• Chapitre 41 •

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Déjà réveillée depuis un petit moment, j'avais été prendre ma douche en première et Jungkook attendait son tour dans le salon. On devait être probablement les seuls à être debout à cette heure-là. Mais on devait s'entraîner, la compétition était dans un mois alors on ne devait pas perdre trop de temps. Je sortis de la salle de bain et descendis au salon pour prévenir qu'il pouvait y aller. En arrivant, je le vis assis sur le canapé avec son téléphone à la main. Il avait fini par le rallumer... J'arrivai derrière lui et posai une main sur son épaule.

- Jungkook...j'ai terminé avec la salle de bain, le prévins-je.

Il éteignit son portable et le posa sur la table basse tout en se levant. Même si cela avait été légèrement étouffé par le bruit de lui se levant, j'avais très bien pu entendre un reniflement de sa part et c'était celui de quelqu'un qui pleurait Je ne pouvais que savoir ce qui le mettait dans cet état, même par message ses parents arrivaient à le mettre mal. Sans lever la tête, il avait contourné le canapé et était passé derrière moi. Je m'étais alors retournée et l'avais rattrapé avant qu'il n'aille trop loin. Timide, j'avais d'abord laissé mes doigts effleuré les siens avant de les entrelacer pour lui tenir la main. Il avait arrêté de marcher et avait resserré sa main contre la mienne. Ce geste m'avait envahit de tristesse. Pourquoi quant-il n'allait pas bien, il cherchait toujours à fuir et ne pas le montrer. Ça devait être difficile pour lui de parler de ses sentiments. Mais j'étais là maintenant et il pouvait se reposer sur moi. À n'importe quel moment s'il se sentait triste, il pourra toujours compter sur moi et je me faisais la promesse de n'être jamais loin de lui. Je ne le laisserai jamais seul dans des moments comme ça. Ma main dans la sienne, je fis un petit mouvement pour qu'il se retourne. Il avait l'air d'hésiter mais s'était quand même tourné vers moi. Les faibles rayons du soleil levant pénétrant dans le salon, faisaient scintiller les larmes dans ses yeux. Ils restaient humides sans laisser de larmes perler.

- Ne restes pas tout seul quand ça ne va pas. Je serai toujours là quoiqu'il arrive, lui souriai-je tendrement.

Pendant un instant j'avais cru qu'il allait venir me faire un câlin mais il s'était simplement contenté de ravaler ses larmes en détournant son regard de moi. Avec ce que je supposais être un sourire forcé, il avait posé sa main sur le dessus de ma tête et me regardait droit dans les yeux.

- Merci, laissa-t-il faiblement sortir.

Il enleva sa main de ma tête et fit glisser ses doigts de son autre main pour retirer sa main de la mienne. Il était doux dans ses gestes et je savais qu'il ne me rejetait pas méchamment mais il ne voulait cependant pas en parler pour le moment. Je le comprenais et n'insistais pas. Même si je mourrais d'envie de le rattraper et de le prendre dans mes bras pour le réconforter. Je n'étais pas sûre qu'il le voulait vraiment et ne voulais pas le brusquer. Il monta les escaliers pour aller se préparer et je soufflai un bon coup pour me remettre de mes émotions ainsi que pour me donner un peu d'énergie.

J'allai dans la cuisine pour me préparer quelque chose à manger pendant qu'il prenait sa douche. J'espère qu'il allait aller mieux durant la journée. Ça serait dommage mais je pouvais comprendre si ce n'était pas le cas. Je restai dans la cuisine pour manger mon petit-déjeuner et attendis qu'il finisse de se préparer. Quand je l'entendis descendre, j'ouvris le frigo pour prendre une bouteille de jus de fruit et servis un verre rapidement. Il arriva vers moi et je le lui tendis pour qu'il boit un peu de sucré. Il ne mangeait pas le matin donc il lui fallait bien ça pour tenir un minimum. Comme je l'avais déjà vu faire chez lui, il le but d'une traite et le reposa. À mon avis, même du jus de fruit avait du mal à passer ! On prit nos bouteilles d'eau puis on alla dans la cour de la maison pour s'entraîner. En tout cas, il avait l'air d'aller mieux. Enfin, il agissait de façon totalement normale alors je ne pouvais pas savoir ce qu'il se passait dans sa tête. Le jour où on arrivera à se parler pour se dire les choses telles qu'elles sont, ça changera sûrement pas mal de choses entre nous.

Prodigy || J.JKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant