Chapitre 42

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Nous sortons de l'hôpital, Isaak avec des béquilles. Il ne cesse de se plaindre ce qui me fait bien rire. Il s'est fait opérer, car la balle n'avait pas été assez bien enlevée, puis, ils l'ont recousu et là, nous pouvons sortir. Étant donné qu'il était trop tard, on nous a recommandé de dormir ici, à l'hôpital, je suis donc restée, car je ne voulais pas le laisser seule.

C'est plutôt toi qui ne voulais pas rester seule, pensais-je.

Nous avons appelé un UBER afin de revenir chez lui. Être dans cette berline noire me fait repenser au chauffeur qui nous conduisait constamment. Je me demande bien ce qu'il est devenue, il faudrait que l'on réussisse à le retrouver, il doit peut-être être détenu par les autres harceleurs. En tout cas, je pense qu'il faudrait peut-être l'aider.

-Tu penses qu'il est arrivé quoi au chauffeur ? Demandais-je

Il a l'air d'être surpris que je lui parle en voiture, étant donné que ce ne sont pas dans mes habitudes. Il est vrai que normalement, je préfère rester silencieuse et observer le paysage new-yorkais qui défile.

-Je n'y avais pas pensé, je pense qu'il est sûrement retenu par les harceleurs. Je pense qu'il l'utilise pour qu'on se mette à le chercher et donc, que l'on vienne à eux, m'explique-t-il, dans tous les cas, ça peut être dangereux de le rechercher, mais, il faudra le faire.

-Tu as ce chauffeur depuis quand ? Demandais-je

Il reporte son regard sur moi. Il soupire avant d'entamer sa réponse.

-J'ai ce chauffeur depuis que je suis petit, on ne dirait pas mais, il est important pour moi et je compte bien le retrouver avec l'espoir qu'il ne lui soit rien arrivé.

-Comment comptes-tu t'y prendre alors ? Continuais-je mon interrogatoire. 

Il souffle, certainement agacé par la tonne de questions que je lui pose alors qu'il doit être fatigué.

-Pour le moment, je n'en ai aucune idée, répondit-il nettement à la question. 

Je comprends, bien évidemment, que je dois le laisser tranquille, alors, je porte mon intention, comme à mon habitude, sur le paysage new-yorkais. 

***

Isaak s'est complètement affalé sur le canapé avec le regard dans le vide. Quant à moi, je suis assise sur la première marche des escaliers en train de réfléchir. 

Honnêtement, j'ai vraiment hâte de revenir dans mon bon vieux village sans problème et pouvoir tirer un trait sur ce stage catastrophique à New-York. Même si ça peut paraître bizarre ou décevant, je sais que lorsque je retournerai à ma bonne vielle petite vie tranquille, je ne parlerai même plus aux personnes que j'ai rencontrées ici, car elles me rappelleront trop ce qui s'est passé. Les rencontrer m'ont fait revivre beaucoup trop de souvenirs que j'aurai aimé oublier. Certes, ça restais des souvenirs récents mais, la chose que je souhaite le plus est de tirer un trait avec tout ce qui s'est passé et, principalement tirer un trait sur tout ce qui concerne les cartels. 

J'ai juste hâte de trouver les autres harceleurs afin de pouvoir être tranquille et de pouvoir oublier tout ce passé horrible. 

-Il faudra faire d'autant pus attention, me coupe Isaak dans mes pensées. Il le savent très certainement qu'on a tué l'un des leurs alors, il faut s'attendre à ce qu'ils agissent vite. 

Je soupire et me lève de ma place afin de venir m'assoir à côté d'Isaak sur le canapé. 

-J'ai vraiment hâte que ça se termine, me confiais-je. 

-Je sais, me répond-il, compatissant. 

Je me remets à penser, et je me dis à nouveau que ça peut être n'importe qui. Je commence à douter de tout l'entourage que j'ai rencontré à New York et, bien évidemment, toutes les personnes qui ont été là pour moi me viennent en tête. 

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant