Mi tesoro

chapitre 16

Le bruit des mitraillettes résonne dans la villa. Les cris animent l'interaction. Je me sens ridicule, où est-ce que je compte aller avec mon couteau suisse ridicule. Alors, je tourne dans toute la pièce, j'ouvre tous les tiroirs, je vais dans la salle de bain, dans le dressing, je fouille tout ce qui est possible et inimaginable. Mon cerveau s'active à la recherche d'un plan.

Je balaye la pièce du regard et je vois la fenêtre qui est censée ne pas s'ouvrir. Je m'avance afin d'observer ce qui se passe dehors et voit au loin, 3 hommes en panique en train de tourner et en observant les corps morts de leur, ce qui était sûrement leur allié. Je reste un moment à les étudier. Ils commettent beaucoup d'erreurs qui vont pouvoir m'aider. Ils ne regardent jamais vers le haut, ils tournent sans vraiment observer à cause de leur panique. Ils regardent sans cesse la porte d'entrée. En plus de ça, ils ont poussé les corps de leur ami derrière eux. Maintenant, il me faut un plan car le temps presse, les balles commencent à être dans les escaliers, elles vont bientôt venir à moi.

C'est bon. Je sais ce que je vais faire. Mon plan est réfléchi, je risque certainement de mourir, mais, imaginons qu'avec un coup de chance, je réussisse. C'est à tenter. Je suis au premier étage, je pourrais alors sauter. Je prends la table de chevet et la lance de toutes mes forces vers la fenêtre. Bien évidemment, le verre se casse et la commode tombe à terre. Cela attire leur attention, mais, pas plus que ça, ils doivent sûrement se dire que c'est normal, qu'il doit sûrement y avoir une bagarre ici. Ils sont vraiment pas très réfléchis.

Je reviens discrètement à la fenêtre et j'observe discrètement qui sont ces hommes. Il ne faudrait pas que je les confonde avec les hommes d'Isaak. Ce sont les gardes du corps de mon père et les autres qui sont au sol, morts, ce sont les hommes que mon père à engager pour attaquer. Ils sont morts. Je les reconnais, déjà, grâce à mes souvenirs, mais également avec leur tatouage sur l'avant-bras. Les hommes de mon père ont tous un serpent tatoué.

Je secoue ma tête pour remettre mon cerveau afin d'exécuter au mieux mon plan. Je prends mon couteau suisse et je me mets à respirer profondément. Je prends la pointe du couteau entre mes doigts, je vise en direction du garde le plus éloigné. Je tends le bras et le lance, Le couteau atterrit pile où je voulais, au niveau de son cœur. Les entrainements ont servi à ce que je vois.

Depuis petite, ont m'a entrainé à manier toute sorte d'armes, cela semble absurde et impossible, mais, c'est réel. Je sais viser parfaitement, de près de loin surtout quand j'ai voulu m'enfuir, je savais que cela allait m'être utile. Ils m'ont entrainé sans même se douter que ça pourrait se retourner contre eux.

Je vois les deux autres gardes paniquer encore plus, ils tournent la tête dans tous les sens à la recherche de la personne qui a pu faire ça, mais jamais, ils ne s'arrêtent sur ma fenêtre. Le temps presse. Toutes les actions se passent rapidement alors, il faut que je continue à être rapide. Alors, sans réfléchir, je saute, proche du mur, afin d'atterrir derrière les buissons. J'ai tout calculé, chaque mouvement que j'exécute sont réfléchis, chaque pas, chaque respiration. Je longe le mur derrière les buissons, les bruits que j'exécute sont masqués par le bruit des balles.

J'avance jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de buissons. L'endroit est assez éloigné des gardes restants. Je sors et cours en cachant mon visage à l'aide de mes bras. Je n'aurais jamais pu faire ça si le son des explosions et des mitraillettes me couvraient. Il faut que je réussisse à atteindre les corps afin de prendre une arme pour tuer les gardes. Je cours le plus vite possible. L'adrénaline et le stress me font oublier le froid de cette nuit noire. Je cours jusqu'à atteindre un arbre, je me cache derrière lui. J'observe vers le haut de l'arbre. Il faudrait que je grimpe, ils ne penseraient jamais à regarder vers le haut. Sans plus attendre, je me mets à l'action. Je ne sens même pas les égratignures sur mes jambes et mes bras. Je suis dictée par l'adrénaline qui m'envahit. Je pose mes pieds et mes mains sur le tronc, prend une branche en main, met mon pied dessus. puis je prends une autre branche jusqu'à arriver à ce que je dirai être environ 5 mètres de hauteur. Je me cache derrière les feuilles et j'écoute tout ce qui se passe.