Chapitre 25

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J'arpente dans les rues froides et neigeuses d'Autriche. Il fait froid, mais j'ai préféré marcher pour enlever tout ce stress en moi. J'ai peur qu'André n'adhère pas au plan vu qu'il est extrêmement risqué. Mais, je ne voulais pas juste une tuerie comme j'ai fait pour tous les autres cartels. Là, je voulais quelque chose de différent.

L'appartement de ma sur est toujours aussi bien rangé. Emilia me saute au cou comme quand elle me voit. Ma sur me fait un grand sourire, sûrement très contente que je sois ici. J'aime beaucoup venir ici, car, quand je viens, je me sens déconnecté de tout ce qui m'entoure. Comme si le temps s'arrêtait l'espace d'un instant qui me ferai oublier toutes les merdes qui se passent dehors.

J'observe ma sur, je m'apprête à lui demander où est Andrea, mais elle me fait un signe de tête en direction du couloir. Je comprends qu'elle doit être dans sa chambre. Je fais un dernier sourire à ma grande sur et actionne mes pas en direction de sa chambre. Je toque, puis, ouvre la porte sans même attendre. Oui, c'est impoli, peut être, mais on reverra ça plus tard.

Je la vois, couchée à plat ventre sur son lit, casque sur les oreilles, ordinateur devant. Elle révise.  Dès qu'elle me voit elle se met sur ses genoux et garde cet air surpris. Elle me regarde puis se lève rapidement et me fait un câlin. Surpris par cet élan d'affection de sa part, je ne sais pas comment réagir, mais je pose très rapidement mes mains dans ses cheveux et les caresse doucement. Depuis quand je fais ce genre de trucs ?  C'est la question que je me pose depuis que cette femme est arrivé dans ma vie. Juste pourquoi ? Et surtout, pourquoi j'ai perdu à un jeu qui me paraissait si simple ? La défaite n'est toujours pas passé, oui, en effet.

Elle s'écarte de moi, visiblement, elle-même est surprise par son geste.

Honnêtement, je ne sais pas comment réagir. Est-ce que je lui parle dès maintenant du plan ou j'attends ? Elle risquera de se renfermer de ne pas vouloir. Mais le temps presse.

-La guerre est déjà finie ? Minterroge-t-elle.

Je plante mes yeux dans ses yeux si troublants. Je vois bien qu'elle est inquiète. Je soupire et commence.

-Non, elle n'est pas finie et j'ai besoin de toi pour la terminer.

Le fait de dire que j'ai besoin de quelqu'un me fait un peu mal à la gorge, mais tant pis. Concrètement, nous n'avons que 3 personnes à tuer. Bongdan, bien évidemment, son fils et son frère.

-Isaak ? Qu'est-ce que je vais devoir faire ? Minterpelle-t-elle une nouvelle fois.

-J'ai un plan et tu fais partie de ce plan. Il est dangereux, mais, je suis sûr que tout se passera bien.

Je débutais mes explications, je voyais son regard se changer, elle était perplexe. Je le savais qu'elle n'aura pas envie de le faire, mais, là, c'est trop tard, elle est bien obligée d'accepter.

Le fait qu'elle risque d'être en danger m'énerve un peu, mais, c'est ma faute. Sil lui arrive quelque chose, je sens que je ne pourrai pas me le pardonner.

***

Pdv d'Andréa

J'arrive devant la porte de la villa d'un certain Bogdan, l'Europe de l'Ouest m'a-t-il dit. Le plan est dangereux. Je n'ai aucunement envie de faire ça. Je ne veux pas mais, c'est trop tard, ça je l'avais compris. J'espère que j'en ressortirai indemne.

Isaak marche lentement à côté de moi, le visage crispé, la mâchoire resserrée, les yeux plissés. Il tire ma valise, une valise beaucoup trop disproportionnée si on l'en croit le plan.

Je continue d'avancer vers l'abattoir, comme je l'appelle. À quelques mètres de la porte, il s'arrête puis il se tourne vers moi. Il plante ses yeux émeraude dans les miens. Il essaie de me rassurer.

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant