Chapitre 39

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Nous sommes rapidement remontés dans la voiture et il m'a dit que nous sommes presque à l'endroit où nous allons poser la voiture piégée.

***

Quelques minutes plus tard, je commence à voir quelques maisons, comme si nous étions dans un village.

-On va poser la voiture dans ce village, il doit être à quelques kilomètres d'où partent les taxis, m'informe-t-il, autoritaire comme à son habitude.

J'analyse les informations qu'il me présente. Je me demande combien de kilomètres nous allons devoir marcher, mais je ne fais pas forcément attention, me disant que c'est soit ça, soit la mort. Je vois cependant qu'il s'écarte du village et se gare à l'arrière d'une vielle salle des fêtes délabrée. Il s'arrête et sort de la voiture avant de me faire signe de le suivre.

Il rouvre le coffre et en ressort le sac de sport noir, il en sort quelques liasses de billets.

-Met en une dans ta poche, me dit-il en m'en tendant une, on va mettre les armes quelques armes et des munitions dans le sac, on va certainement en avoir besoin.

Il fait donc ce qu'il me dit, prend les munitions et les armes. Il les place dans le sac de sport et referme rapidement le coffre.

-Allez, on y va.

Quelque temps après avoir commencé à marcher, Isaak nous arrête dans une boulangerie. Il me demande un billet de la liasse que j'ai dans la poche. Je le lui donne avant qu'il ne s'aventure au sein de la boutique.

Peu de temps après, il en ressort avec une poche contenant deux sandwichs.

-On risque d'avoir faim à un moment donné, quand même, m'informe-t-il avant de me tendre la monnaie.

Je remarque dans son regard qu'il est très concentré. J'ai l'impression que tous ces moindres faits et gestes sont calculés actuellement. Je sais qu'il parait déterminé à résoudre cette situation.

Nous recommençons à marcher. Isaak porte le sac, je lui ai bien sûre proposer mon aide, il l'a refusée en me disant que s'il était fatigué il me le dirait. Nous marchons dans un rythme rapide en s'enfonçant au sein du village. Je marche, pour ma part, les mains dans les poches, réfléchissant aux différentes situations qui pourraient nous arriver.

Que se passera-t-il ? Est-ce qu'on va mourir ? Je ne sais pas, j'ai l'impression que nous sommes seuls contre tous et qu'Isaak est dans la merde par ma faute. Je ne vois pas pourquoi il m'aide, il n'est pas obligé de mettre sa vie en danger pour la mienne, ce n'est pas forcément nécessaire. À force de réfléchir, j'ai l'impression de marcher dans le vide, ne faisant pas forcément attention à ce qui m'entoure.

-Fais gaffe ! M'interpelle Isaak ce qui me réveille immédiatement.

Je remarque que j'ai failli me cogner contre un poteau. J'ai donc échappé à une situation extrêmement honteuse, même si je sens que je commence à avoir les joues rouges de gêne.

-Tu pensais à quoi ? Me demande-t-il sans même me regarder.

Un peu à tout et à rien à la fois, pensais-je sur le moment. Je décide tout de même de lui faire part de ma pensée principale.

-Pourquoi tu m'aides ? Enfin je veux dire, pourquoi tu mets ta vie en danger alors qu'il n'y a même pas 6 mois, on ne se connaissait même pas ?

Il soupire, il paraît surpris de ma question, il a même l'air de ne pas savoir quoi répondre. Alors je me mets à le regarder pour lui signifier que je veux quand même une réponse afin de ne pas rester dans le flou, ne voulant pas réfléchir durant la totalité du trajet.

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant