• Chapitre 4 •

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Cette journée avait été la même que la précédente. Les enseignants n'étaient toujours pas d'accord pour que j'aille sur la glace. Je n'étais rien qu'une gêne pour eux. On était dans une école de patinage artistique, et je ne pouvais même pas patiner. Aucune logique ! Au final, c'était seulement le soir, pendant deux heures que je pouvais être sur la glace, à apprendre toute seule. J'étais sûre de pouvoir y arriver avec un peu d'entraînement mais aucun professeur ne semblait le comprendre. Comme hier, je retournai à la patinoire pour dix-neuf heures et sautai mon repas du soir. Il le fallait bien si je voulais patiner un minimum dans la journée. J'entrai, fis signe à Yoon-gi que j'allai m'entraîner et me dirigeai directement vers la grande piste. Les projecteurs s'allumèrent pile quand j'entrai, Good Timing Yoon-gi ! J'avançai et posai mon sac sur l'une des chaises des gradins. Je fis d'abord quelques sauts sur place pour me réchauffer un peu, ainsi que préparer mon corps à un effort physique. Je mis mes patins et allai sur la glace.

- Allez Ja-rim, tu peux le faire ! Me donnai-je de l'assurance.

Je devais faire de mon mieux, je devais y arriver ! Je me concentrai sur mes pas et essayai de reproduire ce que Hae-ri m'avait apprit pour glisser aisément. Mais je devais sûrement plus ressembler à un pingouin. Il était sûr qu'on n'allait pas m'appeler Black Swan. J'étais loin d'avoir l'élégance d'un cygne ! J'essayai de reproduire les figures de Monsieur Park mais comme à chaque fois que je tentais quelque chose, je perdis l'équilibre et tombai. Je me relevai toujours déterminée à réussir, il était hors de question que je reste au sol à ruminer. Je recommencerai cent fois s'il le fallait. En plus, Monsieur Park nous avais dis que ces figures étaient les plus simples et tout le monde y arriver. J'étais la seule à la ramasse. Pendant ces deux heures d'entraînement, je tentais et retentais à plusieurs reprises de reproduire les figures mais ça ne donnait rien. Je me sentais déçue, déçue de ne pas y arriver comme les autres de ma classe. Je sortis de la piste, remis mes chaussures et allai voir Yoon-gi pour lui dire que je partais. Arrivée à son poste, il me donna un petit gobelet contenant du chocolat chaud.

- Oh très bon choix ! Lui fis-je remarquer.

- C'est la meilleure boisson quand tu sors de deux heures de froid, n'est-ce pas ?

- Je suis épuisée aujourd'hui... Pourtant je n'ai pas progresser d'un pas !

- Tu ferais mieux de manger un truc vite fait et d'aller te reposer. Tu as bien travaillé aujourd'hui ! Me sourit-il.

Ce n'était peut-être pas grand chose mais juste le fait qu'au moins une personne se rendait compte de mon travail, de mes efforts, me faisait du bien. Il avait réussi à me redonner le sourire.

- Je pense que c'est la meilleure décision ! À demain Yoon-gi !

Je commençai à partir pour pouvoir sortir du bâtiment et Yoon-gi me dis au revoir à sa façon.

- C'est ça, repose toi bien. Et n'oublie pas de manger, j'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience !

Je me retournai vers lui en le regardant désespérée puis repris mon chemin. Je sortis du bâtiment tout en prenant bien soins de ne pas renverser le contenu de mon gobelets. Tout en marchant, je blottis mes mains contre celui-ci. J'avais les mains rouges de froid tellement que je touchais la glace à force de tomber. Quelqu'un était en train de marcher à sens inverse du mien. De vue comme ça, il me faisait penser à quelqu'un tout droit sorti d'un animé ! Il marchait la tête baissée avec ses écouteurs dans chaque oreilles, il avait même plutôt l'air d'être extrêmement concentré sur ce qu'il écoutait. Il avait attaché ses cheveux en une couette laissant apparaître son crâne rasé sur les deux côtés. Il portait un long manteau noir mais on pouvait voir qu'en dessous, il avait un pull col roulé blanc. Il avait un sac de sport en bandoulière, on pouvait voir le logo de la SFSS sur le côté de celui-ci. Ma fois, il avait l'air élégant juste en marchant. Je rigolai intérieurement en repensant à moi qui me comparais à un pingouin, on était bien l'opposé. J'arrivai à sa hauteur et on passa l'un à côté de l'autre sans se regarder, tels des inconnus que l'on était.

Prodigy || J.JKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant