Chapitre 44: Surprise derrière la porte

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/!\ attention chapitre non corrigé /!\

- « J'ai entendu un paysan parler plus tôt du fait qu'il avait du mal à vendre la fin de sa récolte de betteraves, de navets et de radis noirs. Je vais négocier un bon prix pour un coche raisonnable afin que nous rentrions tous dedans. Il faudrait trouver des chevaux d'attelage, quatre ou six selon le prix. » déclare Florent une fois sa boisson terminée d'une traite.

Césaire et moi l'observons en silence. Toujours interdit par la querelle quelques minutes plus tôt. Le repas à présent terminé, les bières presque entièrement consommées, nous ne savons que dire.

- « Vous croyez qu'il accepterait de nous procurer des vêtements ? » demande l'homme qui était autrefois mon promis.

- « J'en doute fort, de plus il trouverait cela suspicieux. Non, je craignais d'en arriver là mais nous n'avons pas d'autres choix si nous voulons arriver à Paris rapidement. Nous avons perdu trop de temps à pied.

- Quoi donc ? Que craigniez-vous ?

- Elle est la seule personne susceptible de nous aider.

- Cessez d'être si évasif et dites-nous ce que vous pensez bon sang ! » s'indigne Césaire impatient.

- « Je l'ai rencontré ici lorsque nous étions plus jeunes. Je devais avoir une quinzaine d'années à l'époque.

- Et quel âge as-tu maintenant ? » je demande, à la fois curieuse et surprise de ne point déjà le savoir.

- « Dix-neuf ans. » il répond. « Nous avons... disons que nous avons batifolé. »

Je ris au gros sous-entendu caché derrière le dernier mot.

- « Bref » il reprend visiblement agacé. « Nous nous sommes recroisés à Paris après que je sois parti sans un mot et autant vous dire qu'elle n'était point ravie de me revoir. Elle a crié au scandale disant que je m'étais joué d'elle et que maintenant, vis-à-vis de son rang elle ne pouvait plus se marier. Mais je suis certain que ce n'était pas sa première débauche et loin d'être la dernière.

- Et que pourrait-elle faire pour nous ? » demande Césaire.

- « Son père est un grand couturier. Non seulement pour la cour mais aussi comme costumier pour le théâtre. Elle pourrait nous procurer les vêtements que nous recherchons.

- Alors allons la voir.

- Il se fait tard et qui plus est je ne suis pas certain qu'elle soit ici en ce moment. Je sais son père très attaché à son village de naissance mais elle a horreur des endroits où les personnes se fichent éperdument de la dernière mode en vogue.

- Vous semblez en connaitre bon train à son sujet pour une personne partie le lendemain.

- C'est une vrai pipelette, croyez-en ma parole, je vous souhaite de ne jamais tomber sous ses griffes.

- Oh je vous crois.

- Bon, les deux libertins, calmez vos ardeurs et allons la voir ce soir. Nous n'avons rien à perdre au contraire, si elle n'est point ici il faudra trouver un autre moyen de se procurer des vêtements.

- Pour toi il suffira de trouver une jeune vierge éplorée. » déclare Césaire.

- « Ou une veuve en manque d'amour. » surenchérit Florent.

Tout compte fait je préférais lorsque ces deux-là ne s'entendaient point.

Je sors de table en levant les yeux au ciel. Finit ma boisson puis sors de l'établissement, suivis de près par les deux nouveaux amis.

RaphaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant