Chapitre 41

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Samuel Celui en qui je faisais confiance. Celui qui se disait être mon frère. Celui que j'ai aidé en s'en sortir. C'est l'un d'entre eux, c'est celui qui a voulu me tuer. Je pensais qu'il avait changé.

Je regarde son visage pâle, ses yeux maintenant fermés et lui, qui ne respire plus.

Je manque de m'effondrer. Une larme coule, puis une, puis deux. Les larmes se déversent alors, je cours vers les escaliers que je monte deux par deux car je ne veux pas que l'on me voit dans cet état. Je savais que cela pouvais venir de n'importe où et de n'importe qui, mais à ce point ?

La seule chose que je sais pour le moment, c'est qu'il faut que je parte d'ici au plus vite. Je me dirige vers ma chambre, j'ouvre lentement la porte et je vérifie que les araignées soient toujours sur le lit et que je puisse passer sans me faire tuer par ces affreux spécimens. J'entre lentement, sans bruit, car il y a toujours police scientifique en bas. Je me dirige vers le dressing en collant complètement mon dos contre le mur pour être le plus loin possible des araignées qui ont l'air de s'entretuer entre elles.

Non mais sérieusement, je pensais que ça existais qu'en Australie ces trucs-là.

Une fois dans le dressing, je prends un jogging et un sweat avant de repartir vers le salon.

La police me voit, me demande où je vais et je leur explique que je m'en vais voir Will, soit Isaak, à l'hôpital. Avant de m'en aller, ils m'avertissent que je n'ai pas le droit de quitter le pays sans leur accord. J'acquiesce en me disant que je ne vais probablement pas respecter ce qu'ils viennent de me dire.

Je marche vers l'extérieur. J'ignore les curieuses personnes âgées qui m'observent et observent la scène qui se déroule à l'intérieur.

J'adopte une allure rapide vers l'hôpital le plus proche qui est seulement à environ une vingtaine de minutes d'ici.

Me sentant observées, je regarde un peu partout autour de moi. J'ai conscience que j'adopte une allure de criminel qui est en train d'observer s'il n'est pas suivi par la police, mais, je n'arrive pas à ignorer ce sentiment. Alors, je me mets à courir, car je sais que je me sentirais certainement plus en sécurité à l'intérieur du bâtiment.

J'arrive enfin, je me rends à l'accueil. Une secrétaire m'accueille et me demande ce pourquoi je suis là.

-Je voudrai savoir où est Will Manson, demandais-je simplement.

Elle acquiesce et commence à chercher sur son ordinateur. Quelques instants plus tard, elle relève la tête vers moi.

-Chambre 417, allez vers la gauche et prenez le 3ᵉ ascenseur, puis, sélectionnez le 4ᵉ étage.

Je prends le temps d'analyser toutes les informations qu'elle me donne avant de la remercier avec un grand sourire.

***

J'arrive à l'étage qu'elle m'a donné. Contrairement aux autres endroits de cet hôpital, les infirmiers n'ont pas l'air pressés et ne courent pas partout, ce qui me rassure légèrement.

Je trouve rapidement la salle, je toque avant d'entrer lorsque j'entends une voix féminine qui m'autorise à entrer. J'avance d'un pas hésitant.

Je vois Isaak, assis sur le bord du lit, avec une infirmière, accroupie en face de lui en train de lui refaire un bandage.

-Vous êtes une amie ? Me dit-elle sans même se retourner vers moi.

Sa question m'a surprise alors, je bégaie.

-Euh, oui, oui, je suis une amie.

Soudain, sans que je comprenne pourquoi, Isaak m'incendie du regard, il me lance un regard noir. Je n'avais même pas pris le temps d'observer son visage, je n'étais concentré que par sa jambe et l'infirmière qui prend un grand soin à lui faire un bandage de qualité et à lui toucher le bras de temps en temps sans aucunes raisons. Il a l'air épuisé. Il a des cernes et une barbe naissante et, malgré ça, je ne peux m'empêcher de le trouver vraiment très beau.

Mi tesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant