Mi tesoro

Chapitre 44

Nous arrivons, tous les trois, devant la maison d'Isaak. Nous entrons dans la cour avant, je toque à la porte et entre sans même attendre la réponse, car elle était déjà ouverte. 

Je tombe directement sur Isaak qui parait directement soulagé de me voir, mais, il parait extrêmement surpris en voyant les deux autres personnes m'accompagnant. Dès qu'il reconnait son chauffeur, son regard s'illumine, un énorme sourire habille son visage, comme un enfant découvrant ses cadeaux le jour de Noël. Il s'empresse d'aller vers lui et de l'enlacer. Le chauffeur Souris lui aussi. J'ai l'impression de voir un père et son fils se retrouvant. C'est assez troublant et, mon visage s'illumine également. J'ai toujours aimé voir les retrouvailles. J'ai l'impression que ça fait des jours et des jours que je n'ai pas souris. 

Ma soeur me rejoint à l'endroit où je suis. Elle passe son bras sur mon épaule et me souris simplement. Je viens à peine de la rencontrer, mais, je me sens déjà proche d'elle. Alors, je lui souris à mon tour. J'ai l'espoir qu'elle ne soit pas aussi mauvaise que Samuel. J'ai vraiment envie d'avoir une bonne relation, enfin une bonne relation avec quelqu'un ayant presque le même sang que moi. 

Mon attention retourne à Isaak et les retrouvailles avec cette personne qui lui est chère. il a un énorme sourire avec les yeux brillants. On pourrait même croire qu'il en a les larmes aux yeux. Il lui dit à quel point il est désolé de ce qui lui est arrivé et qu'il a l'impression qu'il en est fautif. 

J'ai même l'impression qu'il va bien. Il a l'air reposé et soulagé. On ne dirait même pas qu'il a mal à la jambe. 

***

Étant épuisés, les personnes que j'ai retrouvées chez Mélissa sont partis dormir. Ils ont passé plus d'une semaine dans ce calvaire et cela les a réellement affaiblis. Quant à moi et Isaak, nous sommes toujours assis dans la cuisine entrain de manger les restes des pizzas que nous avons achetées il y a quelques instants. Je mange à très grosses bouchées, étant vraiment affamée mais, je sens le regard d'Isaak sur moi. Un regard pesant, qui me perturbe. Je détourne alors mon attention de mon festin et la porte sur Isaak. 

-Qu'est-ce qu'il y a, lui demandais-je simplement, ne comprenant pas pourquoi me regarde-t-il de cette manière. 

Il soupire, ne me répond pas et se décide enfin de manger la part de pizza qu'il à la main depuis presque une minute. 

-Je me suis inquiété pour toi, me lâche-t-il cela, comme ça. 

Je suis malgré tout, touchée par le fait qu'il se soit fait du souci pour moi. 

-Mais je suis là maintenant, et ça va mieux, le rassurais-je en lui faisant un franc sourire. 

-Te rends tu comptes du danger dans lequel tu t'étais mise ? Tu aurais au moins pu me dire où tu allais quand même ! S'énerve-t-il légèrement. 

Son humeur actuelle contraste énormément avec l'humeur qu'il avait lors des retrouvailles. Son ton m'irrite. J'ai l'impression d'être considérée comme une gamine inconsciente alors que je savais ce que je faisais. Je voulais faire ça toute seule. Je me débrouille seule depuis que ma mère n'est plus là. J'y suis habituée. Ce n'est pas maintenant qu'on va essayer de s'occuper pour moi. 

-Écoute, je me débrouille seule depuis très jeune, se n'est pas maintenant qu'on va essayer de me faire changer. J'aime faire les choses seule. je ne suis pas une putain de gamine inconsciente comme tu le croirais. je savais très bien ce que je faisais aujourd'hui, m'énervais-je franchement. 

-Tu te débrouillais seule parce que c'était le seul moyen de t'en sortir, mais, maintenant je suis là et tu sais très bien que les choses pourrait être plus simple. Tu sais très bien que je pourrai t'aider, dit-il d'un ton avec lequel je devine facilement qu'il essaie de canaliser sa colère.