Chapitre 40

4.3K 137 111
                                    

Arrivée dans les escaliers, je m'arrête de courir, car je commence à avoir un très mauvais pressentiment que je décide de ne pas ignorer. Ce sentiment est si fort que je fais marche arrière pour aller dans la chambre d'Isaak, chambre que je n'est toujours ouverte d'ailleurs.

J'ouvre avec le moins de bruit possible et entre. La chambre est belle, elle est identique à la mienne et bien rangé. La seule différence est que lui, il n'a pas d'araignées sur son lit. Je m'aventure et commence à fouiller. J'ouvre toute les portes que je vois. Le dressing, rien. La salle de bain, rien. Je ne trouve rien de ce que je cherche dans les placards. Je m'apprête à partir bredouille et déçu de ne pas avoir trouvé ce que je voulais et, c'est à ce moment-là qu'une idée me vient en tête. La villa d'Isaak et certes très grande mais, vu de l'extérieur, il y a un étage en plus. Un étage mois haut que les autres, mais un étage en plus, un étage que je n'ai jamais vu et jamais remarqué et ce n'est qu'à ce moment-là que je m'en rends compte. Je me disais bien que, vu de l'extérieur, la maison paraissait bien haute pour ne composer qu'un seul étage. Pourtant, il n'y a aucuns escaliers pour s'y rendre.

Je me redirige alors vers le dressing et commence à frôler ces vestes, ces vêtements si bien organisés et rangés. J'analyse tout ce que je vois, à la recherche d'un détail qui me marquera.

Je continue d'analyser lorsque sur le mur du fond, un détail me marque l'esprit au plafond. Un petit truc qui pendouille, une sorte de fil blanc très discret. Je prends donc la seule chaise qu'il y a dans cette pièce. Je l'approche et la met en dessous de ce fil. Je monte ensuite rapidement sur la chaise et tire lentement le fil. Je manque de tomber lorsque je vois que je suis, enfaite, en train de tirer le fameux escaliers. Je laisse donc tomber cette sorte d'échelle et accompagne sa chute pour qu'elle face le moins de bruit possible.

Une fois l'échelle installée, je retire ma chaise et commence à grimper, pleine d'appréhension sur ce que vais découvrir et surtout avec l'espoir de trouver ce qui pourrait m'être utile. Une fois arrivée, la pièce n'est éclairée seulement par la lumière du dressing. Je ne vois pratiquement rien, je ne distingue aucun détail. Je tâte le mur à la recherche d'une lumière que j'arrive à trouver facilement.

En voyant la pièce dans laquelle je me trouve, je fais un pas en arrière. Je suis surprise, extrêmement étonnée mais, en même temps heureuse, car c'est beaucoup plus que ce que j'espérais. J'ai l'impression d'être dans une boutique d'armement. Il y a des vitrines dans lesquelles sont soigneusement posées toute sorte d'arme. Certaines petites, d'autres beaucoup trop petites, si petite qu'elles en sont presque ridicules. Néanmoins, d'autres sont grandes, très grandes, dans le même style que celles que l'on a trouvé dans la voiture après la fameuse soirée. Les AK47 et les mitraillettes, ici, coulent à flots.

J'ouvre une des vitrines et prend un pistolet simple, petit, malléable, basique. Je vérifie qu'elle est chargée avant de sortir rapidement de cet endroit qui habituellement m'aurait effrayé.

Je remets l'escalier, remet la chaise où il était et je ressors du dressing et de la chambre d'Isaak, ni vu, ni connu.

J'avance dans ce couloir sombre et froid, lentement. Je descends les escaliers et reste à l'affut. C'est là que j'entends une voix robotique retentir du milieu du salon. Je m'arrête pour mieux me concentrer.

-Tu vas payer, tu n'es qu'un obstacle pour nous, parviens-je à entendre.

Je n'entends aucune réponse, j'imagine que cette voix horrible s'adresse à Isaak. J'avais donc raison d'avoir ce pressentiment. J'ai donc bien fait de l'écouter et d'aller chercher une arme. Je la prends fermement dans ma main et la pointe devant moi avant de continuer à avancer afin d'avoir un champ de vision et, doucement, l'image se forme. J'arrive à apercevoir la scène qui se déroule sous mes yeux.

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant