Mi tesoro

Chapitre 31

-MAIS C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME À LA FIN !

Je me réveille en sursaut face à ces cris et tombe sur un Isaak rouge de colère. Son visage est légèrement rougi, sa mâchoire est contractée et ses poings sont serrés. Je ne m'en étais même pas rendue compte, mais je me suis assoupie dans ce canapé si confortable. Mais, je commence à regretter finalement,  j'aurai peut être pas dû.

-BON TU VAS M'EXPLIQUER CE QUE TU FAIS CHEZ MOI LÀ ! Cria-t-il.

- Je ne te dirai rien tant que tu ne seras pas calmé, lâchais-je de but en blanc

Il se met à lâcher un rire nerveux en faisant les 100 pas dans la pièce et, en passant génétiquement ses mains dans ses cheveux. Soudain, il tourne  sa tête vers moi et s'approche rapidement . Dès qu'il fut à ma hauteur, il prend mon visage entre ses mains. Je vis dans ses yeux une lueur méconnue. Je dirai un mélange de colère, d'incompréhension et de peur. Je ne saurai vraiment quoi dire de cela.

-Me calmer ? Commence-t-il un peu plus calme. J'espère que tu rigoles. Me clamer moi ? Dis-moi comment me calmer alors que tu te retrouves chez moi à 23 h 30 du soir

-je... coupais-je le calmer

-Dis-moi comment me calmer ? Dis-moi comment me calmer alors que mon garde m'appelle à 23 h pour me dire qu'une certaine Rose tournait autour de chez moi avec l'air apeuré ? Dis-moi ce qu'il y avait de si important pour venir toquer chez moi alors que Dereck t'avait bien dit que je n'étais pas là.

Je comprends qu'il avait l'air de s'inquiéter pour moi. C'est vraiment paradoxal. J'ai l'impression qu'il me déteste, mais il a peur pour moi. C'est incompréhensible.

-Mais, je... essayais-je de parler.

-Putain ta de la chance que j'allais revenir déjà de base. Non mais Putain Andrea tu te rends compte de ce que tu me fais là ? Et en plus tu paies même pas le taxi ! Il y a quoi de si important, il y a quoi de si effrayant pour venir chez moi sans argent, sans affaire, en brassière et en legging pour venir chez moi à cette heure-ci.

-MAIS LAISSE-MOI PARLER !, ménervais-je, à mon tour.

Il soupire et détourne ses yeux. Il lâche  lentement mon visage et s'assoie à côté de moi sur ce canapé molletonné.

Comment-je vais-je pouvoir lui dire ? Qu'est-ce que je vais lui dire ? Devrais-même lui dire ?

Devrais-je lui dire qu'une personne me harcèle, me surveille, me menace. Devrais-je également lui dire que cette personne à probablement place des caméras chez moi et a déposé une mygale sur mon lit et que c'est précisément la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et que c'est ce qui m'a fait venir ici ?

Je soupire, fort et me repositionne sur le canapé.

-S'il te plait, dis-moi me supplie-t-il.

-Je ne peux pas te le dire. Je n'ai pas le droit. Je... commençais-je

Je le vois se lever du canapé et commencer à partir.

-Putain je ne peux pas te dire, je nai pas envie de mourir, j'ai peur Isaak, commençais-je à pleurer sous le coup de la pression.

À ces mots, Isaak s'arrête de sa course pour aller probablement dans sa chambre et se retourne vers moi.

-J'ai peur, répétais-je difficilement à cause des larmes.

Il s'avance rapidement vers moi, se rassieds à côté de moi et me prends dans ses bras. Sa chaleur m'envahit, m'apaise, m'enivre, me fait oublier.