Mi tesoro

Chapitre 45

 Je n'arrive pas à dormir. Mes yeux continuent à fixer le plafond. Mon cerveau ne cesse de réfléchir. J'aimerais pouvoir l'éteindre afin d'avoir, ne serait-ce qu'un peu de répit. Je ne cesse de penser à ce que m'a dit Isaak. Après avoir remué mes neurones pendant quelques minutes voir quelques heures, je reconnais qu'il a raison. Je pense que finalement, ça pourrait bel et bien être lui. Cela expliquerait le fait que, quand je suis arrivé à l'appartement de Mélissa, il paraissait être énervé. Cela expliquerait le fait qu'il m'a incendié du regard. Au vu du fait que finalement, jusqu'à maintenant, les harceleurs que j'ai découverts étaient les personnes les plus proches de moi, le fait que ce serait Dereck ne m'étonnerait pas. 

Je crois que je suis maudite ! 

Un bruit attire mon attention juste en bas, dans la cuisine. Isaak dort à côté de moi, il n'a pas entendu. J'hésite à me lever. J'ai l'impression qu'il y a un truc qui se passe en bas. Je décide alors de prendre mon courage à deux mains et d'aller voir ce qui se passe juste en bas. 

Je prends l'arme qu'il y a dans la table de chevet et avance doucement. Je fais bien attention à faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Isaak. 

J'ouvre tranquillement la porte et avance, lentement, en surveillant mes arrières, avec l'arme pointée devant moi. J'arrive en haut des escaliers et, hésite à descendre. Je me dis qu'il faudrait que je reste en haut, que ce serait sûrement trop risquer de descendre mais, ma curiosité ainsi que mon instinct me pousse à descendre. 

Lorsque que j'arrive en bas, je penche, je plaque mon dos contre le mur pour ne pas être vu s'il y a quelqu'un dans la cuisine. Je penche légèrement la tête pour essayer d'apercevoir. Mais, étant donné que je ne vois rien, je me décide de sortir de ma cachette et d'aller vers la cuisine, toujours en surveillant mes arrières et l'arme pointée devant moi. 

J'ouvre toutes les portes des meubles que je trouve afin d'essayer de trouver je ne sais quoi, quelque chose qui pourrait m'aiguiller sur ce qui a pu se passer. Mais... Je ne trouve rien, à part un verre qui est tombé par terre et qui s'est donc cassé. C'est donc ça, le bruit que j'ai entendu. 

Sans même abaisser mon arme, j'analyse la situation. J'ai l'impression de devenir parano, il me faudrait quelques heures voir quelques jours de sommeil ! 

Comment le verre a-t-il pu tomber ?  Un verre ne peut pas tomer tout seul. C'est impossible. Les fenêtres sont fermées. Tout le monde dort, du moins je n'ai entendu personne se lever et, au vu de ma concentration, j'aurai forcément entendu. 

Mais rien. Rien !  

Aucun signe. 

Épuisée, je baisse ma garde, allume la lumière et m'affale sur le canapé. Cependant, cette fois-ci, mon oeil est attiré par une petite boite noire en velours posée sur la table basse. Si jamais je n'en connaissais pas la signification, j'aurai juré que c'est une boite à bijou. 

Oh non pas encore ! 

Si jamais je n'en connaissais pas la signification, j'aurai juré que c'est une boite à bijou. Mais, malheureusement, il y a très peu de chance que je trouve un joli petit collier ou une bague. Alors, rapidement, à bout de nerfs, je prends la boite, l'ouvre et voit premièrement, une araignée en plastique. Je soupire, lassée par tout ça. J'ai vraiment hâte de rentrer chez moi. 

Mais vraiment, cette personne doit être passionnée par les araignées.

Je la jette par-dessus mon épaule et prend le papier rouge qu'il y a au fond de la boite. Je le déplie et lis l'inscription qu'il y a marqué à l'encre noire.  

"Aujourd'hui, c'est la fin"

Aujourd'hui c'est la fin, aujourd'hui c'est la fin. Bien-sûr qu'aujourd'hui c'est la fin. Je le sais depuis longtemps. Il ne m'avance pas plus que ça. Au lieu de me révéler son identité, il continue ses devinettes d'enfants. Énervée, lassée, consternée, je me lève d'un bond, prête à cette fois-ci, vraiment aller dormir. Je prends machinalement l'arme et me retourne.