Chapitre 30: Mon Amour

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« A la liaison entre Arthur et moi. »

En l'espace d'une fraction de secondes, le visage de Césaire se durcit, ses traits n'affichent plus qu'haine et colère froide.

- « J'avais mes doutes mais de là à ce que cela soit vrai, » il commence « je pensais que... que je me faisais des illusions ! » il crie. « J'aurais dû le savoir, j'aurai dû en être sûr ! Je ne suis qu'un idiot, un simple sot ! »

Abasourdie par sa réaction que je n'esquisse aucun geste.

- « Lorsque j'ai su que vous lui aviez rendu visite dans sa chambre j'aurai dû comprendre ! Mais non, j'avais confiance en vous bon sang ! 

- Césaire ? Mais... » je tente d'attraper sa main mais il recule de quelques pas.

- « Vous disiez vouloir attendre le mariage mais dès que l'occasion se présente vous ne vous gênez pas pour...

- Césaire ! » je crie pour essayer de le ramener à la raison et pour la première fois depuis que nos tons sont montés il me regarde droit dans les yeux. Le mépris, la déception et la colère présents dans ses yeux me procurent des frissons jusqu'au plus profond de mon échine. Je ne l'avais jamais vu gagné d'une telle colère, même lorsqu'il en voulait à Alessandro. Il commence à partir dans un rire jaune, rire que je ne lui connaissais pas si blessé.

- « Il a vingt-deux ans bonté divine ! Sept de plus que vous !

- Presque six mais...

- C'est... c'est un pervers ! Vous n'avez que quinze ans, c'est... c'est malsain !

- Il ne s'est rien passé ! » cette fois je cris plus fort à m'en perforer les cordes vocales.

- « Co...Comment ? » il murmure estomaqué. J'inspire profondément et prononce :

- « Il ne s'est rien passé en Arthur et moi et il ne se passera jamais rien !

- Mais quand tu as dit que... j'ai cru que... » il en perd ses mots.

- « Eh bien tu étais dans l'erreur ! Tu ne m'as pas laissé m'expliquer, au lieu de cela tu as tergiversé sur comment je le voyais dans ton dos, sur comment je... je n'arrive même pas à le dire bon sang ! Tu croyais que lui et moi... » les larmes me montent aux yeux. « Diantre Césaire ! Je t'ai vu mourir, je t'ai avoué t'aimer et j'ai tout donné pour toi et en échange tu penses qu'Arthur et moi, l'homme qui soit dit en passant t'as également sauvé la vie au péril de la sienne, avions une liaison physique ! » il prend mes mains qu'il serre vivement dans les siennes et me regarde droit dans les yeux.

- « Je te demande pardon Mon Amour... »

Je me fige instantanément après le surnom dont il vient de m'apprêter. Mon cœur a cessé de battre, lui aussi surpris.

- « Je te prie de bien vouloir accepter mes excuses, tu as raison je n'aurai dû croire une telle chose.

- Comment m'as-tu appelé ?

- Mon Amour pourqu... Oh, cela te plait ? » il demande le sourire séducteur dont il est maitre fait place sur ses si atttirantes lèvres.

- « J'ai changé de sujet, je te pardonne Césaire mais je ne te cache pas que le peu de confiance que tu as en moi me peine grandement. » je finis abaissant mon regard vers le sol.

Je sens son regard intense sur moi puis ses mains chaudes malgré la température peu élevée propre à la nuit, haussent mon menton dans sa direction.

- « Hé, je t'aime et cela ne changera jamais, la preuve je veux toujours t'épouser. »

Sa remarque détend mes muscles me laissant échapper un léger rire. Il reprend :

RaphaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant