Chapitre 4

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Je ne sais pas du tout ce qu'il m'arrive, je suis complètement stressée à l'idée de passer la journée dans la même pièce que mon patron, surtout après ce qui s'est passé la veille. J'ai l'impression que ce n'est pas fini. J'ai le sentiment d'être une proie pour lui et, je ne sais pas comment agir. 

***

J'entre d'un pas, nettement peu assurée, dans la pièce, je salue rapidement mon patron d'un bref "bonjour" puis je m'assoie toujours aussi rapidement. Je dois être rouge écarlate, ce qui doit être gênant.

-Vous allez rester avec moi ce soir, me lance-t-il d'un ton froid. 

J'ai l'impression qu'il est toujours froid, je ne l'ai jamais vu me parler sous un autre ton.

-Comment-ça, avec vous ce soir ? lui répondis-je incrédule.

-J'ai à vous parler, alors pour l'instant, mettez-vous au travail, ensuite, à 19 h 30, quand j'aurai terminé, je pourrai vous parler.

Me posant, plein de question dans la tête, je m'exécute sans broncher parce que je sais que ça ne sert à rien et qu'il vaut mieux que je me fasse petite pour le moment, même si c'est la chose que je déteste le plus au monde. Habituellement, je ne suis pas une personne qui s'écrase, mais avec lui c'est différent, il m'énerve tellement qui j'ai peur de ne pas me contrôler si je réplique. Je risquerai d'en oublier qu'il s'agit de mon superviseur et que je risque de me faire virer de ce stage qui est, tout de même, une très belle opportunité. 

***

La journée se passe bien, je ne croise personne. À vrai dire, je stresse un peu à l'idée de devoir lui parler, alors les minutes sont vraiment passées lentement. Je me dis qu'il faudrait réellement que je me fasse des amis dans cette entreprise, sinon les journées et les soirées à New York risquent d'être vraiment longues.

19 h 30

Je le regarde, j'ai fini tout mon travail depuis près de deux heures. C'est une vraie torture d'attendre comme ça. Je suis complètement avachie sur mon siège et, l'ennui m'habite complètement. 

Soudain, sans que je m'en rende compte, il se lève, prend sa chaise, et se met en face de mon bureau. Cela m'étonne légèrement qu'il ne m'est pas plutôt demandé de me déplacer pour que ce soit moi qui me retrouve dans cette position.

-Je sais que vous êtes attirée par moi, me lance-t-il très clairement et je manque de m'étouffer avec mon chocolat au lait que je venais tout juste d'acheter.

-Je vous demande pardon ? lui répondis-je très énervée.

Alors là, si ce n'est pas de l'audace, je ne sais pas ce que c'est. Pour qui se prend-il au juste ? 

-Vous avez très bien compris ce que je veux vous dire, dit-il tout en s'approchant de ma chaise.

Il pose ses deux mains sur les accoudoirs du fauteuil puis se penche de plus en plus sur moi, au point où nos lèvres se frôlent exactement comme la veille. Nos respirations sont saccadées alors que j'essaie de contrôler la miennes pour ne pas que lui montrer qu'il a raison. C'est tellement contradictoire, je le déteste pourtant mon corps est totalement en contradiction avec mon cerveau. 

-Vous voyez que j'ai raison, votre respiration est saccadée Rose, dit-il contre mes lèvres. 

Mon prénom dans sa bouche est un pur délice. Son souffle mentholé se mélange au mien. 

-La vôtre aussi, osais-je lui répondre.

Il ne me répond pas et passe sa main sur mon cou qui est dénudé puis, un long frisson me parcourt accompagné d'une chair de poule. Je hais ce fichu corps, je le hais lui aussi. Putain, il l'a remarqué car il se mit à sourire contre mes lèvre, je le sens, ce qui laisse apparaître, encore une fois, sa fossette.

-Vous voyez, j'ai toujours raison, me dit-il d'un ton rauque tandis que ses yeux sont sombres de désir.

-Mais, ça ne change rien au fait que vous en que vous en avez envie, le contrais-je.

Puis, d'un mouvement incontrôlé, je plaque mes lèvres contre les siennes. Il répond à mon baiser sans aucune once d'hésitation. Nos bouches dansent à l'unisson. C'est comme si nos lèvres ont été créés l'une pour l'autre. Le baiser est intense, totalement incontrôlé. 

Il quitte mes lèvres pour venir embrasser lentement ma mâchoire puis mon cou, puis il remonte vers mon oreille pour continuer ce qu'il faisait, réussissant ainsi à m'arracher quelques soupirs. Je ne peux m'empêcher de passer mes mains dans ces cheveux. 

Soudain, la sonnerie de mon téléphone retentit, ce qui me tire rapidement de ma rêverie. Je ne le repousse pas très gentiment puis, m'enfuie littéralement de la pièce, remerciant ainsi secrètement la personne qui vient de nous couper. 

Ceci ne doit jamais se reproduire. 

***

Une fois chez moi, après avoir appelé la professeure qui m'a aidé à obtenir ce stage, qui était la personne qui m'avait sortie de la situation gênante dans laquelle j'étais, j'ai pris une très bonne douche, une douche froide, glacée pour sortir mon corps de cette état de transe, car, malgré la température de dehors, j'avais vraiment chaud.

Je ne prends même pas la peine de manger, je me couche directement et je me rends compte que j'étais épuisée après cette journée mouvementée.

PDV de Will

Elle est partie, elle m'a laissé en plan comme ça. Je la déteste mais comme elle est belle. Je n'avais jamais ressenti ça avant qu'une femme m'embrasse et dieu sait combien de femme, j'ai mis dans mon lit. Mais, le problème, c'est qu'elle n'était même pas dans mon lit et, elle a réussi à me provoquer une érection comme si j'étais un adolescent encore puceau. 

J'ai réellement un problème, il faut que je me ressaisisse. Je voulais la provoquer, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, mais ça s'était retourné contre moi, car, initialement, je ne voulais pas l'embrasser, ce n'était pas mon intention. Je souhaitais juste la taquiner, jouer avec elle. 

Le problème est qu'elle me laisse là, avec une érection de malade, une érection que je n'est jamais eu pour si peu. 

Je décide alors d'aller dans un des clubs de mes amis pour essayer de trouver une femme qui va pouvoir me soulager et me faire oublier Rose qui est en train de me rendre fou alors que je ne la connais que depuis quelques jours. 

Je suis au bar tout seul en train de boire comme un malade quand une jolie femme vient à côté de moi et commence à me caresser la cuisse. Cette femme est blonde aux yeux bleus, elle est toute refaite mais elle n'est pas plus belle que Rose qui a assurément quelque chose en plus. Putain, que fait-elle encore dans mon esprit elle ? 

Je relève le menton de la femme et je commence à l'embrasser sauvagement. Il n'y a aucune délicatesse dans mon geste. Je l'embrasse aussi sauvagement que je le peux pour essayer de chasser la scène qui s'est passée dans mon bureau tout à l'heure.

Je la lève puis l'emmène dans une des chambres du club. Je la déshabille rapidement, met un préservatif qui se trouvait dans ma poche puis la pénètre rapidement. Elle est bonne mais putain, Rose ne veut pas sortir de ma tête, ce n'est pas possible.

 Il faut que ça cesse. Alors, je pénètre la femme le plus fort et le plus rapidement possible, comme si cela allait chasser mes pensées. Elle lâche des gémissements à chaque coup de reins que je donne, mais moi, je ne ressens rien alors qu'à peine hier, ce genre de femme me faisait fantasmer. Quant à elle, elle parait contente, elle parait satisfaite, elle parait fière d'elle d'avoir pu m'attirer dans ses filets, mais, ce qu'elle ne sait pas, c'est que ce n'est pas grâce à elle, c'est à cause de ma chère et tendre stagiaire. 

Je jouis rapidement puis sors d'elle, me rhabille et m'en vais hors de la pièce en un temps records.

Je décide de retourner chez moi, prends une douche bien froide pour essayer de chasser cette femme puis vais me coucher tant bien que mal.

***

Voilà la suite! j'espère qu'elle vous plait.

Alors que pensez vous du rapprochement de Rose et Will ?

N'hésitez pas à commenter et à voter pour que je puisse savoir ce que vous en penser.

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Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant