Mi tesoro

Chapitre 14

Il est assis à sa place avec son ordinateur devant lui. Je remarque, comme d'habitude, sa prestance et son charisme inégalable. Je ne sais même pas où me mettre, toute cette histoire me perturbe. Alors, comme s'il avait lu dans mes pensées, il me demande de m'assoir sur la chaise qu'il y a en face de lui. Je m'exécute rapidement et je le regarde, j'attends patiemment ce qu'il va me dire.

-Andréa, ma chère petite Andréa, commence-t-il à me dire, et cela me surprend qu'il m'appelle par mon vrai prénom, je dois tout t'expliquer, alors c'est bien ça ? Bon, tu mérites de savoir vu que ça te concerne. Mais avant que je te le dise, tu dois me promettre une chose, une seule chose. Compris ?

Je hoche la tête en guise de réponse. Ces yeux de couleur émeraude se plantent dans les miens. Il inspire lentement, comme s'il essayait de se concentrer, ou de se calmer. Je ne sais pas, il est impénétrable.

-Tu dois m'être loyal, quoi qu'il arrive, tu dois me promettre de ne jamais me trahir, il marque une pose, puis reprend, tu as compris Andréa ?

Je hoche à nouveau la tête sans dire un mot. Mon prénom dans sa bouche me frissonner. J'aimerais atteindre son même niveau de charisme, c'est impressionnant. J'analyse son visage, il a une barbe naissante, une mâchoire carrée, des joues légèrement creusée, des petits cernes qui commencent à se former. Je remarque pour la première fois qu'il a un tatouage derrière l'oreille, que je n'avais absolument pas remarqué. Il y a un nombre, 2021, pourquoi avoir tatoué notre année ? Je remarque que malgré le fait qu'il est incroyablement beau, il a l'air vraiment fatigué.

-Andréa, tu m'écoutes ? m'interpelle-t-il, ce qui me fait sortir de mes pensées. On n'a pas de temps à perdre, il nous reste moins de deux semaines, soit le temps du stage officiellement, alors reste concentrée.

Je hoche la tête encore une fois, car je n'ai pas vraiment envie de parler.

-Donc, reprend-il, encore plus concentré qu'avant, comme si cela était possible, je ne vais pas y aller par 4 chemins, tu es recherchée par au moins 4 grandes mafias du monde entier, y compris celle de ton père. Elles sont toutes plus dangereuses les unes que les autres.

-Pourquoi suis-je recherchée par d'autre que celle de mon père ? m'écriais-je

-Laisse-moi terminer et après, tu pourras poser des questions s'il y a des choses que tu n'as pas comprises, poursuit-il de sa voix rauque. Moi, je te recherchais à la base pour la même raison qu'eux, mais quand je t'ai rencontrée dans la vraie vie, je me suis dit que j'allais également te protéger de toutes les autres, car tu n'avais pas l'air de remarquer le danger qui t'entourait.

-Donc là, tu vas me protéger ? le questionnais-je

-Je t'ai dit d'attendre la fin des explications avant de poser tes questions, mais oui, si tu coopères avec moi, je ferai tout pour te protéger.

-Et si je ne coopère pas, lui demandais-je, n'ayant pas oublié ses recommandations.

-Ferme ta gueule et laisse-moi parler putain, tu sais très bien ce qui arriverait si tu décidais de ne pas coopérer, mais tu as tout intérêt, car si je te laisse sortir de cette villa, ce sera immédiatement une des autres mafias qui te prendrai, et, elle, je ne pense pas qu'elles seraient vraiment clémentes avec toi. C'est bon, je peux reprendre sans risquer que tu l'ouvres ?

Je hoche la tête, comme à mon habitude. Son agressivité m'irrite. Je sais qu'il fait ça pour me faire peur, mais il ne sait pas que je n'ai plus peur depuis longtemps. J'ai oublié ce sentiment.

-Donc, tu es recherchée car ton bâtard de père, quand tu étais petite, il t'a installé une sorte de puce dans ton corps. Cette puce contient des informations très importantes. Lors d'un voyage avec ta mère, ils ont fait la découverte d'une île absolument inconnue du monde des autorités. Sur les sols de cette île poussent plein de drogues de toutes sortes. Sur cette puce, il y a donc inscrit les coordonnées de l'île, il comptait l'utiliser en cas d'extrême nécessité. C'est pour ça qu'il disait que tu seras très important pour lui. Sauf que malheureusement pour ton père, l'information a fuité à la seconde où tu as quitté la maison.