Chapitre 36

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Nous rentrons tous les deux dans la fameuse villa de réception. Le propriétaire étant un collaborateur nous accueille. Je suis déjà venu dans cette villa plusieurs fois. Je voulais même l'acheter avant celle que j'ai maintenant.

Le salon est très grand, moderne, lumineux et, bien évidemment, luxueux. Le mur du fond est tout en baie vitrée. Il y a pas mal de monde, peut être une quarantaine. Certaines sont dehors au bord de la piscine, d'autres vers la cuisine et d'autres simplement assis sur le sofa en train de déguster les bouchées posées sur la table basse ou leurs verres de champagne. Une musique de type jazz raisonne dans la pièce en compagnie de la discussion des gens. Je suis habitué à ce genre de réceptions, il y en a pratiquement toutes les semaines et, en tant que patron, je me dois d'être présent à la majeure partie d'entre elles. Cependant, je sais qu'Andréa n'en est pas habituées.

Je la regarde, elle est restée proche de moi, ne sachant pas forcément où se mettre. Un serveur vient lui proposer une coupe de champagne qu'elle accepte, j'en prends une également.

Je regarde un peu partout, je vois de nombreux collaborateurs qui sont assez vieux et qui sont accompagnés par leur femme qui, elles aussi, parfois avocate également. Ces vieux se lèchent limite les babines en voyant Andréa. En voyant ça j'ai juste envie de tous les frapper. J'ai l'impression qu'au moment où Andréa est rentrée, tous les vieux pervers se sont retournés. Elle, bien sûr, ne s'en rend pas compte. Même si on ne s'en rend pas compte, ce monde est vraiment dangereux également. De nombreuses histoires s'y passent des histoires comme des viols ou encore des meurtres. Tout ça, dictés par le sexisme, la perversité ou encore la jalousie. Oui, oui, on ne dirait pas à première vue. Ce n'est pas si calme.

Je remets ma main dans le bas du dos d'Andréa pour lui signifier que je vais bouger et qu'il faudrait qu'elle me suive.

Nous nous dirigeons vers un collaborateur en qui j'ai confiance afin qu'Andréa puisse faire des rencontres et avoir un bon panel de contact pour son avenir.

-Bonsoir Will, bonsoir. Vous êtes ? Dit-il en s'intéressant à Andréa.

-Rose Guiron, future avocate d'affaire, espérons, répond-elle avec un grand sourire en lui tendant la main.

Elle parait tout de suite très professionnelle, c'est assez impressionnant sachant quelques secondes auparavant, elle ne savait pas trop où se mettre.

Je reste à côté d'eux, je commence à avoir un mauvais pressentiment, mais je ne pense pas qu'Andréa le ressente aussi. Ils sont en train de rigoler tous les deux et de faire connaissances, il parle tout de même principalement de travail et de ce qu'elle souhaite faire lorsqu'elle obtiendrait son diplôme.

Elle explique qu'elle souhaitera, soit monter sa propre entreprise, soit devenir une avocate d'affaire.

Cependant, ce pressentiment que j'ai grandi, j'aimerais que l'on parte avant qu'il n'arrive quelque chose, mais, je ne peux pas non plus couper la conversation qui se déroule bien pour le moment, car, ce serait trop impoli sachant qu'elle est en train de se faire un gros contact qui pourrai lui assurer son avenir.

Alors, je reste silencieux, je bois de temps en temps une gorgée de mon champagne, je rigole aux blagues que le collaborateur fait.

Soudain, mon regard est attiré par un point lumineux rouge sur la poitrine d'Andréa. Je réalise immédiatement ce que cela signifie alors je me jette sur elle et la met à terre.

Au même moment où je réalise cette action nous entendons le verre des baies vitrées se briser, puis un bruit sourd. À peine quelques secondes après, nous entendons les cris des personnes choquées par ce qui vient de se passer.

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant