Royaumes en conflit

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 13

Après quelques instants dans le placard, je sors enfin revêtue de l'uniforme de la garde royale, je prends soin de bien serrer les cordes qui sont attachées au mains et au pieds de la garde qui m'avait attaqué et j'emporte mon sac prête à aller dans ma chambre pour récupérer quelques habits, et surtout une trousse de secours. Une fois recupérés je sors doucement de ma chambre en pressant mes pas.

...- Hina !

Je presse mes pas pour essayer d'échaper à la personne qui crie ce nom, peut-être qu'il a dû me confondre.

...- Hina ! C'est bien toi que j'appelle, pourquoi tu presses tes pas ?

Il attrape mon épaule et s'approche de moi, je suis figée.

...- Hina, où est-ce que tu vas comme ça avec ce gros sac ?

Je me retourne cachant mon visage avec la casquette et profite pour voir son nom inscrit sur son uniforme " Owen Straker ".

- Ah ! Owen, je...le Roi m'a confié une mission importante. Et je suis pressée.

𝐎𝐰𝐞𝐧- Oh ! D'accord, mais est-ce que les deux fleurs de vanilles sont dans le jardin ? Tu sais ceux qui doivent se retrouver dans le thé à la vanille du Roi. Il aime le déguster bien chaud et gouteux.

Heuh...je pensais que c'était les domestiques qui se chargeaient d'apporter le thé ou autres denrés à sa Majesté, et que les gardes assuraient la protection du Roi ou des citoyens.

- En fait c'est pas les domestiques qui se chargent de faire ceci ?

𝐎𝐰𝐞𝐧- ...Exactement.

Un silence s'installe avant que je ne me retourne continuant mon chemin, mon sac fermement entre mes mains.

𝐎𝐰𝐞𝐧- Tu n'es pas Hina.

J'arrête ma marche après son affirmation.

𝐎𝐰𝐞𝐧- Ce que je vous ai dit tout à l'heure à propos des deux fleurs de vanille, je parlais de retrouver la Princesse et le Prince enfuis. Et pour avoir choisi vanille comme pseudo, c'est pour faire allusion à leur cheveulure blonde. Seuls les membres de la garde Royale connaissent ce type de language codé. Vous vous êtes trahie, Christina.

Je laisse mon sac glisser entre mes doigts et j'envoie rapidement mon poing dans sa figure. Il recule vu l'impact du coup.

𝐎𝐰𝐞𝐧- Vous êtes très forte Princesse, on vous a bien appris à vous défendre apparement. Mais la seule différence entre vous et moi est que, moi je suis armé et vous non.

Il prend son arme mais je donne un coup de pied en plein dedans ce qui l'éloigne de lui sur une longue distance.

- Maintenant on est plus trop différents non ?

Je me mets en position de défence et notre combat commence. Sur un long moment j'évite ses coups de poings et coup de pieds, j'ai pour but de le fatiguer pour me débarrasser de lui. J'évite encore ses coups et lui donne un gros coup de poing en pleine figure, il raplique rapidement et me fait un croche-pied. Je tombe par terre et il sort une sorte de pistolet de sa poche et tire dans ma côte, je crie de douleur et pleurs en même temps, je lui mets un violent coup de poing dans les parties intimes et il s'éffondre. Ma côte me fait atrocement mal au point de me faire pleurer. Ce n'est pas un vrai pistolet mais il y a quelque chose de dure enfoncé à l'intérieur de ma côte, qu'est ce que c'est ? Je me relève m'apuiyant contre le mur quand le garde me saisi le pied.

𝐎𝐰𝐞𝐧- Vous allez tous le regretter, traîtres !

Il me saisit le pied encore plus fort en me tirant. Je m'empare d'un vase à proximité et le frappe contre sa tête. Le vase se brise en mille morceaux et Owen s'évanoui. Je prends mon sac et me faufile toujours vêtue de l'uniforme jusqu'aux écuries. Jusque là personne ne me voit.

Une fois entrée dans les écuries je vois des dizaines de chevaux alignés dans leurs box respectives. D'autres mangent, boivent et certains curieux sortent leur tête pour voir ce qui se passe à l'extérieur.
Mais un cheval en particulier attire mon attention, il est beau et grand avec un pelage blanc grisâtre et une crinière imposante. J'approche ma main de lui et il turbule un peu, mais j'approche progressivement ma main et la pose au dessus de son nez en le caressant doucement. Il se calme et accepte mon geste. Je regarde sur son box où est inscrit son nom " Gray ".

J'essaie de le faire sortir de son box mais je me rends compte que c'est fermé à clé. Je sors une arme de mon sac et le cheval s'affole.

- Chut...tout doux, je ne vais pas te faire de mal, promis.

Je le caresse doucement avant de diriger mon arme vers la serrure, ma main tremble à cause du stress donc je ferme les yeux et respire un bon coup avant de les ouvrir et de tirer pile sur la serrure, elle s'ouvre et laisse sortir le cheval. Je prends vite une selle que j'accroche à son dos et des rênes que j'attache à ses mors pour pouvoir le diriger. Je porte le sac à mon dos et monte sur le cheval. Je le dirige à l'aide des rênes et j'accelère la cadence, direction la forêt.

Dᴜ ᴄᴏᴛᴇ́ ᴅᴜ Rᴏɪ Jᴏsʜᴜᴀ

Je sirote tranquillement mon thé sur la terrasse qui m'offre une vue splendide sur le jardin séparé d'une clôture qui donne sur la forêt. Les prisonniers se sont enfuis et je suis là, réfléchissant à la manière la moins brutale pour les remettre en cellule mais j'ai eu un autre plan pour eux.

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Votre Majesté, les prisonniers sont toujours en fuite. Le plan A à échoué.

- Avez-vous appliqué le plan B ?

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Affirmatif, votre Majesté.

- Bien, vous pouvez disposer.

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Votre Majesté, regardez !

Je me retourne et vois quelqu'un à cheval se dirigeant vers la forêt, mais qu'est ce qu'elle fait ? La personne en question se retourne et sa casquette se laisse emporter par le vent laissant ses cheveux blond danser dans l'air. Quand cette personne m'aperçoit elle accelère encore plus.

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Votre Majesté ! C'est la Princesse Christina !

- Comment ? Laissez-moi voir.

Je lui prends les jumelles des mains et observe...C'EST BIEN ELLE !

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Devrais-je donner le signal du bombardement votre Majesté ?

- Non ! Pas du tout, laissez-les s'enfuir. Vous ne les avez pas trop brutalisés j'espère.

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Au contraire c'est eux qui ont paralisé plus de la moitié de la garde Royale. En plus d'avoir causé beaucoup de dégats.

- D'accord.

𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞- Aussi, le Prince Mathias s'est aussi enfui vers la forêt.

- ...Hum, ok laissez-les partir, pour le moment. Plan B réussi.

Rᴏʏᴀᴜᴍᴇs ᴇɴ ᴄᴏɴғʟɪᴛ