Chapitre 15

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Je vois bien qu'il essaie de se concentrer et moi, personnellement, j'essaie de passer outre le fait que je suis quasi nue devant Isaak. J'aimerais qu'il se dépêche, car, la situation commence à me gêner, mais je me dis que c'est pour me venger de mon père. Le détruire. J'espère que je suis en train de faire le bon choix en m'associant à Isaak, une personne que je connais à peine.

Isaak s'éloigne de moi et se dirige vers l'armoire qui est au fond de la pièce. Il trifouille je ne sais quoi dedans et en sort une machine assez étrange. On dirait un détecteur de métaux.

-Je ne pense pas qu'un détecteur de métaux fera l'affaire, quand je vais à l'aéroport, le détecteur ne sonne jamais, l'informais-je.

-J'essaie d'abord avec la machine et si ça ne marche pas j'essaierai de la trouver moi-même. Compris ?

-Pourquoi tu dis tout le temps "Compris ?", lui-demandais-je alors que la question me brûlait la langue.

-Un truc que j'ai pris de mon père, me répondit-il, au moins je m'assure que la personne d'en face a bien compris ce que je dis.

-Et où est ton père, c'est l'homme qui était patron au début de mon stage et qui m'a reçu, m'échappa la question

Je sens que ma question le rend mal à l'aise, il souffle fort et s'appuie sur mon bureau. Je regrette immédiatement de lui avoir posé la question.

-Écoute, si tu ne veux pas répondre, ne répond pas. Après, tu te doutes bien que j'aimerais savoir ce qui s'est passé, mais...

-Il est mort, me coupa-t-il, il a été tué par le cartel de ton père. Mon père jonglait constamment sur les deux cartels, il était, un coup avec nous, un coup avec eux. Alors, ton père en a eu marre et l'a tué.

-Oh, je suis vraiment désolé, m'excusais-je d'un soupir, sous le choc, je n'aurais pas dû...

-Ce n'est pas grave, dit-il en soupirant lui aussi en se relevant du bureau, il fallait bien que tu sois au courant à un moment donné. Bon, je vais essayer de voir avec la machine est cette puce.

Il s'approche lentement de moi, se saisit de la machine et je me mets à observer ses mains, ses grandes mains avec quelques veines qui ressortent, je relève rapidement la tête en espérant qu'il n'ait pas vu que je l'observais.

Il appuie sur un petit bouton rouge et commence à passer la machine au-dessus de mon corps, il commence par la tête, le cou, la poitrine et continue tout en descendant jusqu'à mes jambes. Une fois l'avant examiné, il tourne et va derrière moi. Je me rend, compte de là où il est, il a une vue complète sur mon postérieure alors ma respiration s'accélère. Je regarde par-dessus mon épaule, il passe la machine sur mon crâne, ma nuque, mon dos, puis mes fesses. Étonnamment, la machine émet un bruit assourdissant sur mes fesses. Isaak s'arrête, pose la machine sur le bureau et reviens derrière moi.

Je sens que sa respiration est saccadée et rapide, exactement comme la mienne. Seuls nos respirations viennent interrompre le silence qui règne dans cette pièce.

Il pose, alors, une main sur ma nuque, son contact me brûle automatiquement. Je frissonne. Le fait que je sois nue n'empêche absolument pas mon corps d'être bouillonnant. Il descend sa main sur le dessus de mon dos, puis, il parcourt ma colonne vertébrale, beaucoup trop lentement à mon goût, il descend jusqu'à atterrir au niveau de mes reins. Il pose son autre main libre sur ma hanche gauche. La pièce me semble maintenant beaucoup trop petite pour nous deux, mais, il faut que je me concentre, il faut que je ne laisse rien transparaître.

Je sens que son visage s'approche de mon cou. Il écarte mes cheveux et les mets sur mon épaule. Il s'approche de mon oreille. Je sens son souffle chaud. Je commence à avaler ma salive difficilement. Honnêtement, j'ai tellement envie de me retourner, prendre son visage entre mes deux mains, et l'embrasser, mais je ne peux pas, il faut que je reste concentrée. Déjà à cause de ce stupide jeu, mais aussi, et, surtout, à cause de ce qui m'arrive en ce moment.

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant