Orgueil & Tentations

La trouvaille providentielle

Bonjour/bonsoir fidèles lec-teurs/trices
Désolé que vous ayez dû attendre plus longtemps que d'habitude pour ce nouveau chapitre. Il parle de Darcy, cela pourrait vous plaire !
Il est possible que les prochains chapitres soient plus longs à arriver.
J'ai publié tellement vite jusqu'à présent que je n'ai presque plus rien de prêt pour la suite (mais tout est dans ma tête !).
Rassurez-vous, je déteste les histoires non finies donc je la terminerais mais cela va dépendre de ma quantité de travail que j'ai actuellement et de ma santé.
Merci de votre compréhension. Bonne lecture.

Photo : @Richard Jenkins
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Fitzwilliam

Ce soir, après avoir été à mon club, je suis passé rendre visite à mon ami Charles. Voilà des mois que je n'avais pas mis les pieds chez lui. Non que sa compagnie me contrariait mais c'était surtout pour éviter sa sœur aînée. Le message qu'il avait laissé à mon valet certifiait qu'elle ne demeurait plus à Londres en ce moment, je n'avais donc plus aucune excuse pour m'esquiver. Je dois même avouer que la compagnie de Charles me manquait grandement.

Il m'accueillit avec chaleur même si je perçus de suite dans son regard un air embarrassé qui ne lui était pas familier. Il m'invita à le suivre dans son bureau, unique pièce de la maison à disposer d'un décor sobre et masculin, la seule que ses sœurs n'avaient pas redécorée.

Il me questionna sur les nouvelles de Londres et de Pemberley, sur la politique actuelle dont je ne lui savais aucun attrait. Il se voulait poli et intéressé mais je le connaissais suffisamment pour savoir que ces sujets étaient bien loin de ses discussions préférées.

Charles, quel ami bien différent de moi vous êtes! Et cela m'enchante et me distrait tout autant que cela me déroute et me bouscule. Avec lui, je ne m'ennuie presque jamais. Contrairement à ces soirées entre lords, earls et autres nantis, dont je fais partie, qui parlent de changer le monde durant des heures autour d'un excellent brandy mais en réalité ne savent se plaindre que de leurs petits soucis de domesticité.

Je n'osais le questionner sur la raison de sa visible contrariété de peur d'en connaître déjà la réponse. Alors qu'il nous servait un verre, je marchai à pas lents dans son antre relativement confortable lorsque mes yeux furent attirés par une jolie boîte marquetée que je n'avais jamais remarquée.

Je laissai glisser mes doigts distraits sur le motif d'influence asiatique et en admirait la précision.
– Voilà un bel objet !
Alors que je ne m'y attendais pas, Bingley s'écria :
– Oh Darcy, si vous saviez ce qu'il contient vous ne diriez pas cela !
Je le regardai étonné du ton qu'il avait employé et de sa mine très dégoûtée.
– Vous avez aiguisé ma curiosité. D'où est-ce qu'il provient?
– Des affaires de Caroline, figurez-vous !

Il s'affala inélégamment dans un fauteuil en renversant presque le contenu ambré de son verre. Il m'expliqua que, lorsqu'il fit revenir sa sœur aînée de Netherfield, il avait fait fouiller ses bagages afin de chercher tout ce qui pourrait être suspect ou la relier à son ou ses amants.

Et ce coffret en faisait partie, déduis-je intérieurement. J'étais tant curieux du contenu qui semblait tracasser mon ami que désappointé d'avoir trouvé un sujet qui me ramenait directement à celle que je voulais éviter.

La curiosité l'emporta et avec toute la mesquinerie dont je peux parfois faire preuve envers mon ami, je lui demandais s'il m'autorisait à l'ouvrir.
– Puis-je ?
Il soupira en guise de permission.

Ma surprise fut on ne peut plus grande lorsque je découvris son contenu. J'en avais déjà entendu parler mais je n'en avais jamais vus. Dans leur écrin fait sur mesure, trônaient deux objets magnifiquement bien sculptés et ressemblant avec minutie aux modèles originaux mais outrageusement disproportionnés.