Mi tesoro

chapitre 2

J'ai décidé de me lever à 6 h du matin pour être sûre de ne pas être en retard surtout et aussi parce que je ne réussissais pas à dormir. C'est vraiment rare que je sois stressée, mais là, c'est la chance de ma vie, le stage de mes rêves.

J'espère néanmoins, que je ne recroiserai pas cet homme de la veille, il était assez troublant. Après, je doute très fort que je le recroiserai, la probabilité en est très faible.

Je prends une douche froide, afin de me réveiller, puis je m'habille. Je mets un pantalon gris qui est légèrement moulant, une blouse blanche et des escarpins noirs. Je laisse mes cheveux ondulés naturellement détachés et je me maquille légèrement. Je prends des cupcakes et je suis prête à m'en aller. Pour l'instant, je suis censée être en avance, ce qui est à noter dans un calendrier.

Une fois dehors, je cherche un taxi et, par chance, j'en trouve un rapidement. En 10 minutes seulement, je suis déjà devant le building. J'aurais dû faire ça hier : demander à un taxi de me montrer mon chemin au lieu de me ridiculiser devant tout le monde.

Je suis donc là, devant la Manson Compagny en train de baver devant tous ces étages.

Je rentre d'un pas décidé dans cet établissement et je me dirige vers une charmante jeune femme. Elle est blonde, très bien maquillé. Elle est habillée d'une chemise blanche. Elle doit très certainement être secrétaire. 

Autour de moi, il y a tout autant d'agitation dans la rue que dans cette immeuble et, j'ai l'impression que d'une seconde à l'autre, je me ferai bousculer exactement comme la veille.

Je me dirige donc vers la femme pour lui demander des renseignements et, elle m'accueille avec un sourire vraiment chaleureux. Je pense que c'est ce dont j'avais besoin pour me déstresser.

-Mademoiselle ? Bonjour, avez-vous besoin d'un renseignement, m'interpelle la jeune femme avec un grand sourire.

-Oui merci, je suis Rose Guiron, je suis ici pour le stage.

-Ah c'est donc vous, je suis Mélanie. Je vois que tu as l'air stressée, ne t'inquiète pas, tout vas bien se passer hein. Bon, déjà, il faut que tu ailles au 57ᵉ étage et là, une secrétaire t'accueillera et te montrera le chemin jusqu'au bureau du patron, me déballe-t-elle tout en gardant son enthousiasme exemplaire.

Je le remercie avec un sourire qui, j'espère, était tout aussi chaleureux que le sien avant de me diriger vers l'ascenseur et arriver à l'étage numéro 57.

Je suis accueillie par une femme un peu plus âgée avec des airs vraiment sévères. Elle n'a vraiment pas le même enthousiasme que Mélanie. Elle m'emmène, malgré tout, vers le bureau du patron tout en me détaillant de haut en bas. Elle toque et me demande de patienter. Jusqu'à ce que j'entende un " Entrez" provenant d'une voix beaucoup trop grave.

Sans plus attendre, je prends une grande inspiration et entre dans le bureau. Il est grand, le mur qui est censé donner sur la rue est une baie vitrée ce qui donne une vue imprenable sur New York. Un grand bureau en marbre est au milieu de la pièce où le patron est assis juste derrière celui-ci en train de me scruter.

C'est un homme qui doit être âgé d'une soixantaine d'année, mais qui est plutôt beau pour son âge, même s'il paraît assez intimidant. Il a également des yeux verts très clairs.

-Asseyez-vous, mademoiselle Guiron, je suis Gilles Manson, le patron de cette entreprise, me dit-il de sa voix imposante qui résonne dans toute la pièce. Je ne vais pas m'attarder sur le sujet, ce n'est pas moi qui vais vous superviser pendant votre stage, c'est mon fils, autrement dit mon fils sera votre patron étant donné que je vais bientôt prendre ma retraite. Je vais vous accompagner jusqu'à son bureau où il vous attend déjà.

Je le suis sans broncher, nous marchons rapidement et arrivons devant une porte. Le big boss toque et nous entendons un "entrez" puis le big boss me fait un signe de tête pour me dire qu'il faut que j'entre et, je comprends que je serai donc seule avec le fameux fils du patron qui est, par conséquent, mon futur patron.

J'entre donc dans la pièce qui parait immense. Elle ressemble comme deux gouttes d'eau au bureau de son père. Je cherche alors du regard où est le patron lorsque je tombe sur lui en train de fouiller dans son armoire.

Le fameux !

Je sens que ce stage promet. Qu'ai-je fait pour mériter ça, sérieusement, sur toutes les personnes qu'il y a sur Terre, il fallait que je tombe sur celui qui m'a renversée hier.

Il se retourne et un grand sourire se dessine sur son visage. Il est toujours aussi magnifique, comment est-ce possible d'être si détestable et si beau à la fois ? Je me secoue la tête pour faire partir ces horribles pensées. Il va vraiment penser que je suis folle.

-Bon, vous vous asseyez ou non ?

Je m'exécute très rapidement, même si je n'aime pas obéir aux ordres, habituellement. Il dégage réellement un charisme incroyable.

Il s'assied à son tour en face de moi et me fixe intensément avec ces yeux verts clair. Je dois être toute rouge, j'ai vraiment chaud alors que nous sommes en plein mois d'octobre à cause de ce stresse incessant. Il faut que je me reprenne. 

-Alors ça si je m'y attendais, je ne pensais pas que c'était vous, la stagiaire. Ces 6 prochains mois promettent, soupire-t-il

Je ne sais pas quoi répondre, je sens qu'il est tout aussi ennuyé que moi. Pourtant, il continue de me regarder avec une telle intensité. Je ne comprends pas pourquoi.

- Que dois-je faire ? Lui demandais-je rapidement, car j'ai vraiment chaud et je commençais à être vraiment gênée d'être dans la même pièce que cette personne.

-Rapportez-moi un café. M'ordonne-t-il

-C'est donc à ça que mon travail va consister pendant 6 mois ? Non, parce que je ne suis pas sûre que vous apporter votre café va vraiment m'aider dans ma vie ! Lançais-je sans complètement réfléchir.

Il ne me répond pas, mais reporte son fameux regard sur moi et sourit, il se lève, se rapproche de moi, se penche vers mon visage tout en continuant de me regarder dans les yeux. Son visage est très proche du mien, je sens son souffle chaud sur ma peau, un frisson parcourt le long de mon corps et ma respiration s'accélère. Non mais qu'est-ce qu'il fout et putain pourquoi mon corps réagit comme ça ?

Tout en regardant mes lèvres, il me répond :

-Veuillez garder en tête que je suis votre patron mademoiselle, pour l'instant votre travail consiste à ça. Donc, je le répète, allez m'apporter un café noir sans sucre.

Je me lève et m'exécute

-Espèce de connard, marmonnais-je dans ma barbe avant de sortir.

***

Voilaaa, j'espère que ce chapitre vous plaira

N'hésitez pas à m'ajouter sur tik tok: @chayss_17

Bisous ❤