
- « Qu’acoustiquai-je ? Tu insinues que je suis aussi insupportable que lui ?
- Assurément point ma chère. Je fais juste remarquer que Césaire est encore plus désagréable en ta présence.
- Nous ferions mieux d’y aller. » remarque judicieusement Léonce coupant court à notre conversation.
Celui-ci ouvre la marche vers une forêt trop faiblement éclairée à mon goût mais ne voulant pas laisser paraitre mon malaise j’entreprends de le suivre, accompagnée d’Alessandro. Césaire ferme notre convoi.
- « Où allons-nous ? » je demande à Alessandro.
- « Quelque part.
- Je me doute bien. Mais sois plus précis.
- Je ne peux t’en dire plus Raphaëlle. » comprenant que j’en apprendrais pas plus de sa part je change de sujet.
- « Léonce et toi vous ne vous appréciez guère n’est-ce pas ?
- Comment as-tu…
- Deviné ? Eh bien tes moqueries à son sujet lorsque nous nous entrainions, ton ton condescendant lorsque tu t’adresses à lui sans parler du profond ennui qui semble t’habiter dès qu’il ouvre la bouche.
- Eh bien il est vrai qu’il me procure un besoin quasi-vitale de le frapper lorsqu’il parle mais à part cela je ne vois pas de quoi tu pourrais bien parler. » il sourit.
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Raphaëlle
Historical FictionLundi sept mai 1635, sous les rayons solaires du petit matin Raphaëlle Oiseau apprend l'inévitable et le tant redouté. Son mariage. Sa mère ayant entrepris des recherches pour un bon parti depuis la mort de son propre époux, est finalement parvenue...