Chapitre 8

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Pdv de Rose

Je me réveille difficilement dans une chambre qui n'est pas la mienne. J'ai du mal à m'habituer à la lumière qui m'entoure. Le lit est blanc, les draps sont blancs, les murs sont blancs, le bureau est blanc en marbre avec une plante verte, pour changer. Tout est clair. Je ne comprends pas immédiatement où je suis alors, j'essaie de me souvenir mais j'ai du mal. C'est alors que tout me revient, l'homme qui m'a agressé, moi, complètement bourrée qui a appelé Will et qui est venu me sauver. J'ai repris conscience dans la voiture hier. Il m'a emmené chez lui, m'a portée dans ses bras puis m'a déposé dans ce lit.

Une fois mes yeux bien ouverts, je remarque que sur le bureau, des vêtements sont posés, je m'avance vers eux et remarque qu'un post-it est posé dessus avec écrit :

 "mets-les, les tiens sont sales."

 Je jette un coup d'œil et en effet, ils sont vraiment très sales, déchirés et remplis de boues. C'est horrible.

Je déplie les vêtements et je vois qu'il a très bon goût. Il s'agit d'un ensemble de tailleur d'une grande marque de luxe, un pantalon couleur crème et un blazer de la même couleur avec les boutons dorés. Il a même pris le soin de prendre la bonne taille.

 Cependant, je ne peux vraiment pas accepter, ça doit valoir un prix exorbitant alors, je vais mettre ces vêtements et je les lui rendrai.

Je vais à la douche qui est dans la chambre et y reste un bon bout de temps, je sors et mets les vêtements qui me vont à merveille, mets les chaussures de la veille et sors de la pièce.

Le couloir est tout aussi grand et blanc avec quelques tableaux d'art contemporains accrochés au mur. Il y en a tellement que je me dis qu'il doit énormément aimer la peinture. 

Je descends les escaliers et le vois, dans la cuisine, scotché sur son téléphone. Il est torse nu avec un bas de jogging et des cheveux ébouriffés. Il a vraiment un corps parfait. Ses abdos sont bien dessinés. Je me surprends à le mater sans aucune retenue.

 Il me remarque et tourne la tête vers moi. Il me regarde de haut en bas puis retourne sur son téléphone.

-Je vois que j'ai pris la bonne taille, me dit-il d'un ton froid

-Merci beaucoup de m'avoir aidée et merci pour les vêtements, je te les rendrai demain.

-Je n'allais pas te laisser comme ça et non, tu ne me les rends pas, je n'ai rien à faire avec des vêtements de femme, me dit-il, énervé.

Cela me gêne beaucoup de les garder mais le ton de sa voix m'indiquait clairement qu'il n'y avait aucune négociation possible.

Je ne sais pas où me mettre, je suis extrêmement gênée d'être là, face à mon patron, torse nu. Je suis littéralement bouillonnante de l'intérieur, ce qui me déstabilise, mais je ne laisse rien paraître.

Je me demande d'ailleurs où est le fameux homme d'hier mais je ne lui pose pas la question.

-Bon bah, je vais y aller, merci pour tout Will c'était vraiment gentil. Désolé de t'avoir dérangé lançais-je un peu trop rapidement à mon goût.

Je ne lui lance pas un regard et me dirige rapidement vers la porte.

-Attends quelques secondes, j'ai oublié de te demander comment tu vas, m'interpelle-t-il.

-Je vais bien, et au fait, où est l'homme d'hier ? lui posais-je enfin la question qui me trotte dans l'esprit depuis ce matin.

-À l'hôpital. Me dit-il d'un ton fuyant, comme s'il voulait éviter la question.

 Je suppose qu'il l'a frappé mais je ne m'en souviens pas plus que ça.

J'aimerais qu'il arrête d'être aussi distant, j'aimerais qu'il soit à côté de moi en train de m'embrasser comme il sait si bien le faire mais j'ai beaucoup trop de fierté pour aller vers lui. Puis, on ne peut encore moins à cause de ce jeu. 

-Comment ça, il est à l'hôpital ? lui répondis-je quelques secondes plus tard.

Il ne me répond pas, à la place, il me regarde. Il pose enfin son téléphone et me regarde intensément. Je sais pertinemment qu'il ne va pas me répondre. Il se redresse et se dirige vers moi lentement. Je le regarde dans les yeux, j'essaie de lui tenir tête le plus possible.

Une fois à ma hauteur, il me plaque contre la porte d'entrée puis rapproche, aussi doucement que son arrivée, son visage du mien jusqu'à que nos lèvres se frôlent.

-Veux-tu vraiment perdre aujourd'hui ? murmurais-je pour le provoquer.

Il écarte ses lèvres des miennes et intérieurement, je suis frustrée car j'aurai préféré que son souffle chaud continue de heurter mes lèvres. Il me regarde intensément, ses yeux verts sont sombres de désir.

Soudain, il plaque ses lèvres contre les miennes et tous deux, c'est comme si on recommençait à vivre, à respirer. Nous avions tant besoins de ce baiser. Nos lèvres se lancent dans une danse endiablée. Nos langues se mélangent à l'unisson, comme si à cet instant précis, nos corps s'imbriquaient à la perfection.

Ses mains se baladent un peu partout sur mon corps, sur mes hanches, mon dos, mes bras, mon cou, mes joues et y laissent une chaleur indescriptible sur son passage.

Il quitte mes lèvres pour se diriger rapidement vers mon cou et je bascule la tête en arrière pour apprécier amplement ce qu'il est en train de me faire. Il descend de plus en plus jusqu'à arriver à mon décolleté. Mes mains se dirigent dans son dos, puis vers ses cheveux que je tire légèrement.

J'en veux plus, je n'arrive pas à me résonner. J'oublie tout notion du temps, j'oublie le fait que c'est mon patron, j'oublie le fait que je risque de perdre.

Il prend mes mains et les plaque sur le mur, de part et d'autres de ma tête. Je ne peux m'empêcher de lâcher des soupirs presque inaudibles. Il défait les boutons de mon blazer et je me retrouve en soutien-gorge quand une sonnerie retentit. Quelqu'un est juste derrière la porte en train de sonner. Alors, je le repousse et m'écarte rapidement de la porte. Je referme mon blazer d'une vitesse incroyable et recoiffe avec mes mains mes cheveux à la vas vite.

Il ouvre la porte et un homme apparaît.

 Non, ce n'est pas possible. C'est un cauchemar et je vais bientôt me réveiller dans mon lit et tout ira bien.

-Eh salut mec, tu vas bien ? lance, ce qui me semble être l'ami de Will, qui n'est rien d'autre que Dereck.

Ce n'est pas possible, comment je vais faire. Je me souviens qu'il a l'air de m'apprécier, mais me retrouver dans cette situation est horriblement gênant.

Dereck tourne la tête en ma direction et m'aperçoit.

-Ah désolé mec, je vois que je te dérange et... Oh Rose. Tu fais quoi ici ? lance-t-il d'un air dégoûté.

Je ne sais pas ce qu'il croit, mais cela est faux, enfin peut être vrai, enfin, je ne sais pas, mais le seul truc que je sais à l'instant et que je suis rouge, couleur tomate. J'aimerais disparaître. Je tourne ma tête vers Will comme s'il pouvait me sauver.

***

Voici le chapitre 8 ! j'espère qu'il vous plaira.

Je vais essayer de poster la suite prochainement, après mes examens, ce Week-end si tout ce passe bien.

N'hésitez pas à commenter, à voter et à partager mon histoire, ça me ferai vraiment plaisir.

tik tok: chayss-17 (j'y fait des scénarios qui devraient vous plaire normalement)

bisoooous <3

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant