Chapitre 13: Comparaisons incessantes

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- «  Raphaëlle ! Oh la la, Ma Dame la Duchesse était très inquiète ! Quelle ingrate vous faites, semer vos gardes alors que votre mère se voue à la réussite de votre mariage ! Vous devriez... »

Geneviève la vieille domestique aigrie n'a pas le temps de finir ses reproches à mon égard, coupée par Césaire qui descendu de la voiture se racle la gorge pour faire signe de sa présence.

- « Qui êtes-vous ? » elle lui demande sans aucune forme de politesse.

- « Et vous, qui êtes-vous ? » On ira loin s'ils continuent comme cela.

- « Je me nomme Césaire de Vendôme, fils du duc César de Vendôme et neveu du Roi. Je doute que vous ayez un statut assez élevé pour vous permettre de me parler de la sorte. Suis-je dans l'erreur ?»

Geneviève semble choquée et se rendre compte de ses paroles. Son visage vire au blanc, enfin plus qu'à son habitude si tenté est que cela soit possible, et bafouille des mots inintelligibles.

Je n'ai jamais apprécié cette femme, mais je n'apprécie pas non plus l'arrogance dont Césaire fait preuve. Je décide d'intervenir.

- « Geneviève je vous présente, comme vous l'avez sans doute compris, mon promis. » Je me tourne vers Césaire. « Césaire, je vous présente Geneviève, une domestique présente dans ma famille depuis bien avant ma naissance. »

Tandis que Geneviève effectue une révérence pour montrer son infériorité, Césaire ne peut s'empêcher de faire remarquer :

- « Cela se voit. »

Geneviève surprise par la remarque désobligeante suggérant son grand âge, s'arrête dans l'accomplissement de son geste lorsque Mère suivie de nos gens arrive dans l'allée à nos côtés.

- « Raphaëlle ! Où étais-tu donc passée ? Ne me dis pas que tu as encore voulu apprendre à chasser par toi-même ? Il ne manquerait plus que cela, que ma fille unique se fasse empaler par un sanglier ! »

Je regarde Mère surprise, puis le son du rire de Césaire parvient à mes oreilles. Mère semble s'en apercevoir également car pour la première fois depuis son arrivée pose son regard sur lui.

- « Monsieur de Vendôme ? Je n'avais pas été averti de votre présence, je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses quant à l'accueil que vous venez d'avoir.

- Ma Dame la Duchesse. » il exécute une légère révérence. « Vous n'avez pas été tenu informé de ma venue puisque votre domestique, Geneviève il me semble, était trop occupée à affubler votre fille de reproches. Je vous dois des excuses tout autant pour avoir denié vous prévenir que je comptais emmener votre fille en promenade et ainsi apprendre à mieux la connaitre compte tenue d'une alliance envisagée. »

Suis-je entrain de rêver ou Césaire vient de prendre ma défense devant Mère ?

Mère n'est pas dupe, et compte tenu du regard qu'elle fait sur ma robe et de l'absence de gardes à nos côtés, elle sait que ce n'est pas Césaire qui m'a proposé de partir en promenade. Elle ne doit sûrement pas en savoir plus mais elle choisit de lui faire penser qu'elle le croit.

- « Bien, bien, votre demande était légitime. Mais, en effet, à l'avenir je souhaiterai que vous m'en teniez informé de sorte que je ne me fasse pas un sang d'encre. » Mère lui offre un sourire, de ceux qui conquièrent le cœur des hommes puis rajoute : « Souhaitez-vous rester pour le dîner ? Nous n'attendions pas d'invité mais cela peut s'arranger.

- Ce serait avec plaisir Ma Dame la Duchesse, mais le Duc, mon père, m'attend pour dîner. Ce serait importun que de le faire attendre. Mais je vous remercie grand bien de votre invitation.

- Une autre fois peut-être ?

- Une autre fois avec joie. » Césaire esquisse un sourire dont il est maître. J'observe ses lèvres former un sourire qui sort de l'ordinaire. Ses lèvres remontent plus du côté gauche lui accordant un charme ravageur. « Bien, je vais vous laisser, je vous souhaite une bonne soirée Ma Dame. » il fait à nouveau une révérence vers Mère puis se tourne vers moi.

Tout en prononçant mon prénom il incline légèrement sa tête et repart dans la voiture qu'il avait loué.

Je jurerai l'avoir vu m'adresser un clin d'œil avant d'y monter.

Tandis que je me remets de ma surprise, je regarde la voiture avancer dans l'allée puis sortir du chemin.

Lorsque je me retourne pour faire face au château, je m'aperçois que je suis à présent seule dehors. Tout le monde est rentré.

*

- « J'espère que tu es prête à m'affronter. » Je me tourne pour faire face à mon interlocuteur surgit des bois joints à mon jardin.

- « Vous êtes en retard.

- Bonjour à toi aussi Raphaëlle. Dois-je te rappeler que nous avons conclu un marché ? Nous sommes amis si je t'apprends à manier l'épée. Alors tutoie-moi. »

Alessandro m'offre un sourire charmeur. C'est la première fois que je peux vraiment le regarder. Il est aussi beau que dans mes souvenirs. Il ressemble beaucoup à Césaire tout en lui ressemblant aucunement. Je ne saurai l'expliquer.

- « Veuillez m'excuser. Oh, pardon je recommence. » je rougis malgré moi le faisant rire.

Son rire est très différent de celui de Césaire. Pourquoi suis-je incessamment en train de les comparer ?

- « Je vois que tu n'es pas accoutumée à tutoyer. Ne t'excuses pas, cela viendra avec le temps. »

Il sourit à nouveau faisant preuve d'une douceur surprenante. Césaire aurait ri de moi. Alessandro, lui me rassure.

- « Je n'ai effectivement pas cette habitude. Je ne tutoie que ma meilleure amie Palmyr alors...

- Palmyr ? Serait-ce la comtesse de Troyes ?

- Vous... Pardon, tu la connais ? » il sourit suite à ma rectification et répond :

- « J'en ai beaucoup entendu parler par Léonce. Une vraie pipelette celui-là, quand il est éprit d'une fille il ne s'arrête jamais. »

Je ris face à sa remarque, il semble fier de m'amuser.

- « Ce n'est pas tout mais nous avons du travail devant nous. As-tu une épée ?

- Oui, bien entendu. J'ai... » je me dirige vers un buisson et en sors une épée « L'épée de Papa.

- Bien, cela devrait faire l'affaire »

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média: la fameux sourire de Césaire

hello la compagnie!!!

Bonne Année!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Alors, vos résolutions? 

Moi, comme d'hab', gagner au loto, trouver un nouveau mec, réussir la médecine, enfin la base quoi x)

Bref, assez parlé de moi, qu'avez-vous pensé de ce nouveau chapitre?

Je suis désolée il ne se passe pas grand chose mais s'il se passait un évènement à chaque fois on ne saurait pas où donner de la tête.

Moi j'aime bien le fait qu'on se rende compte que Rafafou pense souvent à Césairinou d'amouuu! Excusez ma folie passagère, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Bon, j'arrête de vous raconter ma vie et vous dis à bientôt, n'oubliez pas de commenter et voter si l'envie vous en prend ;)

Je vous nem,

Ciao, Gaïa

PS: petite anécdote: je me baladais dans Paris avec des potos et j'ai croisé la petite image que j'ai mise en commentaire. J'ai pensé à vous voilà :)

RaphaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant